Vivre le rêve israélien : sur place ou à emporter ?
Chers amis francophones fraîchement installés en Israël qui avez souhaité réaliser le grand rêve de vos ancêtres.
Vous rêviez de vous installer dans le pays où coulent le lait et le miel et de lancer le projet qui vous permettrait de vivre the Israelian Dream ?
Malheureusement, la réalité n’a pas encore tout à fait rejoint le rêve…
Depuis votre arrivée, vous cherchez THE solution pour gérer l’augmentation du panier de course, la famille qui s’agrandit, la Mahskenta (dont le concept n’est toujours pas très clair, ni même le taux finalement obtenu !).
En plus de tout ça, il faut trouver un moyen de caser dans la même semaine travail, oulpan, famille, prière, courses, rendez-vous au Misrad hakilta, à la banque, les attentes chez le Sapak pour négocier les tarifs d’appels vers la France et tout ça… sans dimanche !! A se demander comment trouver le temps de monter ce fameux projet révolutionnaire !
Bref : l’emploi du temps d’Israélien, où tout est retard, pression et tension et où l’objectif est le résultat bien plus que le moyen.
Alors oui, ma mamie avait raison : en Israël on n’a pas le pétrole mais on a des idées !
Donc pour éviter un certains nombres de problèmes, on cherche une solution pour travailler dans sa langue et ne pas s’ajouter une pression supplémentaire, ce qui nous entraîne forcément dans le monde merveilleux des Call Centers (qui semble être devenu un passage obligatoire dans l’Alyah francophone.)
Mais moi mamie… je déteste les Call Center !!
Ne vous méprenez pas, j’entends déjà les râleurs me crier « tu crois qu’on aime nous ? Mais comment payer ses courses autrement ?! ».
Mon rêve à moi en montant en Israël, était de prendre part à l’aventure d’un pays, d’élever mes enfants, et d’ajouter une page à notre histoire.
Mais le quotidien prenant souvent le dessus, je me suis éloigné de ce projet… un peu trop vite…
Alors après quelque temps, je me suis posé la question suivante pour de l’argent, serais-je prêt à :
- répéter inlassablement le même blablabla au téléphone et faire semblant de ne pas entendre quand on me dit au mieux « désolé, je ne suis pas intéressé ! »
- savoir qu’à tout moment mon superviseur d’appels peut écouter mes conversations comme s’il ne me faisait pas confiance ? Que croit-il ? – que je fais semblant de parler ou que j’écoute l’horloge vocale dans toutes les langues ?
- harceler mes interlocuteurs alors qu’ils aspirent juste à se détendre en rentrant du boulot (manque de bol, ce sont les meilleures heures pour nos appels)
- avoir du matin au soir sur la tête un casque qui me chauffe les oreilles !
- pousser des clients à acheter des équipements, dont ils n’ont pas besoin ou avec de l’argent qu’ils n’ont pas ?
- faire croire qu’ils peuvent jouer toutes leurs économies et qu’ils repartiront grâce à mes conseils d’éminent analyste financier (c’est la terre des miracles, ne l’oublions pas !) avec deux ou trois fois… leur mise?
Sans parler des effets secondaires : répondre au téléphone en demandant à votre père son numéro de dossier, et ne plus supporter entendre le téléphone sonner chez soi ni même pour tenir une conversation de 2 minutes avec sa tante qui pose d’ailleurs toujours les mêmes questions » alors… La France… Tu regrettes ? » et « et la langue, tu t’y fais ? »
Alors oui, il y a une solution alternative au Call Center !
Travailler en Israël n’est pas réservé à une élite. Si vous cherchez à faire de votre langue, de votre culture, et de votre parcours, une force, vous pouvez le faire sans Call Center, juste avec vos rêves et la furieuse envie d’en réaliser quelques-uns.
Faire son Alyah, ce n’est pas uniquement déménager en continuant de faire sa petite cuisine dans son coin sans essayer les nouvelles épices que l’on trouve pourtant très facilement.
Faire son Alyah, c’est garder son identité, accepter de goûter des gâteaux à la cannelle pour découvrir de nouvelles saveurs et se rendre compte que notre palais et notre vie s’en portent au mieux.
La vie en Israël et le monde du travail en particulier, c’est pareil ! Il faut accepter de se mélanger et des opportunités incroyables apparaîtront….
Il m’est arrivé de rencontrer des olim qui ne se résignaient pas à vivre une vie à moitié israélienne et souhaitaient vraiment entreprendre dans notre beau pays.
Une idée étoilée prend toujours plus de valeur, car la dynamique locale est un formidable moteur – et l’entraide est une religion chez tous les professionnels blancs bleus.
Un projet se base avant tout sur les compétences humaines mais aussi l’envie de les réussir, rien ne remplace la motivation !
Suivez-nous dans les prochaines semaines pour en savoir plus sur l’entreprenariat en Israël !