Trump : Déclaration capitale

Jérusalem fut pendant plus de 8 siècles la capitale des Royaumes juifs de Judée.
Jérusalem n’a jamais été la capitale d’aucun état arabe ni musulman, bien que la ville fut sous souveraineté musulmane, arabe, mamelouk, turque ou jordanienne plusieurs centaines d’années.

Le nom Jérusalem n’est pas cité une seule fois dans le Coran, alors qu’il est cité des centaines de fois dans la Bible (Pentateuque, Prophètes et hagiographes).

Jérusalem (pour sa partie ouest) est la capitale d’Israël depuis 1948 et accueille le Parlement israélien, les résidences du Président et du Premier ministre, tous les ministères et la Cour Suprême.

Depuis 1980, une Loi fondamentale a été votée par la Knesset qui proclame « Jérusalem une et indivisible » capitale de l’Etat d’Israël.

Le nom Jérusalem est un mot hébreu qui signifie « Ville de Paix ».
Depuis 2500 ans, les Juifs du monde entier se tournent vers Jérusalem pour prier, et chaque année, ils jeûnent deux fois en souvenir de sa destruction et de son Temple. La majorité de sa population est juive depuis 150 ans.

Alors pourquoi tout ce tintamarre ?

Trump a rappelé que Jérusalem est la capitale d’Israël et qu’il mettait en route le processus de transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem.
Cette vérité rappelée par Trump, irrite la doxa diplomatique occidentale parce qu’elle décida, il y a 70 ans, qu’il ne fallait pas la dire.

En 1948, alors que la partie Est de Jérusalem était occupée par les Jordaniens, alors que les Israéliens tenaient leur souveraineté sur Jérusalem Ouest d’un vote de l’ONU de 1947, contre toute logique, les diplomates refusèrent de reconnaître Jérusalem Ouest comme capitale d’Israël et décidèrent contre le choix légitime d’un état souverain, que pour eux, Tel Aviv serait la capitale.

Il n’existe aucun autre exemple dans l’Histoire d’une telle défiance à l’égard d’un Etat souverain. Les hypocrites savent bien qu’à cette époque, il n’y avait pas de « territoires occupés », pas d’OLP ni de Hamas, ni d’autorité palestinienne.
Dire que cette non-reconnaissance serait due à « l’occupation » de Jérusalem-Est n’est qu’une tartuferie à l’encontre du Juif des Etats, et Trump n’a fait que réparer une injustice envers les Israéliens.

A la suite de cette déclaration, les médias prédisaient le chaos et la guerre. Elles relayaient les déclarations belliqueuses du Hamas, du Hezbollah, et d’autres Daesh et Al Qaida, comme si ces organisations terroristes avaient besoin de cet alibi pour semer la terreur à Jérusalem, New-York, Paris ou Londres.

L’Organisation de la Coopération Islamique réunie aujourd’hui à Istanbul a été le théâtre d’une surenchère d’indignation, Erdogan, Mahmoud Abas et les autres ont rivalisé dans la diatribe anti-israélienne. Il faut dire à leur décharge que la lutte contre Israël demeure le seul sujet qui peut encore les réunir.

Comme d’habitude, ils ont accusé Israël de racisme, massacres, apartheid et de nettoyage ethnique.
Et pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes et sont incontestables
La population arabe israélienne est passée de 156.000 en 1948 à 1.800.000 en 2016. Ce qui n’est pas si mal pour les « victimes d’un nettoyage ethnique » !

En Cisjordanie, le nombre des Arabes palestiniens est passé de 350.000 en 1967 à 2.600.000 en 2016.
A Gaza, les Arabes palestiniens seraient environ 1.900.000, sachant qu’ils étaient 750.000 en 1993.

Avec ces chiffres, le monde comprend mieux ce que sont les insultes proférées contre Israël par les dirigeants de pays qui sont eux-mêmes les instigateurs d’un véritable nettoyage ethnique :
Sur les 265.000 juifs au Maroc en 1948, ils ne sont plus que 3.000.
Sur les 140.000 juifs au Algérie en 1962, il n’en reste plus un seul.
Sur les 135.000 juifs en Irak en 1948, il n’en reste plus un seul.
Sur les 105.000 juifs en Tunisie en 1967, ils ne sont plus que 1.000.

Sur les 38.000 juifs en Libye, il n’y en a plus.
Sur les 75.000 juifs en Egypte en 1948, il en resterait une cinquantaine.
Sur les 85.000 Juifs qui vivaient en Iran en 1978, ils seraient encore 25.000 aujourd’hui.
Sur les 12.000 juifs au Liban en 1948, il n’y en a plus.
Sur les 68.000 juifs au Yémen, il n’en reste plus un seul.

Ça, c’est du « bon nettoyage ethnique » Messieurs les dirigeants musulmans, du vrai nettoyage sans retour possible.
Les Juifs étaient dans ces pays bien avant les Arabes, et bien avant l’Islam.

Et pourtant, jamais aucun Juif n’a revendiqué la propriété de Damas, Beyrouth, Alexandrie, Alger ou Bagdad, car les Juifs savaient que ces terres n’étaient pas les leurs, qu’ils étaient là exilés précisément de… Palestine d’où ils étaient originaires !

Voilà un siècle que pour des raisons politiques, on raconte des boniments aux populations arabes. On leur dit que les Juifs sont étrangers en Palestine alors qu’ils en sont les habitants originaux.
Trump n’a fait que rétablir une vérité que les dirigeants arabes ont niée pour des questions de politique intérieure et de leadership musulman.

A entendre les réactions de Macron contre l’annonce de Trump, on comprend qu’il a touché un point sensible dans l’inconscient des Européens.
Il y a les indécrottables antijuifs qui reportent tous les clichés de l’antisémitisme d’avant-guerre sur les « Sionistes ». Pour eux le Juif ou le Sioniste c’est la même chose, c’est un « rat » dont il faut se débarrasser. Cette haine irascible ne pourra jamais être extirpée.

Il y a des gauchistes qui ont une vision binaire du monde, avec d’un côté les exploiteurs qui seraient les occidentaux et de l’autre des exploités qui seraient les Arabes. C’est ainsi qu’ils manifestent aux côtés de cadres du Hamas ou du Hezbollah qui crient en langue arabe « Mort aux Juifs » « Vive l’armée de Mahomet ».

Il y a ceux qui se prétendent « universalistes ». Ils étaient Dreyfusards, ils sont révulsés en parlant de la Shoah, ils considèrent les Juifs comme leurs concitoyens et ne comprennent pas le nationalisme juif. Ils se demandent pourquoi les Juifs auraient besoin d’un Etat puisqu’ils sont parfaitement intégrés en France ou en Allemagne.

Ces gens se déclarent souvent « d’origine chrétienne » car l’étiquette chrétienne est à leurs yeux trop clivante, ils n’ont pas saisi la différence entre le judaïsme religion nationale non-prosélyte, et le christianisme et l’Islam qui sont prosélytes et à vocation universelle. Ils ne comprennent rien à ce qui se passe en Israël et pas grand-chose à ce qui se passe en France.

Tous détestent Trump et pensent qu’il a toujours tort, nul moyen de les convaincre qu’il peut aussi avoir raison.
Les Juifs commémorent depuis hier la fête de Hanouka, en souvenir de la victoire des Juifs contre les Grecs et du miracle de la fiole d’huile du Temple de Jérusalem qui ne devait durer qu’un jour et qui éclaira huit jours.

Mais le vrai miracle de Hanouka n’est-il pas que 2500 ans plus tard, les Juifs continuent de célébrer ce miracle et qu’enfin le dirigeant de la plus grande puissance reconnaisse que Jérusalem est bien la capitale d’Israël.

à propos de l'auteur
Ancien responsable de l'Union de Étudiants Juifs de France. Maitrise en Droit. Sciences Politique. Chef d'entreprise.
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