Souverainisme contre gouvernance mondialisée
L’échec d’une vaccination éclair contre la covid en France illustre parfaitement cette problématique.
La course de vitesse contre le virus et ses variants sur le territoire français semble compromise. Tout d’abord, dès le début de la pandémie officiellement reconnue par l’ensemble des pays (d’ailleurs tardivement par l’OMS), l’exécutif en France n’a pas jugé utile de contrôler les frontières en mars 2020.
Le contrôle des frontières était contraire à l’idéologie dominante conformément aux codes mondialistes.
Cet attentisme s’est traduit par une augmentation considérable des cas de la covid sur tout le territoire et à son installation durable.
Une attitude souverainiste, répondant aux intérêts nationaux en contradiction avec les idéologies transcendant les frontières, aurait mieux protégé les citoyens français.
La décision de contrôle des frontières qui vient d’être prise en France contre les risques de virus covid variants anglais et sud africains risque d’être en retard encore une fois face à une recrudescence de l’épidémie.
La Chine, qui bénéficie largement d’échanges trans-frontières s’est empressée de son côté de fermer unilatéralement ses frontières.
D’autre part, en ce qui concerne l’approvisionnement de médicaments et de matériels sanitaires de protection, les décideurs économiques français ont abandonné la souveraineté de leur fabrication, rendant le pays dépendant de l’industrie étrangère surtout en période de conflit ou de crise économique et sanitaire mondiale.
Dernier point, l’entreprise phare française Sanofi a externalisé et même réduit drastiquement une majorité de ses centres de R&D de telle sorte que la France est désormais dans l’incapacité de fabriquer son vaccin anti covid dans l’urgence.
Au sujet de la vaccination en cours, l’exécutif a confié imprudemment l’approvisionnement en vaccins de la France dans les mains de la technocratie européenne.
Ainsi les eurocrates de la commission de Bruxelles ont géré l’achat et la livraison des vaccins contre la covid pour tous les pays d’Europe, selon leurs visions et leurs priorités.
Ces décideurs « avisés » ont obtenu certes un prix inférieur au marché.
Cependant, en période de demande internationale et de tension sur les marchés d’approvisionnement, le cœur de la négociation est le délai de livraison.
En période de guerre ce n’est pas le prix des munitions qui est déterminant mais l’assurance de leur livraison en temps et en heure sur le champ de bataille.
En présence d’un risque infectieux grave, ce n’est pas le prix de l’antibiotique qui importe mais sa qualité et disponibilité immédiates.
Cette dépendance à l’égard d’une gestion aléatoire extra nationale des approvisionnements en vaccins met la France dans une situation de pénurie de vaccins préjudiciable avec une population en attente et en anxiété maximale.
Les attentes interminables pour un produit de santé vital, sont inacceptables pour une puissance internationale moderne et elles discréditent l’exécutif pour la mission essentielle de protection des citoyens.
Dans le cadre d’une coopération entre nations, la France n’aurait-elle pas pu bénéficier d’un achat en commun de vaccins avec d’autres nations plus alertes dans la négociation et dans la logistique ?
Le monde d’après sera celui de la coopération entre nations souveraines (1) ne mettant pas le destin de leurs peuples entre des mains étrangères «quoi qu’il en coûte».
-(1) référence article de Steve Ohana et Homa capital : « les signaux précurseurs du monde d’après » du 01/06/2020
-(1) référence article de Steve Ohana, Le Figaro du 28/06/2018, « La démondialisation est-elle en marche ?»