Six mois aux yeux de l’International, du monde, et à nos yeux…

Le site de la rave organisée aux abords de la frontière avec Gaza où le Hamas a commis un carnage le 7 octobre, à proximité du kibboutz Reim, le 12 octobre 2023. (Crédit : Ohad Zwigenberg/AP)
Le site de la rave organisée aux abords de la frontière avec Gaza où le Hamas a commis un carnage le 7 octobre, à proximité du kibboutz Reim, le 12 octobre 2023. (Crédit : Ohad Zwigenberg/AP)

Un titre qui pour moi en dit long au vu de l’International…

Il y a six mois nous avons reçu au plus profond de nos chairs l’horreur terroriste islamiste avec toute sa barbarie à laquelle personne; pas plus aux plus hauts degrés de l’échelle décisionnaire politique que militaire ne s’attendait.

Il y a six mois nous avons découvert que « nos voisins », ceux qui étaient employés dans nos exploitations agricoles, reçus comme des membres à part entière par des familles des kibboutzim du sud s’avéraient comme des mains supplémentaires au service des barbares terroristes.

Il y a six mois nous avons brutalement compris que le seul agenda qui guidait les pas de ces sous-hommes avait pour nom : éradication totale des Israéliens : enfants, femmes, hommes, de tous âges; avait pour nom : gommage pur et simple de l’état d’Israël et de ses habitants.

Il y a six mois, l’horreur fut indéniablement internationale; quoique des couacs se soient relativement rapidement déclarés : les victimes femmes et filles israéliennes de ce que l’on savait… ne pouvaient pas être identifiées comme telles par certaines organisations féministes…

Des militants anti-Israël lors d’une marche dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, à Paris, le 8 mars 2024. (Crédit : Dimitar Dilikoff/AFP)

Même des organismes pour les droits des LGBTQ s’y mettaient, réclamant d’épargner le « pauvre peuple palestinien », de libérer les terres « du fleuve à la mer »… Effaçant en leurs actions un fait accompli, prouvé et vrai : ces mêmes personnes à Gaza ne resteraient pas en vie bien longtemps…

S’il y a six mois le monde avec logique s’indignait des massacres, des centaines d’otages, des détails horribles décelés dans les kibboutzim après leur médiatisation, voilà que le vent a tourné…

« La seule solution au conflit : un état palestinien », « Laissez-les vivre! », « Cessez de les assassiner »,

« Vous êtes en train de commettre un génocide », « Et voici que vous les affamez »…

Des activistes brandissant des drapeaux et des pancartes lors d’une « marche nationale pour la Palestine », dans le centre de Londres, le 13 janvier 2024. (Crédit : Henry Nicholls/AFP)

L’antisémitisme (bien évidemment sous forme d’antisionisme), se révèle au grand jour; vous savez cet antisémitisme latent, toujours présent avec des manifestations de toutes parts, avec des actions auprès des universités, des renouvellements d’actions de boycott des produits israéliens; et ce jusqu’à la participation ô combien mouvementée de la chanteuse israélienne Eden Golan à l’Eurovision…

Et, six mois après ces actes d’horreur indicibles, après encore 133 otages détenus dans les conditions que nous savons, que le monde connait, le seul mot d’ordre international semble être : « Laissez vivre », « Laissez-les tranquilles », « Ne faites pas d’amalgame entre les terroristes palestiniens et le peuple », « Proclamez votre intérêt à la création d’un état palestinien »…

Aucune nouvelle de nos otages, des enfants, femmes, jeunes filles encore détenus; sont-ils même encore en vie ? Dans quel état physique comme mental se trouvent-ils? Parviendrons-nous incessamment à les revoir, les recevoir, les choyer comme il convient?

Des proches d’otages séquestrés à Gaza donnent une conférence de presse sur la Place des otages, devant le musée d’art de Tel Aviv, le 7 janvier 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Personne ni aucun organisme international ne nous assiste ne serait-ce que pour recevoir un minimum d’informations… Après tout les israéliens peuvent bien se débrouiller seuls !

Mais le monde se déchaîne : « Laissez les vivre », « Cessez de les affamer », « Donnez leur un état »…

A l’heure où ce monde fait tout pour que nous traitions non pas avec un état connu et reconnu internationalement parlant, mais bel et bien avec des terroristes; et ce par l’intermédiaire d’un état, lui, pas moins terroriste : pour ne pas le nommer le Qatar, ce monde a « oublié » que la ville de Gaza n’avait plus rien de juif, d’israélien depuis de nombreuses années… Que justement l’idée d’alors de vider par la force tous les habitants juifs de cette bande de Gaza avait pour but de leur permettre de s’auto-gérer et de développer cette région et ?

Il n’y a pratiquement aucun jour sans des attentats sur le territoire israélien, sans tentative de tuer de l’Israélien; actes perpétrés pas toujours par des « Palestiniens » mais par des Arabes israéliens ayant tous les droits et les devoirs que tout citoyen israélien a – et.. ? L’envie de vivre ensemble, d’un état palestinien au côté d’un état d’Israël ?

Depuis six mois un pays entier dont je fais partie pleure, un état totalement dénigré pour oser se défendre contre des terroristes islamistes, contre des populations soi-disant neutres ; pour ne pas baisser les bras alors que cela entrainerait l’éradication pure et simple de l’état d’Israël…

Il y a six mois j’étais prêt à applaudir vers tous ces états qui se reconnaissaient en nous, qui nous comprenaient et compatissaient. Et puis après six mois j’ai tout bonnement honte sur et pour vous : honte de vous voir plier l’échine face au terrorisme, honte de vous laisser manipuler, honte de comprendre que vos intérêts priment sur nos vies…

L’état d’Israël, sa population gagnera cette épreuve supplémentaire ; ne vous déplaise…

à propos de l'auteur
Marc Lev réside en Israël depuis 1985, est blogueur depuis plus de 15 ans quant au monde juif face à l'International, à la région du Moyen-Orient, aux mouvances islamistes; a publié divers romans liés aux problématiques régionales, au régime iranien, aux extrémismes ( "Demain ?", "Et si..", "Après-demain..?" ), et a de-même développé des dons artistiques en se spécialisant dans des créations de peintures sur supports de bois divers avec des expositions ici et là. Marc Lev, dans ses écrits hebdomadaires, tente de donner une vision de l'intérieur, depuis Israël, des problématiques touchant le judaïsme international, Israël, la région du Moyen-Orient... par lesquels il se veut porteur de matières à réflexion...
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