Silence sur Mélenchon, silence sur l’état des otages

Oui, M. Zemmour, il y a un grand remplacement. Oui, M. Bayrou, il y a un grand remplacement.
Ainsi parlait M. Mélenchon à Toulouse samedi 1er février, avant d’ajouter :
Des familles des quartiers populaires arrivent dans la ruralité…
Le chef de l’extrême-gauche se félicite donc ouvertement du grand remplacement. Il se réjouit d’un changement de population, de nouvelles générations qui viennent principalement du Maghreb pour remplacer les anciennes issues des terres françaises. Il appelle de ses vœux une créolisation régénératrice. Il maudit les vieilles racines et bénit la culture des bourgeons.
Normalement, la simple évocation de l’expression de grand remplacement vaut à son auteur l’immédiate excommunication. L’homme est brûlé sur le bûcher des complotistes racistes. Son nom est maudit comme le fut celui de Renaud Camus. Les gens de bien se signent au passage de ses partisans. Mais pas pour Mélenchon. Aucun article critique dans la presse antiraciste. Rien, rien de rien, il n’a rien à regretter. Le privilège rouge entraîne le bénéfice de l’occultation.
Enfin, l’hymne à la créolisation, qui correspond très symétriquement en cette période de modernité racisée au culte du sang pur exalté par l’extrême-droite raciste à la fin du XIXe. Mélenchon partage l’obsession raciale du très droitier Gobineau. Mais ici encore, silence de mort dans la presse de gauche ordinairement vétilleuse.
Pour comprendre ce silence complice, seule l’explication psychologique par l’inconscient masochiste occidental est de nature à éclairer les ténèbres de ce racisme anti-blanc à peine dissimulé. Le wokisme est, dans son racisme exalté contre le blanc privilégié, le stade ultime de ce mouvement masochiste devenu follement sadique. Le même traitement destructeur, pour les mêmes raisons issues de l’inconscient occidental tourmenté, doit être employé envers le Juif blanc qui se défend.
Raison, ou plutôt perverse déraison, pour laquelle le même silence a été réservé par la radio publique et Le Monde à la manière dont les otages israéliens ont été restitués par des Palestiniens du Hamas qu’il serait strictement prohibé de nommer terroristes. Occultation de leurs corps squelettiques qu’il est interdit de comparer à leurs terroristes geôliers replets que l’on disait affamés. Occultation de la mise en scène sadique et de leurs interviews forcées par des journalistes en keffieh.
L’auteur de cette chronique a été contraint ce samedi d’adresser une lettre ouverte à la directrice de France Inter. Après lui avoir indiqué ce qui manquait cruellement dans les bulletins d’information de la radio publique subventionnée, il lui indiquait ce que d’autres Français avaient pu apprendre sur d’autres écrans :
Par comparaison, à 20 heures, TF1 a insisté sur l’état squelettique des otages et la mise en scène sadique du Hamas. Et France 2 a consacré son reportage à la dangerosité des terroristes relâchés par Israël, coupables de crimes ignobles contre des civils innocents. Pourtant on ne saurait considérer ces deux organes d’information comme des suppôts du gouvernement israélien.
Mais dans une partie de la classe médiatique soumise depuis des lustres à des biais idéologiques largement inconscients, seul l’Arabe de Palestine a droit à la revendication des frontières et de l’identité islamo-nationale sacrée. Seules, cette semaine, les extravagances de Donald Trump ont été critiquées dans le tumulte médiatique outragé.
Article publié sur LE FIGARO le 10/02/2025. Avec l’aimable autorisation de l’auteur.