Quatre projets d’avenir pour Israël et les Émirats

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Demain, première étape vers l’avenir. Quelles portes minces et rapprochées pourraient combiner le rôle clé de la diplomatie scientifique anticipatoire entre idéalisme et réalisme ? En août 2019, la paix entre Israël et les Émirats arabes unis n’était qu’un rêve lointain lorsque les diplomates ont commencé à travailler sur une telle vision.

Un design ouvert de politiques de coopération pour faciliter et aérer de nouveaux échanges appelle un an plus tard de nouveaux pionniers à consolider l’appartenance d’Israël à la région et l’ouverture de l’axe Tel Aviv Abu Dhabi à ses voisins. A ce titre, quatre innovations et initiatives fascinantes pourraient être développées en collaboration avec d’autres pays.

Vers de l’immobilier biodynamique : « IMAGINE »

Aujourd’hui, le biodynamisme pourrait inspirer des stratégies immobilières en utilisant des énergies vertes dans les bâtiments agricoles, agroalimentaires et industriels. Face au climat économique auquel est confronté le secteur agroalimentaire, les territoires doivent imaginer de nouvelles solutions et opportunités internationales, à l’instar du consortium Yer Breizh qui a permis la transformation de l’aviculture bretonne, en associant l’investisseur Al Munajem et des industriels français (Doux…).

Une Société d’Economie Mixte (SEM) israélo-émiratie, nommée « IMAGINE » : IMmobilier AGroalimentaire INdustriel et Economique pourrait être expérimentée. Sa vocation : l’acquisition, la rénovation, la location de biens immobiliers pour le maintien ou l’accueil de toutes activités industrielles touchant le domaine agroalimentaire, des biotechnologies et de la chimie verte.

Cette SEM immobilière aurait ainsi pour objet la valorisation d’actifs immobiliers du secteur industriel agroalimentaire. Elle dessinerait entre autres de nouvelles collaborations innovantes comme la création d’Exploitations à Loyer Modéré (ELM) à l’image des HLM pour lutter contre la mono-activité.

Les déchets nucléaires peuvent devenir des pépites

L’utilisation de procédés nucléaires adéquats peut permettre de détruire et/ou de contrôler la population de micro-organismes pathogènes pour l’humain. Des recherches ont donné des résultats pour soigner des cancers.

Demain, les Émirats arabes unis prévoient de se tourner davantage vers le nucléaire et souhaiteraient bénéficier du rôle majeur d’Israël dans l’avancée des connaissances agronomiques et le développement de nouvelles technologies.

Dans un principe proche du Masdar Institute à Abu Dhabi, un site pilote pourrait devenir le plus important regroupement de chercheurs au Moyen-Orient entièrement dédié à stimuler le transfert de connaissances et de technologies au sein du secteur agroalimentaire, de la santé et de la médecine regénérative en favorisant le maillage entre les inventeurs, chercheurs, les représentants du monde agroalimentaire et industriel, des acteurs de la santé, de l’innovation, des partenaires financiers et des collectivités.

L’étude de la médecine et de l’agriculture nucléaires et de leurs composantes dans le contexte des liens entre la nutrition, la santé et la prévention des maladies chroniques pourrait faire l’objet de projets d’études et nourrir des applications industrielles entre Israël et les Émirats arabes unis.

Du plan école au business plan

La « Banque Saudi Fransi » a été pendant longtemps détenue par le groupe Crédit Agricole, son ancêtre étant la banque de Suez, née pour financer le canal éponyme reliant la Mer rouge à la Mer méditerranée. Les banques mutualistes ou coopératives agricoles ont tissé une toile aux quatre coins du monde et ont bousculé le lien entre partage, transfert de connaissances et nouveaux modèles de création de valeur (micro-crédit par exemple).

De nouveaux véhicules d’investissement doivent désormais être développés pour permettre à l’espace Tel Aviv Abu-Dhabi de devenir une terre de banquiers nomades. En mobilisant l’épargne d’investisseurs locaux mais aussi régionaux et moyen-orientaux, l’expérimentation d’une GREEN YOUTH BANK pourrait être envisagée : structure de financement participatif dédiée aux jeunes talents agricoles porteurs de projets innovants.

Tomorrow ~ אל המחר ~ نحو الغد BioValley : vers un pôle de sourcing végétal pour l’industrie pharmaceutique , à base de co-produits de la flore Émiratie

Les extractibles végétaux et forestiers connaissent actuellement une effervescence à travers le monde. Les arbres ont développé au cours de leur évolution millénaire une capacité de résistance et d’immunité qui peut être très utile dans la fabrication de produits efficaces et bénéfiques pour l’homme.

Au cours de la dernière décennie, la recherche sur les extractibles s’est fortement accrue de sorte que les connaissances concernant les essences, les molécules et leurs propriétés ont progressé et permettent de regarder avec plus de confiance les potentiels offerts par ces molécules… en ouvrant de nouveaux marchés nutraceutiques, pharmaceutiques et cosméceutiques où Israël et les Emirats arabes unis pourraient être les chefs de file.

à propos de l'auteur
Originaire de la cité corsaire de Saint-Malo sur la côte d’Émeraude, Kevin Lognoné est un analyste en capacités partenariales, managériales et d'innovation. Français du sixième département breton (diaspora), il a réalisé plusieurs tours du monde et publie régulièrement des carnets de voyages qui participent au renouvellement du champ des « borders studies ».
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