Qatar et Iran : l’islamisme dans le football en Europe
Dans la même semaine en Europe, à Paris l’endoctrinement islamiste de masse et son gigantesque tifo « Free Palestine » (Parc des Princes, le 6 novembre), plus à Amsterdam un pogrom anti-juif contre 2000 supporters du Maccabi Tel Aviv, le 7 novembre.
À Paris, s’agit-il d’apologie du terrorisme via cette immense bâche sur toute la hauteur d’une tribune de stade de football montrant un guérillero sous keffieh ? Alors que le slogan « Free Palestine » est popularisé par le Hamas et le Hezbollah déclarés associations terroristes par la France… Mais tous deux financées par l’Iran ?
À Amsterdam, s’agit-il d’actes isolés ou prémédités et orchestrés ? Peut-on parler d’une situation de pré-guerre civile et d’ultra violence un soir de match de football alors qu’il s’agit en réalité d’un véritable pogrom, d’une chasse aux Juifs ?
Comment réagissent les États européens, les autorités judiciaires, la sécurité intérieure en France et les communautés juives face à la stratégie qui semble inexorable d’un Islam conquérant, capable de déstabiliser les États et les sociétés occidentales du XXIe siècle, construites depuis des millénaires en Europe, sur des valeurs et une culture majoritairement judéo-chrétienne. C’est-à-dire des régimes monarchiques et démocratiques, et en priorité non-esclavagiste. Une notion essentielle à connaître, car toutes les îles et les littoraux de la Méditerranée occidentale ont subi les razzias criminelles et les tentatives d’invasions musulmanes, barbaresques et sarrasines, pendant mille ans, depuis la fin de l’Antiquité jusqu’à la Renaissance, dès la défaite finale et historique des Turcs à la bataille de Lépantes.
Autre piste, géopolitique : comment expliquer les déclarations incohérentes du Président Emmanuel Macron alors que le Qatar propriétaire du PSG, et l’Arabie Saoudite, sont des investisseurs et les principaux soutiens de la dette publique de la France ?
Voici l’éclairage de Didier Meïr Long[1], consultant expert en stratégie et co-auteur avec le Dr. Dov Maïmon, de l’ouvrage « France : les derniers Juifs d’Europe ? » (Éd. Le Cherche-midi).
Le 6 novembre, lors d’un match Ligue des Champions (Atletico Madrid/Paris St Germain), le Collectif Ultras Paris (CUP) a déroulé une immense bâche peinte titrée « Free Palestine », sous-titrée « La guerre sur le terrain mais la paix dans le monde ». Un terroriste masqué, une carte régionale sans Israël, un drapeau palestinien tâché de sang… Toute une imagerie simpliste qui rejoint les programmes désormais caduques des terroristes du Hamas et du Hezbollah. Donc rien à voir avec la paix, la négociation, la démocratie, l’éducation, le progrès, la science mais plutôt la théorie des tunnels, des missiles, des attentats et des atrocités du 7 octobre.
Les « tifos » seraient « discutés approuvés et fabriqués par les supporters, et la direction du Club n’intervient pas dans le choix des messages diffusés »… Ce qui permet au PSG de se désolidariser d’un tel discours se voulant politique et pourtant interdit dans les compétitions sportives.
Les directeurs du PSG Victoriano Melero et Michel Besnard, ont été convoqués vendredi pour une réunion avec Laurent Nunez, Préfet de police de Paris, Gil Avérous, Ministre des Sports et Othman Nasrou, Secrétaire d’État chargé de la citoyenneté et de la lutte contre les discriminations. Selon L’Équipe :
Le club, qui a multiplié les réunions internes sur le sujet dans une atmosphère assez crispée, a répété, même si c’est difficile à croire, qu’il n’était pas au courant.
En réalité les soi-disantes sanctions sont minimes et confuses :
L’accès du Parc des Princes est interdit pour une durée indéterminée, au groupe de supporters CUP en dehors des jours de matchs et le PSG interdit les tifos de ses ultras jusqu’à la fin de l’année.
Rien sur un discours qui pourrait être considéré par la justice comme une apologie du terrorisme. Les pouvoirs publics se réservent le droit de saisir la justice. Et l’UEFA instance européenne qui encadre les compétitions européennes de football, a affirmé : « qu’elle n’engagerait aucune procédure disciplinaire à l’encontre du PSG » estimant que la banderole ne peut pas être considérée comme provocatrice ou insultante dans ce cas précis » et donc qu’elle ne contrevient pas au règlement. »
En fait, l’entrisme de l’islamisme dans le football ne date pas d’hier. Didier Meïr Long, consultant expert en stratégie et historien du judéo-christianisme :
Je suis très étonné de l’absence de condamnation du PSG, car il y a dix ans, les supporters corses dans un élan prophétique et littéraire, ont écrit sur une banderole à Bastia lors d’un match SCB/PSG « Le Qatar finance le PSG… Et le terrorisme. »Faut-il le rappeler, ils ont été sanctionnés immédiatement d’une amende de 35 000 €…Alors que l’UEFA a annoncé qu’elle ne sanctionne pas le PSG.
Les islamistes ont infiltré depuis des années les milieux du sport, ça n’a rien de nouveau. Ils sont implantés dans les clubs de football locaux, les clubs de quartiers en France, et aussi dans les sports de combat dont la boxe.
Le Qatar, propriétaire actionnaire du PSG, place des financements importants dans les équipements et les associations islamiques des quartiers.L’UEFA ne fera rien contre le PSG qui ne sera pas sanctionné.
Le PSG bénéficie-t-il d’une extra-territorialité et d’une place centrale dans la stratégie islamiste ?
Ce tifo signifie une configuration de deux poids deux mesures et donc on est, hélas, dans une zone de non droit, ajoute Didier Meïr Long. Parce que le Qatar finance le PSG, les équipements des quartiers et de nombreuses grandes entreprises françaises. Par exemple l’accord d’approvisionnement tout juste signé entre le Qatar et Total Énergies.
Ce petit pays de 300 000 habitants est devenu un acteur diplomatique important, au point de participer aux négociations entre le Hamas et les Américains – mais ce, jusqu’à l’élection de Donald Trump, ce qui a probablement accéléré la rupture entre Doha et les soi-disant négociateurs du Hamas.
Avec ses entreprises françaises et ses partenariats américains, le Qatar a su se forger une position dominante, donc le Qatar est là pour longtemps.
Concernant les actes antisémites et la sécurité des populations juives en Europe
À Amsterdam, la chasse aux Juifs du 7 novembre n’est pas un incident de plus entre supporters. Ce n’est pas spontané, ça été planifié. Les taxis, les scooters, les grenades assourdissantes, les groupes en commandos tout a été organisé, on est face à un problème européen !
Ceux qui ont agressé les jeunes du Maccabi israélien, sont pour la plupart, selon les videos, des arabophones maghrébins, avec des accents marocains, et proférant des insultes antisémites. Ce sont des militants pro-palestiniens qui cherchaient à massacrer du Juif et nullement des supporters de football. Au contraire, les supporters de l’Ajax ont aidé les jeunes Juifs.
Les forces de sécurité des Pays Bas ont été rapidement dépassées par des attaques rapides et coordonnées. Et à 2h du matin, la situation était hors de contrôle …
Dans cette grande enquête détaillée dans son ouvrage « France : Les derniers Juifs d’Europe ? », Didier Meïr Long mentionne les analyses et témoignages et surtout les chiffres tres inquiétants, connus des policiers et gendarmes français concernant la protection des populations juives.
Un commissaire de police, ancien responsable de la sécurité dans le 93, explique que l’État ne peut pas tout, qu’il est nécessaire que les communautés juives se protègent dans le respect de la législation, dans le cadre de la loi. D’autant que la police française redoute en particulier les actions organisées via Telegram et sur d’autres applications.
Les services du renseignement français évoquent un manque de moyens pour surveiller un chiffre colossal de 100 000 Frères Musulmans encartés, chiffre donné par le Renseignement territorial début 2024 et confirmé par G. Darmanin. Sans oublier les 5000 fichés S.
De plus, 37% des Musulmans en France ont de la sympathie pour les idées de Frères Musulmans selon une enquête IFOP de janvier 2024. Tous ensemble, ils disposent d’une nébuleuse d’influence potentielle sur plusieurs millions de Français.
L’expert Didier Meir Long ajoute :
On constate un antisémitisme débridé, et pour cet ancien commissaire de police, le 7 octobre a déjà commencé en France. Avec en juillet à Courbevoie le viol d’une adolescente parce que juive. C’est-à-dire de l’ultra violence, barbare et sans état d’âme. La prochaine étape aurait déjà commencé avec les tentatives de meurtre autour de la synagogue de la Grande Motte. Et l’opération « Marco Polo » selon laquelle l’Iran commanditait cet été des assassinats dans la communauté juive française. Des meurtres commis par des voyous recrutés par Téhéran soit selon le renseignement intérieur révèle Libération : « une cellule terroriste constituée de délinquants de droit commun chargés de préparer pour le compte de l’Iran des homicides ciblant des ressortissants israéliens ou des membres de la communauté juive en Allemagne et en France.
Comment l’Europe peut-elle réagir, s’il n’est pas trop tard ? Comment stopper cette vague de conquête de parts de marché social et politique ?
Didier Meïr Long:
Actuellement la doctrine européenne de la conceptia domine c’est à dire la non-ingérence, positionnement à mettre en relation avec toute la subtilité de l’antisémitisme islamiste. C’est-à-dire que les islamistes privilégient le contexte légal et même social. Toutefois, un rapport du Sénat atteste que les clubs de foot partout en France sont largement infiltrés par les islamistes. Et l’Iran, dépouillé de ses proxis Hamas et Hezbollah, va se redéployer en Europe sans agir directement, mais à travers des groupes terroristes.
La face cachée des Mollahs de la République islamiste
L’Iran participe en Suède au trafic de drogue et à la sous traitance d’attentats en Europe. Et en Syrie le Hezbollah contrôle des usines qui alimentent le marché mondial des stupéfiants. Les Gardiens de la révolution iraniens vivent sur le terrorisme et diverses sources de revenus : les armes, les réseaux mondiaux du trafic de drogue, l’or et le proxénétisme.
En Europe, le football n’est pas anecdotique, mais se déploie entre le soft-power et le hard-power, c’est-à-dire une présence dans les mouvements de gauche et les campus, jusqu’au terrorisme ; des opérations stratégiquement et finement menées s’appuyant sur une réelle base sociale. Ces mouvements sont organisés, et en face, les États européens sont complètement naïfs et ne voient rien venir !
Place maintenant au dépôt de plaintes sur le front judiciaire annoncé par le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France).
Et surtout la lecture de « Radicalisation islamique : faire face et lutter ensemble », ce rapport[2] visionnaire de la Sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio (Sénat 2020) aux chapitres éloquents :
- « Le séparatisme islamique »,
- « L’islamisme entre son influence extérieure et son caractère endogène »,
- « Les Frères musulmans l’entrisme par le terrain social ».
[1] Propos recueillis par Liliane Vittori
[2] Le rapport en ligne : https://www.senat.fr/notice-rapport/2019/r19-595-1-notice.html