ONU, CPI, CIJ, Amnesty International : les fossoyeurs d’Israël ?
Les accusations des Nations Unies pleuvent sur Israël. La condamnation de l’État juif a pris des proportions internationales. Nous y sommes accoutumés. Comment pourrait-il en être autrement ? Lors de chaque guerre, la rhétorique internationale semble suivre un schéma bien établi, c’est toujours la même rengaine : Israël coupable.
Et pour mettre l’accent sur la responsabilité d’Israël dans le conflit qui déchire la bande de Gaza, les accusations sont toujours formulées sans rappeler le contexte actuel, à savoir les évènements du 7 octobre 2023. Alors, un rappel s’impose.
Le Hamas et le Hezbollah seuls responsables du conflit
On oublie trop souvent que cette guerre, Israël ne l’a pas voulue. Faut-il donc rappeler que le 7 octobre, le Hamas a violé le cessez-le-feu et s’est lancé dans des attaques massives contre des civils en territoire israélien alors que rien ne l’annonçait ? Le jour même, le Hezbollah, une autre organisation terroriste et non des moindres, est venue lui prêter main-forte.
Bien que le Hamas, dont la Charte appelle explicitement à l’éradication des Juifs et de l’État juif, ait revendiqué ses actes, la communauté internationale n’en a cure. Au lieu de condamner ouvertement l’organisation terroriste et de rappeler les actes d’une brutalité inouïe auxquels se sont livrés ses membres et un nombre non négligeable d’habitants de la bande de Gaza, elle ne se concentre que sur la réponse israélienne, reléguant au second plan le pogrom génocidaire perpétré par le Hamas.
Une condamnation internationale : Israël coupable !
On ne peut s’empêcher de constater que ces derniers mois, les évènements s’enchaînent à la vitesse grand V. Les condamnations fusent de toutes parts : AGNU, CPI, CIJ, et Amnesty International.
C’est à croire que, pour faire honneur au nom qu’elles portent, les Nations Unies se sont unies pour tout mettre en œuvre afin de convaincre la communauté internationale qu’Israël est seul responsable du conflit qui secoue le Proche-Orient et qu’il faut, par conséquent, prendre des sanctions contre lui, entre autres l’arrêt de livraison d’armes. Si quelques puissances occidentales ont manifesté timidement leur soutien à l’État juif, la plupart ont évité de prendre position en sa faveur.
Chronologie des évènements
Depuis les premiers jours de la guerre, la communauté internationale lance régulièrement des appels à « la retenue », mais au cours du dernier trimestre 2024, on est frappé par l’enchaînement des évènements et par les liens qui les relient.
(1) Le 8 décembre 2023, Antonio Guterres, le chef de l’ONU a « exhorté les membres du Conseil à faire pression (sur Israël) pour obtenir un « cessez-le-feu humanitaire », devant le « cauchemar » dans lequel est plongée la population gazaouite depuis très exactement deux mois »[1] ;
(2) le 26 janvier 2024, la CIJ (Cour internationale de justice de l’ONU) reçoit de l’Afrique du Sud une plainte contre Israël pour génocide[2] ;
(3) le 28 octobre 2024, la CIJ confirme la réception des preuves de « l’intention particulière d’Israël de commettre un génocide », preuves fournies par l’Afrique du Sud ;
(4) Le 30 octobre 2024, lors de la Troisième Commission des Nations Unies, « les accusations de génocide à Gaza et en Cisjordanie portées contre Israël dominent l’examen de plusieurs situations spécifiques »[3] ;
(5) le 21 novembre 2024, la CPI (Cour pénale internationale) lance, pour la première fois de son histoire, des mandats d’arrêt contre le Premier ministre d’un État démocratique, Benjamin Netanyahu, et contre son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour « Crimes contre l’humanité et crimes de guerre ». Il fallait bien une première fois et rien de mieux pour obtenir un large consensus que de lancer des mandats d’arrêt contre des personnalités israéliennes.
(6) Le 5 décembre 2024, à la surprise générale, pour couronner le tout, Amnesty International, principale instance de l’ONU, ne voulait pas être en reste, elle qui, depuis des décennies, consacre le plus clair de son temps à rédiger rapports et enquêtes contre Israël. Nous sommes d’ailleurs habitués depuis fort longtemps à ses fausses accusations de crimes de guerre et d’apartheid destinées à diaboliser, et surtout à délégitimer l’existence d’Israël. Alors, cette fois, dans un rapport de 300 pages, elle accuse Israël de génocide. Les raisons invoquées sont les suivantes :
- des déclarations génocidaires et déshumanisantes du gouvernement israélien ;
- des images – notamment satellites – qui document la dévastation du territoire ;
- des recherches sur le terrain auprès des Gazaouis entre le 7 octobre 2023 et juillet 2024.
Des raisons facilement contestables, mais l’accusation d’Amnesty repose essentiellement sur l’intention qu’elle prête à l’État juif.
L’importance de l’intention
Nul besoin que l’agresseur ait commis des actes précis. Il suffit qu’il ait agi dans « l’intention spécifique de détruire, en tout ou partie, un groupe protégé par la Convention, à savoir un groupe national, racial, ethnique ou religieux pour lancer l’accusation de génocide ».
Si l’intention suffit, si les propos d’un ministre israélien en proie à une colère noire à la suite de ce pogrom ont laissé entendre qu’il souhaiterait un génocide, alors qu’attend-on pour lancer des accusations de génocide contre le Hamas, le Hezbollah, l’Iran et toutes les autres organisations qui déclarent ouvertement leur intention d’éradiquer le peuple juif et l’État juif ?
Ces intentions ont même été réitérées maintes et maintes fois sans que la communauté internationale ne s’en émeuve, sans qu’elle en soit à tout le moins choquée. Qui plus est, le Hamas nous a fourni une preuve difficilement contestable de ses intentions avec l’odieux pogrom auquel il s’est livré le 7 octobre, mais aussi avec les 500 km de tunnels qu’il a construits et la quantité d’armes qu’il y a entreposées.
Par ailleurs, il serait bon de rappeler à Amnesty International et à l’ONU que les États arabes ont annoncé à trois reprises (1948, 1967 et 1973) leur intention de massacrer le peuple juif, de « jeter tous les Juifs à la mer » sans que les puissances occidentales ne condamnent leurs déclarations. Elles ont choisi de se tenir à l’écart pendant ces trois guerres, attendant de voir l’issue.
Et à ceux qui se demanderaient pourquoi le Hamas, ce mouvement terroriste d’une violence inqualifiable, ne tombe pas sous le coup de l’accusation de génocide, Amnesty International répond qu’elle étudie le cas du Hamas et qu’elle publiera son rapport plus tard.
Pourquoi ne pas avoir présenté en premier le rapport sur le Hamas puisque c’est lui qui a ouvert la danse avec le crime d’agression dont il s’est rendu coupable, ce qui aurait permis de mieux comprendre la réaction d’Israël ?
Pourquoi ne pas avoir attendu, tout au moins de le terminer, pour présenter les deux rapports en même temps, comme l’a fait la CPI avec ses mandats d’arrêt ?
Si je peux me permettre d’avancer une explication, je dirai que tous attendent d’abord le rapport de la CIJ, seule habilitée à régler les différends entre États.
Prochain évènement : La CIJ ne va pas tarder à se prononcer sur la plainte déposée par l’Afrique du Sud. Elle a annoncé récemment que l’Afrique du Sud a fourni des preuves nécessaires pour appuyer l’accusation de génocide qu’elle a portée contre Israël. À la lumière de ces preuves – des preuves dont la CIJ n’avait guère besoin, sa décision étant prise depuis fort longtemps – il y a fort à parier qu’elle va rendre, à son tour, une accusation de génocide.
Conclusion
À en juger par la chronologie des évènements et par l’importance qu’il faut accorder à l’intention dans l’évaluation des actes, nous allons nous permettre à notre tour de prêter une intention qui risque fort d’en scandaliser plus d’un, à savoir que l’ONU, la CPI, la CIJ et Amnesty International se sont unies, pour ne pas dire ont comploté, dans un but qui nous semble très clair : minimiser les crimes du Hamas et diaboliser les réactions de l’État juif.
D’ailleurs, dans son rapport Amnesty International prend soin de féliciter la CPI pour ses mandats d’arrêt et lui suggère ouvertement d’étoffer le dossier d’Israël en y ajoutant l’accusation de génocide.
Leur but ?
Dans un premier temps, il s’agit de dresser la communauté internationale contre Israël, afin qu’elle prenne de lourdes sanctions contre lui, entre autres, cela va de soi, l’arrêt des ventes d’armes.
Et dans un deuxième temps, le but est de préparer le terrain pour la création d’un État palestinien et d’acculer Israël à l’accepter lors de la Conférence internationale de juin 2025, organisée par la France et l’Arabie saoudite.
Et dire que toutes ces organisations prétendent œuvrer pour la paix dans le monde, la défense des droits humains et la lutte contre les atteintes à ces droits ! Qu’on nous permette d’en douter !
J’en veux pour preuve leur silence face aux violations flagrantes du Hamas et du Hezbollah alors qu’elles sont censées incarner l’équité et la justice !
Hamas et Hezbollah : N’est-il pas temps de les clouer au pilori comme on a su le faire pour Daech ?
Et si toutes ces accusations sont le prix à payer pour gagner la guerre contre le terrorisme, cette fois, contrairement aux guerres précédentes, Israël accepte de le payer.
Am Israël Chai ! Israël vivra, Israël vaincra !
[1] https://press.un.org/fr/2023/cs15518.doc.htm
[2] https://www.icj-cij.org/fr/node/203447
[3] https://press.un.org/fr/2024/agshc4422.doc.htm