Lettre ouverte à Emmanuel Macron

Illustration. Le président français Emmanuel Macron pose avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas après leur rencontre à l'Elysée, à Paris, le 21 septembre 2018. (AFP / Ludovic Marin)
Illustration. Le président français Emmanuel Macron pose avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas après leur rencontre à l'Elysée, à Paris, le 21 septembre 2018. (AFP / Ludovic Marin)

Monsieur le Président de la République,

Après avoir été agressé à Deauville, le rabbin Elie Lemel a été à nouveau victime, à Neuilly, d’un attentat par un fanatique de la cause palestinienne qui l’a attaqué à coups de chaise.

Il aurait pu mourir.

La prochaine fois, parce qu’il y aura une prochaine fois, il pourrait y avoir des morts.

Cet « antisémitisme », c’est la haine d’Israël que les islamistes pro-palestiniens retournent contre les Juifs.

Ceux qui, par petits calculs et lâchetés politiques, œuvrent à la nazification d’Israël par des discours irresponsables, mensongers et incendiaires, arment le bras de ceux qui se sentent légitimes pour passer à l’acte.

Le rabbin Elie Lemel en interview sur la chaîne Youtube Mosaïque suite à ses agressions à Deauville puis à Neuilly : « Pourquoi ai-je été agressé ? Les réflexions du Rav Lemmel », mise en ligne le 09 juin 2025. (Crédit : Youtube / Capture d’écran)

Ceux qui veulent faire d’Israël le Juif des nations pour « apaiser les frustrations des arabo-musulmans »[1] se choisissent complices d’un nouveau totalitarisme qui nous a déclaré la guerre.

Ceux qui ont choisi d’être les alliés du Qatar et des Frères musulmans, qui prétendent reconnaître un État palestinien qui n’existe pas et ne remplit aucune condition de souveraineté ni de coexistence pacifique avec Israël, voué à la destruction, desservent les intérêts de la France, bafouent les valeurs républicaines et portent atteinte à notre sécurité nationale.

C’est pourquoi, le 18 juin à New York, jour du 85e anniversaire de l’appel du Général de Gaulle, la France et les démocraties doivent dire non à la soumission aux islamistes qui ont fait de la cause palestinienne le cheval de Troie pour abattre nos sociétés.

Il faut dire non à un État palestinien qui ne remplirait pas toutes les conditions préalables à une reconnaissance que vous avez vous-même indiquées, notamment la libération des otages, la reddition du Hamas et bien d’autres.

Reconnaître un État palestinien sans contrepartie serait une erreur diplomatique et une faute morale et politique.

Ne répétons pas les erreurs du passé ; le 18 juin 2025 ne peut être le théâtre d’un nouveau Munich, ni d’un nouveau Durban. Ce jour porte la marque de la grandeur et de l’honneur de la France qui résiste. Pas de celle qui se couche.

Ne l’oublions pas, car c’est notre avenir qui en dépend.

[1] Le rapport sur les Frères musulmans, déclassifié et rendu public en mai 2025 par le ministère de l’Intérieur, après description et analyse du phénomène, propose quelques préconisations pour « apaiser les frustrations » des Musulmans de France ; parmi elles, par exemple, la reconnaissance d’un État palestinien (page 64 du rapport).

à propos de l'auteur
Le Dr. Arié Bensemhoun est le directeur exécutif d’ELNET France depuis 2011. Il a fait sa carrière dans le secteur privé en tant que consultant en communication, relations publiques et relations internationales, autour du Moyen-Orient et des affaires stratégiques. Le Dr. Bensemhoun joue un rôle crucial dans la relation franco-israélienne par son engagement tant au niveau communautaire que politique.
Comments