Le terrorisme n’est pas le résultat d’un burkini, comme la mini jupe n’est pas un appel au sexe
Je n’aime pas me mettre en maillot de bain. Pour des raisons qui ne concernent que moi. Je porte un maillot de bain que je choisi et qui ne découvre seulement ce que je choisi de découvrir. Ni des hommes politiques, ni des hommes de foi ne me dicteront comment je dois me vêtir, ni à la plage ni ailleurs.
La peur du terrorisme est encore une manière de se tourner contre les femmes. Lorsqu’elles montrent trop elles sont attaquées, leur habits « impudiques » justifient pour certains les harcèlements sexuels subis. On veut les rhabiller au nom de la religion.
Lorsqu’elles décident de se couvrir, c’est d’autres personnes « de bonnes intentions » qui veulent les déshabiller.
Leurs habits « trop pudiques » sont peut être liés à une reconnaissance d’actes terroristes, à une appartenance que les sociétés dites occidentales se doivent de refuser.
Dans les deux cas, c’est encore la femme qui est responsabilisée, montrée du doigt, qui doit s’adapter aux besoins et sentiments des uns ou des autres.
Le terrorisme n’est pas le résultat d’un burkini, comme la mini jupe n’est pas un appel au sexe. Cette guerre contre les femmes musulmanes n’est pas la bonne, mais elle est bien plus facile que de s’attaquer aux vrais problèmes liés à la radicalisation et au terrorisme.