Le temps de la rage et de la rébellion est vital !

Les familles des personnes enlevées, soutenues par une bonne partie des citoyens du pays réclamant le retour des malheureux kidnappés par le Hamas, devraient barricader la demeure de Netanyahu, sans violence mais avec détermination, jusqu’au retour de tous les otages. Chaque instant compte.

Au sein du cabinet de guerre, Netanyahou s’oppose à donner la priorité aux kidnappés. Selon ses opposants, il souhaite prolonger la guerre afin de conserver son pouvoir. La poursuite de la guerre en priorité, semble trouver écho chez ceux qui pourraient être animés par des sentiments de vengeance. Mais où étaient-ils avant le 7 octobre ? Ont-ils été aveuglés par la démagogie euphorique de Netanyahu ?

Benny Gantz exprime honnêtement sa priorité pour le retour des kidnappés. Cependant, ses paroles restent sans effets. En revanche, Eizenkot parle peu, mais ses actes et ses rares déclarations témoignent sincèrement de sa volonté de libérer les kidnappés en leur accordant une priorité absolue. Leur présence dans le cabinet de guerre, en tant qu’anciens opposants au gouvernement en place, n’est qu’une mascarade. Leurs voix ne pèsent rien. Ils sont comme de simples choristes face à un soliste puissant.

Les familles des personnes enlevées devraient cesser de faire appel au cœur ou à la conscience de Netanyahu. Ceux qui cherchent à lui mettre la pression en multipliant les manifestations se bercent d’illusions. Netanyahu est connu pour être un menteur pathologique, ses promesses et ses actions sont trompeuses. Seuls ses intérêts comptent. Il ne ressemble en rien aux dirigeants du monde libre. Ses paroles, ses décisions, ses actions sont sournoises. Tout au long de son mandat, il a fait preuve d’indifférence face aux diverses manifestations, comme si elles n’étaient qu’un simple « festival » à ses yeux.

Quant à Galant, il agit tel un robot qui n’a pas été mis à jour depuis sa création. S’il souhaite être reconnu, il devrait s’opposer clairement à Netanyahu qui l’ignore. Son manque de courage et de stature d’homme d’État fait de lui un simple valet de monarque.

Seule une colère déchaînée peut éventuellement effrayer Netanyahu. Le temps presse. La vie des kidnappés est en danger de mort . Assez de bonnes manières ! Assez de spectacles d’artistes ! Les manifestations mesurées doivent être mises en suspens jusqu’au retour de tous les kidnappés, qu’ils soient vivants ou morts.

Les familles des otages devraient bloquer la sortie de la maison de Netanyahu jusqu’à ce qu’il déclare officiellement qu’Israël accepte de mettre provisoirement fin à la guerre active. Une telle déclaration permettrait aux États-Unis et à d’autres pays alliés de faire pression sur le Qatar et l’Égypte, qui exercent une grande influence sur le Hamas. Cela déjouerait l’isolement diplomatique d’Israël dans le monde occidental et surtout éviterait un conflit avec les États-Unis et leur président, Joe Biden, vers lequel Netanyahu nous mène.

Jusqu’au 7 octobre, Netanyahu rassurait le peuple avec sa démagogie affirmant que l’ennemi était sous contrôle. Maintenant, il exige la prolongation de la guerre sans se soucier de l’avenir des kidnappés, même au prix de les sacrifier. Une blessure tragique pour la société israélienne qui ne se cicatrisera jamais et sera gravée dans la mémoire nationale.

Le Hamas, avec sa charte prônant la destruction d’Israël, et son idéologie basée sur les Frères musulmans, ne pourront jamais être éradiqués. Le terrorisme islamique ne connaît pas de frontières. Il combat l’Occident, qu’il soit juif, chrétien ou musulman éclairé. Cependant, la guerre contre le Hamas et son affaiblissement considérable, avec les forces de Tsahal maintenues massées le long de la bande de Gaza, garantissent la sécurité, du moins jusqu’au retour de tous les kidnappés. La guerre peut toujours être reprise, la vie des citoyens enlevés risque de ne plus pouvoir être sauvée.

L’ecclésiaste dit : Un temps pour la guerre, un temps pour la paix. La paix avec nos voisins semble être lointaine, même si elle est nécessaire. Mais la paix entre nous est vitale pour notre existence en tant que nation sur notre terre ancestrale.

à propos de l'auteur
Né en 1947 à Meknès, au Maroc, il a vécu en Israël de 1962 à 1988 avant de s’installer à Paris. Éditeur franco-israélien, il a conçu et dirigé de nombreux projets culturels à Paris, en particulier : une galerie d’art moderne israélien, un club littéraire et artistique autour du judaïsme contemporain ainsi qu’une librairie-café méditerranéenne. En1998, il a conçu et dirigé, le stand « Israël – hôte d’honneur » (400 m2) au Salon du livre et de la presse à Genève. Auteur d’une thèse de doctorat socio-littéraire sur la littérature israélienne traduite et publiée en français, depuis la création d’Israël (1948) jusqu’à 2005, année de la soutenance. Mickael Pariente a également publié deux bibliographies : 2000 titres à thème juif - 1420 biographies d’auteurs, préfacée par Emmanuel Le Roy Ladurie, ancien président de la Bibliothèque nationale, éd. Stavit, Paris 1998 et Littératures d’Israël, éd. Stavit, Paris 2003. Écrivain bilingue (hébreu-français), il a publié : L’Autre Parnasse – Confessions de femmes dans un café littéraire, roman paru en hébreu et en français en 2011, et en anglais et en espagnol en 2013, éd. StavNet ; A l'Ombre des murailles – souvenirs d'enfance au mellah de Meknès, récit paru en hébreu et en français en 2015, ainsi qu’en anglais et en espagnol en 2023, éd. StavNet ; Israël : politique et société – de Ben Gourion à Netanyahu, paru en français, en anglais et allemand en 2021, éd. StavNet ; Papi, vient vite ! Papi, tu dérailles ?! Papi vient au désert ! – trilogie pour enfants, écrite en hébreu et accompagnée d’une traduction en français, illustrée par Alec Borenstein ; Sarah – Née sous X, roman paru en français, hébreu, anglais et en espagnol, en 2022, éd. StavNet Mickael Pariente publie régulièrement des articles d'opinion dans la presse israélienne : Haaretz, Ma’ariv, Zman Israel, Ynet... en hébreu et en français, Libération, Le Monde, et Times of Israel…
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