Le Hamas essaye de continuer à exister !

Le système antimissile israélien Iron Dome tire pour intercepter une roquette lancée depuis la bande de Gaza vers Israël, près d'Ashkelon, en Israël, le jeudi 11 mai 2023. (Crédit : AP Photo/Ariel Schalit)
Le système antimissile israélien Iron Dome tire pour intercepter une roquette lancée depuis la bande de Gaza vers Israël, près d'Ashkelon, en Israël, le jeudi 11 mai 2023. (Crédit : AP Photo/Ariel Schalit)

Bientôt 15 mois depuis le début de la guerre, et le Hamas a prouvé ces derniers jours qu’il n’avait pas dit son dernier mot et faisait tout pour continuer à exister. Cela fait une semaine et demie, presque chaque jour, qu’Israël est à nouveau sous les tirs des roquettes en provenance de Gaza.

Rien que ces derniers jours :

  • samedi, dans l’après-midi, un tir provenant du nord de la bande de Gaza a été détecté et est tombé dans la région d’Erez ;
  • vendredi, deux tirs ont été détectés, l’un est tombé près du kibboutz Nir Am et l’autre est tombé dans une zone dégagée ;
  • vendredi, un autre incident inhabituel s’est produit lorsque des terroristes du Hamas ont tenté de lancer un missile sol-air sur un hélicoptère de Tsahal, l’hélicoptère n’a pas été endommagé et le dôme de fer l’a intercepté.

Le Hamas, d’après certaines estimations de l’establishment sécuritaire israélien, dispose encore de quelques centaines de roquettes, et il a pu être constaté ces derniers mois que l’organisation terroriste mène une politique de recrutement massif sur la bande de Gaza.

Roquettes découvertes par des soldats de Tsahal à Rafah, dans le sud de Gaza, sur une photo diffusée le 1er janvier 2025. (Armée israélienne)

Ces nouveaux terroristes (entre 17 000 et 23 000 d’après certaines sources) sont recrutés et payés grâce à l’aide humanitaire.

La question qui se pose est pourquoi le Hamas augmente-il maintenant sa cadence de tir ? Plusieurs raisons peuvent être avancées :

  1. Le Hamas essaie de tirer les roquettes en sa possession avant que Tsahal ne les atteigne.
  2. La tentative du Hamas d’exercer une plus grande pression sur l’opinion publique israélienne à la veille d’un accord. La publication de la vidéo déchirante dans laquelle on voit l’otage Liri Albag fait sans aucun doute partie de cette guerre psychologique que le Hamas tente d’utiliser sur l’opinion publique et le gouvernement.
  3. Après et malgré que Tsahal ait gravement endommagé la chaîne de commandement et de contrôle du Hamas, l’organisation terroriste essaye de se réhabiliter. N’oublions pas que le Hamas a aussi des velléités politiques, celles de vouloir garder le pouvoir sur Gaza, prendre le pouvoir en Judée-Samarie et remplacer l’Autorité palestinienne. En deux mots : être le représentant « officiel » des Palestiniens…

À la veille d’un « peut-être accord », le Hamas est déterminé à prouver qu’il n’a pas encore dit son dernier mot.

C’est le moment pour Tsahal de poursuivre et intensifier sa pression militaire pour justement arriver à cet accord dans la meilleure position possible, et exiger un accord global comprenant la libération et le retour de l’ensemble des otages. Le dernier mot doit être dit par Israël et non par une organisation terroriste.

à propos de l'auteur
Stéphan-Zeev Goldin Analyste sécuritaire et Conseiller dans différentes institutions israéliennes.
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