Le Discours qui changea l’Histoire

Citoyens d’Israël,

Après plus de deux mois de guerre, j’ai pris la décision de donner ma démission de Premier ministre et de me retirer de la vie politique. Cette démission prendra effet à minuit. J’ai convoqué une réunion du cabinet dans les heures suivantes avec comme ordre du jour de nommer le ministre de la Défense Yoav Gallant, Premier ministre par intérim. Je demande solennellement à tous les partis sionistes de se joindre immédiatement au gouvernement avec comme seul objectif de gagner cette guerre. Le temps de la division entre nous est terminé, nous sommes tous un même peuple uni et réunis dans le même objectif de vivre en paix entre nous-mêmes et avec nos voisins.

J’ai pris pleinement conscience que ma personne est un obstacle majeur à la réalisation de ce but et que le plus grand service que je peux rendre à la nation est de m’effacer afin de permettre cette union entre nous dont nous avons le plus grand besoin.

J’ai maintenant la conviction que les événements du 7 octobre ne sont dus qu’en apparence à l’échec de nos services de renseignement et au retard de nos forces à opérer mais bien du fait de la division qui nous a déchirés cette dernière année qui est la cause première de cette catastrophe. C’est cette cassure entre nous qui a permis à l’ennemi de s’infiltrer. Le plus grand service que je rends à la nation est donc de démissionner car je suis à tort ou à raison le symbole de cette rupture.

J’ai pensé en mon âme et conscience que j’étais le plus qualifié pour diriger le peuple, cependant la conjoncture politique était telle que j’ai dû accepter dans la coalition des partis dont je savais que les objectifs n’étaient pas compatibles avec l’intérêt de la Nation. J’ai néanmoins pensé que je pourrai les raisonner. Là a été mon immense erreur ce n’est pas moi qui me suis imposé à eux, c’est le contraire qui s’est produit !

Le dernier exemple en date est le vote d’un budget de coalition qui distribue des fonds à des intérêts particuliers, alors que les priorités budgétaires sont criantes. J’ai été faible, j’ai été aveuglé, j’ai laissé mes ambitions personnelles prendre le dessus au mépris de l’intérêt supérieur de la Nation. J’ai accepté des propositions les plus déraisonnables des parties de droite pour conserver le pouvoir dans l’espoir qu’un jour proche je reprendrai en main le contrôle.

Je n’y suis pas arrivé, aujourd’hui je me ressaisis, ce qui a été fait est fait mais je dis cela suffit, puisse mon action présente atténuer ma responsabilité. Citoyens d’Israël, j’implore votre pardon.

Tel est le discours historique que vous n’entendrez pas.