Le crime contre l’humanité du 7/10/2023. « Le jour d’après »
Le monde commence à réaliser la gravité du tsunami civilisationnel qui s’est produit le 7/10/2023.
Le monstre immergé, tel le monstre mythique du Loch Ness, que l’on pensait à jamais disparu, est réapparu brutalement sur terre, sorti des ténèbres pour frapper la jeunesse triomphante israélienne, l’enfance juive innocente, les anciens pionniers juifs épris de paix. La nation a été atteinte au cœur de son identité, de son intégrité et de sa survie. Plus grave, le devenir des juifs en Israël et dans le monde a été remis en cause.
Dès lors, une riposte armée salvatrice s’est avérée inévitable. Dans l’histoire de l’humanité le crime est une transgression ultime. C’est ainsi que René Girard décrit la transgression criminelle comme irréparable vis-à-vis de l’humanité. Toute la tragédie humaine repose sur l’évocation allégorique du crime fraternel originel de la mort d’Abel et la condamnation fondamentale de cette transgression. Dans notre civilisation, les religions et le droit ont défini le crime comme transgression suprême appelant des sanctions les plus graves et à l’excommunication.
Le crime rituel de masse du 7/10/23, faisant appel au voyeurisme et à l’approbation du ciel, est la plus grande transgression perverse. L’enlèvement en masse d’enfants, de jeunes personnes et de personnes âgées, comme marchandise donne toute l’illustration de la barbarie et du mépris de l’humanité. Cette transgression constitue le plus grand crime commis dans les temps modernes correspondant aux archaïsmes reptiliens antérieurs à toute civilisation.
Le peuple juif, sa tradition millénaire et la pensée rationnelle issue du siècle des Lumières ne peuvent accepter la justification du ciel pour un acte criminel. Il est inconcevable, inacceptable que les professeurs d’histoire, les serviteurs de l’armée, de la police et tous les citoyens soient les victimes expiatoires d’une telle barbarie. Il s’agit de l’existence même du peuple juif et des êtres humains de tous les continents qui est remise en question. C’est une injure à 6 000 ans d’histoire et une déclaration de guerre à l’humanité. C’est un point de non retour. Il faut que les nations se réveillent, au risque de disparaître, en laissant détruire le fondement de leur existence. L’humanité entière doit se soulever contre cette barbarie qui semble vouloir s’installer sur toute la planète dans un renoncement sous la menace et la terreur. Cette frontière ne peut être franchie, et tous les moyens doivent être mis en œuvre pour dénoncer et mettre en échec les idéologies qui prônent cette barbarie. On nous dit qu’il faut dépasser le sentiment de vengeance, qu’il faut penser à « un après ». Il ne s’agit pas de vengeance, il s’agit de réparer les consciences et remettre à niveau les valeurs vis à vis du sacré, après destruction massive des fondements et notre civilisation.
Il ne peut y avoir « d’après ». Le mal est fait.
Pour la femme assassinée près de son enfant, il n’y a pas “d’après”.
Pour l’enfant martyrisé près de sa mère, il n’y a pas « d’après ».
Pour la jeune femme violée et persécutée il n’y a pas « d’après ».
Pour le père de famille assassiné avec ses petits enfants torturés dans ses bras, il n’y a pas « d’après ».
Face à ces souffrances, à ces cris d’effroi, l’humanité toute entière est en émoi et en désarroi. La pensée est paralysée, la respiration est tétanisée, l’humanité est en berne. Il n’y a plus d’espoir, plus de lumière, plus d’envie de sentir son cœur battre.
Il n’y a plus « d’après », il ne peut y avoir « d’après ». Le monstre hideux a refait surface sur la terre, or l’humanité avait juré jamais, plus jamais.
La riposte de Tsahal ne s’inscrit pas en proportionnalité d’un crime, elle se veut symboliquement extinction d’un mal contre l’humanité, contre le crime rituel, contre le terrorisme qui exclut désormais toute vie commune possible avec des barbares pour tous les humains.
La question reste posée : Comment les démocraties acceptent-elles la coexistence avec un terrorisme barbare qui nie toutes les valeurs qui les constituent ?
Le monde « d’après » sera sans cette folie terroriste meurtrière ou ne sera pas.