Le combat d’Israël se poursuivra malgré les risques et l’indifférence mondiale

Le combat contre le terrorisme international a débuté au lendemain de l’attaque spectaculaire du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Voilà plus de deux décennies que cette lutte inlassable se poursuit contre les djihadistes sunnites de tous bords : contre Al-Qaïda, les Frères musulmans et le Hamas ; et contre les milices chiites telles que le Hezbollah et les Houthis du Yémen, entraînées et financées par l’Iran.
L’Europe, la France en particulier, n’a pas eu l’audace politique ni le courage militaire d’éliminer Oussama Ben Laden ni le calife sanguinaire Abou Bakr Al-Baghdadi. Et pourtant, depuis les années 1980, les terroristes islamistes sèment la terreur dans les capitales européennes et ailleurs.
Aujourd’hui encore, les chancelleries et les médias distinguent toujours entre les branches politiques et militaires du Hamas et du Hezbollah.
Le « chef d’État-major » du Hezbollah, éliminé le 30 juillet 2024 à Beyrouth, était responsable d’une série d’attentats meurtriers. Le 23 octobre 1983, Fouad Shoukr avait planifié l’attaque à la voiture piégée contre l’immeuble Drakkar à Beyrouth : Cinquante-huit militaires français ont été tués.
Comment faire l’éloge funèbre et présenter le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, comme un « leader politique modéré » ? Quelle absurdité, hypocrisie, et méconnaissance des faits. Pourquoi donc condamner Israël pour avoir osé éliminer un chef terroriste notoire ? Haniyeh se présente à l’étranger comme un bon vivant, habillé à la dernière mode, hébergé dans les grands palaces, loin des pauvres Gazaouis plongés dans la misère à Gaza. On permet donc à un chef terroriste de se déplacer d’une capitale à l’autre avec un jet privé… et gaspiller l’argent des donateurs. Sa fortune personnelle est estimée à plus de deux milliards de dollars…
N’est-il pas un véritable escroc, un terroriste sanguinaire, dont son objectif est la destruction de l’État juif ?
A-t-on oublié le pouvoir des Frères musulmans en Égypte et ailleurs ? Le Printemps arabe, la chute de Moubarak, Ben Ali et Kadhafi, approuvés par les Occidentaux de l’époque ? Leur incapacité à renverser le régime du boucher de Damas, Assad ?
Depuis la Deuxième Guerre mondiale, les Américains sont présents pour venir au secours des Européens, en dépit du fait que ces derniers adoptent la même politique de l’autruche. C’est bien cette politique timide, impuissante et mercantile qui a abouti à la montée des « fous d’Allah » et à la situation désastreuse actuelle. Pourquoi n’avaient-ils pas pris au sérieux leurs aspirations meurtrières, dès le départ : la réalisation d’un Califat islamique de l’Andalousie à l’Afghanistan ?
En Europe, celui qui pense poursuivre cette apologie se trompe aussi concernant l’Iran et ses milices. Il n’existe aucune différence entre des terroristes islamistes sunnites ou chiites. Leur objectif est similaire et les deux prêchent le culte du terrorisme et de la mort contre tous les infidèles, Juifs ou Chrétiens.
Actuellement, la France s’inquiète d’une nouvelle escalade au Moyen-Orient, mais s’est-elle préoccupée ou interrogée sur ses causes et ses motifs ? Sur la présence d’une milice armée par l’Iran au sein du territoire libanais, et un gouvernement avec des ministres du Hezbollah ? Comment évoquer l’indépendance et la souveraineté de ce pays quand le Hezbollah forme un mini-État belliqueux en son sein ?
C’est clair, tant que Nasrallah fera la pluie et le beau temps au Liban et dictera la politique hégémonique de l’Iran, on ne pourra mettre un terme au terrorisme. Soulignons que la bataille est déclenchée entre deux courants de l’Islam qui s’entretuent pour atteindre le pouvoir religieux et politique.
Dans le monde impénétrable et obscur de l’espionnage, les services israéliens du renseignement sont connus pour la qualité de leurs informations, pour l’ingéniosité et l’audace de leurs opérations, et par leurs coups spectaculaires à travers le monde.
Pionnier dans la lutte contre le terrorisme palestinien et international, Israël a éliminé de nombreux terroristes notoires, et continue à fournir des renseignements précieux sur les nouveaux chefs islamistes.
Seule une stratégie ferme, une politique courageuse et audacieuse, devrait être appliquée. Il est légitime de tuer des terroristes et il est préférable de les éliminer avant leurs actes meurtriers. C’est le seul langage pour affronter les Islamistes. Aucune pitié pour celui qui approuve le massacre du 7 octobre 2023, fier de violer, tuer et massacrer des vieillards, des femmes et des enfants innocents.
Donc, aucun dilemme ni regret pour avoir éliminé hier, Ben Laden, Al-Baghdadi et Soleimani, et aujourd’hui, Fouad Shoukr et Ismail Haniyeh, ni non plus aucun remords pour Nasrallah demain…
Il est regrettable que sur le projet nucléaire iranien comme pour le combat contre le terrorisme islamiste en Europe, nous n’avons pas entendu de la part des chefs d’États ou des ministres une seule allusion sur le fait qu’Israël demeure le seul pays vigilant et actif contre l’État voyou, ni non plus, qu’il sauva souvent de nombreuses vie humaines européennes, en temps réel. En revanche, nous n’entendons de leur part que des critiques et des condamnations.
Le bras fort et long du Mossad et la qualité de leurs informations sont un atout stratégique considérable pour l’État juif. Il pèse fortement dans les relations internationales et plus que jamais dans la normalisation diplomatique avec des pays arabo-musulmans telle que l’Arabie saoudite.
Les Israéliens ne souhaitent pas un nouveau conflit armé contre l’Iran et ses milices et préfèrent une coalition occidentale contre « l’axe du Mal ». Toutefois, nous poursuivrons cette lutte inlassable malgré les grands risques. Dans la jungle du Moyen-Orient, il n’y pas d’autre alternative, car notre combat est juste, existentiel.