La riposte contre l’Iran précipite la chute du régime islamiste
Le but de cette opération spectaculaire menée en trois vagues sur une vingtaine de sites a clairement fait comprendre aux ayatollahs qu’ils ne peuvent plus « détruire l’État sioniste ». La menace belliqueuse et haineuse rabâchée quotidiennement par le guide spirituel s’est envolée en fumée par les raids des avions israéliens frappés de l’étoile de David. Le guide spirituel est abasourdi, l’état-major des pasdarans cruellement humilié. Désormais, Tsahal maîtrise le ciel de l’ensemble des pays du Moyen-Orient.
Cette contre-attaque audacieuse contre un vaste pays situé à plus de 1800 kilomètres de nos frontières est une opération militaire complexe qui dépend de plusieurs acteurs et enjeux, de l’ampleur des représailles iraniennes et surtout du soutien des États-Unis. La riposte israélienne a nécessité une planification minutieuse de plusieurs années avec la collecte d’un renseignement précis obtenu par le Mossad et divers services de l’armée.
Toutes les cibles visées sont passées au crible et soigneusement étudiées. Après avoir neutralisé la DCA iranienne, nous avons frappé plusieurs installations de missiles, un site de recherche nucléaire, des usines de fabrication de drones et ainsi que des bases des Gardiens de la révolution.
La réussite de cette opération prouve que Tsahal possède une forte puissance de feu et une technologie de pointe capable d’affronter toutes les menaces sur tous les fronts.
Depuis le 7 octobre 2023, les opérations de Tsahal contre le Hamas et le Hezbollah ont remporté des succès militaires considérables en dépit des contraintes du champ de bataille, les pertes de nombreux soldats et les pressions internationales.
Durant une année entière nous avons constaté que l’arrière du pays est plus que jamais vulnérable et forme un véritable premier front civil. Toute guerre est sale et meurtrière, surtout si elle se transforme en guerre existentielle et d’usure. Dans la jungle du Moyen-Orient, nous savons toujours comment elle est déclenchée mais nous ignorons de quelle manière elle s’achèvera, d’autant plus que nous sommes toujours sur le qui-vive et dans l’attente d’une riposte iranienne.
La contre-attaque contre l’État voyou est justifiée car l’Iran nous a attaqué deux fois, le 13 avril et le 1er octobre 2024. Lors de ces attaques, nous avons intercepté des centaines de missiles et de drones et fort heureusement, il n’y pas eu de pertes humaines… Cependant, la dernière frappe contre la résidence privée du Premier ministre Netanyahu à Césarée a franchi toutes les lignes rouges. L’Iran, par le biais du Hezbollah, a tenté d’assassiner le chef du gouvernement israélien et son épouse. C’est sans précédent dans l’histoire du conflit.
Certains justifient cet attentat en mettant en parallèle les éliminations de Nasrallah, Haniyeh ou Sinwar. Comment oser la comparaison entre des terroristes notoires avec un chef d’État élu démocratiquement ? Comment aurait réagi Joe Biden après une attaque contre la Maison Blanche ou Emmanuel Macron suite à une frappe contre le Palais de l’Elysée ? De ce fait, notre riposte contre l’Iran est légitime, et elle a été plus forte que jamais.
Cette mission fut possible car nous avons réduit considérablement les menaces des satellites de l’Iran. Le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza ont perdu leur haut-commandement et une grande partie de leur arsenal militaire. Les raids contre des laboratoires d’armement, et les convois de livraison par voie terrestre notamment contre la Syrie ont affaibli les capacités offensives du Hezbollah. Les frappes israéliennes ont ciblé également de nombreuses sociétés financières et bancaires de Beyrouth. Malgré tous les démentis du Hezbollah, des millions de billets verts et des milliers de lingots d’or sont toujours cachés et dissimulés dans les sous-sols des hôpitaux. L’argent demeure le nerf de la guerre.
À la veille des élections présidentielles, les États-Unis exercent de fortes pressions pour arrêter les combats mais ils ne peuvent nous interdire d’attaquer Beyrouth ou Téhéran. La publication de documents américains classifiés divulgués par le Pentagone est irresponsable, dangereuse et scandaleuse, mais elle n’a pas reporté les opérations.
L’administration américaine devra expliquer les fuites sur des plans et des préparatifs militaires et jeter en prison les responsables. Certes, les États-Unis, à l’opposé de la France, sont nos amis et nos véritables alliés stratégiques. Nous sommes toujours attentifs aux préoccupations américaines et nous apprécions leur soutien logistique lors de la dernière contre-attaque, mais nous devrions agir toujours selon nos intérêts nationaux et ne compter que sur nos soldats.
Ce message limpide a été transmis à Antony Blinken lors de sa récente visite à Jérusalem.
Au moment où une conférence internationale sur la guerre au Liban s’achève à Paris, sans la participation d’Israël, Emmanuel Macron doit savoir que la France est aussi responsable de la situation actuelle car elle a permis au Hezbollah de renforcer ses effectifs et sa puissance militaire et à créer au Liban un mini-État indépendant à la solde de Téhéran.
Certes, le président Macron a gagné son pari et a réussi à collecter un milliard de dollars pour le Liban – l’équivalent du trésor que détient le Hezbollah dans ses coffres forts – mais qui garantira que cette somme faramineuse des donateurs arrivera à bonne destination ? Toutefois, l’argent ne fera pas le bonheur des Libanais. Ils continueront à vivre dans la crainte et dans l’insécurité tant que le Hezbollah sera armé et omniprésent dans une arène politique corrompue et ingouvernable.
Notre combat est exclusivement contre le régime iranien et ses milices chiites. Chaque décision sur la fin des combats contre le Hezbollah devra prendre en considération et pleinement la position sécuritaire de l’État d’Israël. Aucun compromis, aucune pitié pour les terroristes du Hezbollah.
Tant que les Gardiens de la Révolution islamiste tiendront les commandes du pouvoir à Téhéran, à Beyrouth, à Damas, à Bagdad, et à Gaza, il ne pourra y avoir de paix véritable au Moyen-Orient, ni non plus en Europe.
En conclusion, la riposte contre l’Iran était inévitable mais elle n’est qu’un prélude et un avertissement limpide aux ayatollahs. Nous espérons vivement que cette opération audacieuse est le début d’un processus qui pourra précipiter la chute du régime islamiste et modifier complètement la géopolitique de la région ainsi que les rapports de force entre les grandes puissances.