La révolte des Palestiniens contre le Hamas

Le Hamas est désormais confronté à la révolte des Gazaouis et à ses mensonges. Ces évènements majeurs démontrent qu’on ne peut soutenir à la fois les Palestiniens et le groupe terroriste.
Tout change et pourtant rien ne change. Avec une constance inébranlable, la propagande du Hamas, propagée par des médias complaisants et les faux amis de la cause palestinienne, continue à masquer la réalité de ce qui se passe à Gaza. Pourtant deux évènements majeurs viennent contredire une mécanique bien huilée : la révolte des Palestiniens contre le groupe terroriste et les preuves que ses bilans ont été falsifiés.
« Free Palestine from Hamas »
Alors que les médias assimilent habituellement Gaza au Hamas, cet amalgame est désormais battu en brèche. Quotidiennement, la population occupe la rue aux cris de « non au Hamas » et « Hamas dehors », au péril de sa vie. Car la milice islamiste n’hésite pas à exécuter sommairement ses opposants, comme récemment six Gazaouis faussement accusés de « collaboration avec l’ennemi sioniste », dont la seule faute était de vouloir le retour au calme.
Les Palestiniens exigent
- la fin du conflit, déclenché il y a 18 mois par le pogrom du 7 octobre contre Israël,
- d’avoir accès à l’aide internationale, détournée par les islamistes,
- et la reconstruction de l’enclave.
Ils demandent tout simplement de vivre, ce qui leur est refusé par les geôliers de la « résistance islamique » qui, bien que défaits, poursuivent le combat quoi qu’il en coûte. En témoigne le dernier barrage de roquettes sur les agglomérations israéliennes, tiré depuis des positions civiles utilisées comme boucliers humains.
Les clans traditionnels, le Fatah ou d’autres factions, ainsi que de simples civils s’organisent désormais face au Hamas affaibli par les coups de boutoir de Tsahal, allant jusqu’à éliminer publiquement des responsables de l’organisation. Le basculement est proche. L’Autorité palestinienne (AP) de Mahmoud Abbas, l’ONU, et la communauté internationale sauront-ils saisir l’occasion pour changer de logiciel, en arrêtant de faire porter exclusivement la responsabilité de la situation sur Israël, et lancer une nouvelle dynamique historique ?
Les chiffres comme arme de la terreur
Des enquêtes récentes, basées sur des sources du Hamas, viennent confirmer de manière globale ce que l’on avait déjà observé à plusieurs reprises : la manipulation des bilans journaliers des combats. Ainsi, l’explosion ayant touché l’hôpital al Ahli de Gaza, au début de la riposte Israélienne, est un cas d’école. Avant toute investigation, le groupe terroriste a annoncé « près de 500 victimes d’un tir délibéré de l’État hébreu ». Très rapidement il fut démontré que le Djihad islamique palestinien était à l’origine du tir qui avait atteint un parking et non la structure hospitalière et que l’on dénombrait moins de 50 morts, selon les renseignements européens. Pourtant, malgré les preuves, la fake news fit le tour de la planète sans aucune vérification préalable. Car pour travailler dans la bande côtière, un journaliste doit, soit reprendre in extenso le narratif du Hamas, soit être un affidé de la milice islamiste. Il n’existe ni ministère de la Santé, ni défense civile, ni presse libre à Gaza, rien que le Hamas qui contrôle tout.
Selon les autorités, le bilan dépasserait les 50 000 victimes, dont une majorité de femmes et d’enfants. Ce terrible bilan est contredit par les données du groupe islamiste lui-même, où 70% des décès concernent en réalité, des hommes en âge de combattre – selon les critères du Hamas. De plus, ce dernier a été obligé de corriger les listes et d’enlever plusieurs milliers de noms de personnes mortes de cause naturelle, ou toujours vivantes. Au moins l’une d’entre elles a été déclarée à deux reprises : la 1ère, en 2014, à l’âge de 23 ans et la 2nde, en 2025, à 32 ans…

L’objectif de ce bilan artificiellement gonflé était de susciter l’émotion et la réprobation de l’État juif. Le but a été atteint. Les 1200 morts (dont plus de 1000 civils) et les 251 otages israéliens maintenus dans des conditions inhumaines de détention ont été oubliés. Ne pouvant gagner sur le terrain, les islamistes voulaient vaincre Israël par la guerre médiatique.
Les bailleurs de fond du conflit israélo-palestinien
Comme autrefois l’URSS avec le Fatah de Yasser Arafat, la cause palestinienne, principalement le Hamas, est aujourd’hui instrumentalisée par des pays promouvant l’islam politique : le Qatar et la Turquie sunnites ou l’Iran chiite des mollahs. Depuis 1948, des sommes astronomiques, supérieures au plan Marshall pour l’Europe, ont été dépensées, non pour établir un État arabe de Palestine, mais pour :
- enrichir des potentats locaux,
- insuffler la haine via les écoles de l’UNRWA,
- alimenter le terrorisme international et des guerres contre Israël,
- ainsi que déstabiliser des pays comme la Jordanie ou le Liban ;
Bâtir une forteresse à l’échelon d’un territoire comme à Gaza, avec près de 1000 km de tunnels offensifs – mais aucun abri civil, constituer des stocks considérables de roquettes (supérieurs à bien des armées occidentales), ou enrôler les enfants ne fait pas avancer la cause palestinienne. Cela augmente les souffrances, les destructions et la haine, afin de rendre tout rapprochement entre les deux peuples impossibles. Car les premières victimes des attaques du 7 octobre étaient des partisans de la paix, des kibboutzim, ou des participants au festival de musique Nova, traditionnellement de gauche.
Et en se cachant parmi les civils, les terroristes voulaient exploiter politiquement les pertes, détourner la colère de la population, et délégitimer les représailles israéliennes.
Enfin, d’un point de vue géopolitique, cette guerre a stoppé net la normalisation entre Riyad et Jérusalem ; car ce conflit est également le théâtre des rivalités dans le monde arabe et musulman. Après les accords d’Abraham (EAU, Bahreïn, Soudan, Maroc et Israël), le « front du refus » devait impérativement tout mettre en œuvre pour éviter une recomposition drastique du Moyen-Orient qui aurait été en sa défaveur.
Les faux amis occidentaux de la cause palestinienne
À l’image de ces intellectuels dévoyés qui ne voulaient pas voir le goulag et les purges derrière le paradis des travailleurs de l’URSS, les soutiens occidentaux du Hamas sont aveugles quant à la barbarie de ses actes et sourds aux cris de détresse de la population de Gaza. Ils préfèrent, s’enfermer dans le déni et la surenchère antisémite/antisioniste, bouc émissaire de toujours plutôt que de reconnaitre leurs erreurs, ou par pur clientélisme électoral, confondant [en France] population issue de l’immigration et soutien inconditionnel aux islamistes.
Ainsi, le Hamas n’est pas la dernière incarnation des « damnés de la terre » ni « la résistance à l’occupation » et encore moins un mouvement nationaliste (ennemi juré de l’AP). C’est un groupe terroriste islamiste, misogyne, homophobe, prônant le djihad, la destruction d’Israël et rêvant d’un Califat sur « toute la Palestine ». Cette vision politico-religieuse est partagée par les groupes islamistes de par le monde. Ce qui en fait plus un cheval de Troie pour l’islam politique de Téhéran à Doha, qu’un représentant de la Palestine. Les happenings orchestrés par LFI en sont la parfaite démonstration : on y retrouve plus d’étendards palestiniens et d’appels à l’intifada que de drapeaux tricolores.
La cause palestinienne est légitime. À la seule condition de ne pas inventer un génocide pour mieux en perpétrer un autre – ce que dit textuellement le slogan « de la rivière à la mer, la Palestine sera libre » !
Article publié le 08/04/25 sur LE DIPLOMATE.