La rage

Rangée du haut, de gauche à droite : Les otages libérés Eli Sharabi, Or Levy et Ohad Ben Ami sur une estrade montée par le Hamas, à Deir el-Balah, au centre de Gaza, avant que le groupe terroriste ne les remette à la Croix-Rouge, le 8 février 2025. En bas, les trois Israéliens tels qu'ils étaient avant d'être enlevés. (Crédit : Eyad Baba/AFP)
Rangée du haut, de gauche à droite : Les otages libérés Eli Sharabi, Or Levy et Ohad Ben Ami sur une estrade montée par le Hamas, à Deir el-Balah, au centre de Gaza, avant que le groupe terroriste ne les remette à la Croix-Rouge, le 8 février 2025. En bas, les trois Israéliens tels qu'ils étaient avant d'être enlevés. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

La tristesse a fait place à la rage. La colère m’étrangle. Le monde reste silencieux face aux atrocités commises par le Hamas, ses affiliés et ses patrons, mais ne cesse de condamner Israël.

Les spectacles immondes des libérations d’otages mises en scène par des sadiques qui continuent de se masquer ont pourtant prouvé à qui a des yeux et un cerveau, qu’il n’y avait pas eu de genocide à Gaza. Ou alors il faudrait peut-être revoir la définition du terme. Car à aucun moment de l’histoire n’a t on vu des populations exterminées être armées jusqu’aux dents, utiliser des téléphones, ne pas avoir l’air affamés et surtout, surtout, revendiquer la victoire sur l’ennemi.

Qu’à cela ne tienne, le sujet du jour est la proposition du président américain de transférer la population gazaouie.

Car ce qu’il y d’extraordinaire chez certains Occidentaux, c’est le refus obstiné d’accepter une réalité qu’ils ne maîtrisent pas.

Il n’est pas question de transfert. Il est question de changer la base de négociation. Il n’est plus question de solution à deux États. La solution qu’une majorité d’Israéliens a appelé de ses vœux jusqu’au 7 octobre. Jusqu’à ce qu’ils voient de leurs yeux la détermination génocidaire des dirigeants de la bande de Gaza et la liesse populaire lors du pire massacre de Juifs depuis la Shoah.

Les Palestiniens ont eu le malheur de se choisir systématiquement des leaders qui n’ont jamais eu à cœur l’intérêt de leur peuple ; ceux qui ont déclenché une des guerres les plus dures dont ils revendiquent maintenant la victoire malgré les destructions qu’ils ont infligées aux Palestiniens et aux Israéliens.

Les dirigeants palestiniens l’ont répété ad nauseam. Ils veulent la destruction d’Israël et de tous ses citoyens pour y instaurer un califat islamique.

Mais dans une attitude purement colonialiste et paternaliste, ces Occidentaux aujourd’hui outrés par la déclaration de Donald Trump, persistent dans leur idée d’imposer une solution dont les principaux intéressés ne veulent pas.

Alors peut-être que changer les bases de négociation va encourager des protagonistes arabes à changer d’approche et finir par accepter une réalité incontournable. Les Juifs ne partiront pas. Les Israéliens, juifs, musulmans, bédouins, druzes, chrétiens ne partiront pas.

Car beaucoup semblent l’oublier, mais des Musulmans, des Druzes, des Bédouins ont été massacrés, kidnappés, parce qu’Israéliens.

Il suffit pour s’en convaincre de revoir tous les efforts déployés par la famille de Yusef et Hamza Al Ziadna, bédouins de Rahat, enlevés avec 2 autres enfants mineurs de Yusef. Aucun des appels d’Ali, frère de Yusef et Musulman croyant, devenu mon ami au cours de cette année, n’ont été écoutés par aucun dirigeant arabe. Et leur foi commune de nom mais non de sens, n’a pas empêché les terroristes de les assassiner lors de leur captivité.

Et puis finalement que dire des images des otages recevant un « diplôme d’otage » des mains du hamas ? Des tentatives de lynchage des otages par la population déchaînée contre des malheureuses et malheureux qui ont été privés de tout pendant 16 mois ?

Et que dire des 3 otages Ohad Ben Ami, Or Levy et Eli Sharabi dont la vue nous a tous rappelé les images des survivants des camps de la mort nazis ? Elie Sharabi dont la femme et les 2 filles ont été sauvagement assassinées le 7 octobre et Or Levy qui retrouve son garçon de 3 ans, orphelin de mère, assassinée le 7 octobre tandis qu’elle et son mari étaient partis danser.

Aujourd’hui la rage m’étrangle car ces images ne circulent pas dans le monde. Que des médias occidentaux parlent d’échanges de prisonniers alors que les bus qui sortent des prisons israéliennes sont remplis d’assassins ayant du sang sur les mains et condamnés par des tribunaux indépendants au terme de procès respectueux des normes d’État de droit.

Aujourd’hui nous nous réjouissons le cœur lourd de la libération d’innocents individus arrachés à leur vie pour la simple raison qu’ils sont Juifs .

Nos ennemis, eux, se réjouissent de la libération d’assassins.

à propos de l'auteur
Née à Paris, ancienne avocate au Barreau de Bruxelles, Myriam a quitté l’Europe en 2005 pour s’installer à Montréal, où elle est devenue une travailleuse communautaire au FNJ-KKL puis directrice des relations communautaires et universitaires pour CIJA, porte parole officiel de la communauté juive, avant de faire son alyah. Après un passage au Keren Hayessod, une activité de consultante en relations publiques pour des clients canadiens, européens et israéliens, elle est désormais DIrectrice des missions en Israel pour CIJA.
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