La haine des Juifs se porte bien

SEMMO – n°17 – Savoir Écouter les Maux du Moyen-Orient
Info n°1 : pas besoin d’être Guide Suprême pour prôner le démantèlement d’Israël.
La vie maritale de Ghada Karmi ne résista pas à la guerre des 6 jours. Médecin et professeur d’université au Royaume-Uni, elle divorça de son mari parce qu’elle estimait que lui et ses amis étaient « du côté d’Israël ».
Née en 1939 à Jérusalem, dans une famille musulmane, elle est devenue active pour la cause palestinienne en 1972, l’année même de la prise d’otages des sportifs israéliens aux Jeux Olympiques de Munich par l’organisation palestinienne Septembre Noir.
Elle sert de modèle à Rima Hassan, la député européenne LFI tristement célèbre qui fonde son désir d’État binational en lieu et place d’Israël, « du fleuve à la mer », sur les critiques du processus d’Oslo formulées par Edward Saïd et… Précisément Ghada Karmi[1]. Prétendument opposés à la rengaine insoluble de « deux États pour deux peuples », ces intellectuels d’origine palestinienne-mandataire militaient officiellement pour un État démocratique binational.
Mais Ghada Karmi, le 19 janvier 2025 lors d’un congrès à Londres, s’exprimait sur IHRC TV en ces termes :
Je voudrais ici rendre un hommage au Hamas. […] On l’a présenté de telle manière que le public a été forcé de le voir de manière complètement diabolisé. Comme s’ils avaient été des Martiens, qui n’avaient aucun rapport avec les humains, et qui ne font que tuer des Juifs au hasard. […] Voilà l’image [du Hamas] qui a été mise en avant.
Il faut rappeler ici que ces propos ont été tenus à la Commission des droits humanitaire islamiques lors d’une journée consacrée à la mémoire du génocide (sic).
Cette ONG basée à Londres défend les droits humanitaires tels que définis dans le Coran. Après avoir réhabilité le Hamas, Ghada Karmi s’attaque à Israël :
Il n’est pas possible d’accommoder Israël. L’Israël que nous connaissons, qui se comporte comme il se comporte, qui est un État d’apartheid, un État violent et qui commet un « jew-icide[2] », un génocide, ne peut pas être accommodé. Personne ne le peut dans la région[…].
On ne peut le réformer non plus. On ne peut pas changer Israël. On ne peut pas le faire rejoindre la famille humaine. On ne peut pas influencer son comportement réel. Il se comportera toujours de cette manière. Donc, on ne peut pas l’accommoder, on ne peut pas le réformer.
Que faire donc avec cet État ? Je dirais qu’il faut le démanteler.
Une intellectuelle militante favorable au Hamas, professeur d’université au Royaume-Uni, peut donc, sans honte ni peur d’être mise au rebut socialement ou professionnellement :
- utiliser des métaphores néo-nazies (jew-icide) ;
- nier le fait que le Hamas ait déclenché la guerre le 7 octobre 2023 sur une base raciste et génocidaire ;
- simplement demander le « démantèlement » d’un État démocratique, le seul État juif du monde.
Ce mot « démantèlement », lorsqu’il est suivi de louanges en faveur du Hamas, est assez imagé. On comprend bien que, comme l’Iran qui réclame l’éradication d’Israël, Ghada Karmi réclame sa « mise en pièces », son « démontage ». Il ne reste plus qu’à la France d’attendre que cet élément de langage soit émis par la bouche de Rima Hassan, soutenue par les députés du parti de France qui hait le plus les Juifs.
Pour en savoir plus : https://www.memri.org/tv/ghada-karmi-british-palestinian-tribute-hamas-israel-destroyed
Info n°2 : les frontières de la Palestine ? Partout où il y a des Juifs

Le 7 février 2025, dans Gaza, voici ce que l’Imam disait à la foule dans son sermon du vendredi retransmis sur Al-Aqsa TV, la chaîne du Hamas :
Vous aimez tuer au nom d’Allah […]. Les combattants de la Résistance n’auraient pas pu combattre, les moudjahidins n’auraient pas pu mener le djihad, ils n’auraient pas pu massacrer les Juifs, si cela n’avait pas été par la grâce d’Allah.
D’ailleurs, l’Imam, fin psychologue, est prêt à déculpabiliser les assassins qui se prendraient à regretter leurs actes en leur promettant :
Ce n’est pas vous qui avez tué. C’est Allah qui les a tués.
Et pour ceux qui n’auraient pas compris l’enjeu de ces combats, de ces massacres de Juifs assumés, l’Imam ajoute en souriant :
Le plan de Trump de déplacer les Palestiniens… Nous sommes plantés dans cette terre. [Il désigne du doigt la terre de Gaza sur laquelle il se tient]. Et, soit nous retournons vers notre pays [il désigne son pays du doigt vers sa droite], vers Ashkelon, vers Ashdod, vers le village d’Aqir, vers Ramle, vers Haïfa et vers Jérusalem. Soit nous serons des martyrs. Il n’y a pas d’autre solution.
La foule qui écoute ce discours est composée d’hommes et d’enfants. Ils écoutent attentivement ces paroles de haine, irrationnelles et ne semblent pas perturbés par l’imprécision des paroles de l’imam : s’ils sont plantés à Gaza et ne pourront donc pas être déplacés par Trump, comment feront-ils pour aller à Ashkelon, Ashdod, Haïfa, Jérusalem ?
Ce ne pourra sans doute se faire qu’avec l’aide d’Allah, qui pour aller massacrer encore plus de Juifs, n’aura pas de peine à déterrer ses moudjahidins de la terre de Gaza. Pour ceux qui seraient perplexes par ces imprécisions géographiques, qu’ils se rassurent. C’est en fait très simple. Le massacre aura lieu partout où il y aura des Juifs.
D’ailleurs, l’imam poursuit dans ce sens :
Nous jurons, devant Allah et devant le peuple, que nous continuerons sur le chemin du djihad et de la résistance jusqu’à la libération de notre pays, la Palestine. Oh Allah, compte-les tous, tue-les un par un, n’en épargne pas un seul. Oh Allah, disperse-les, fais trembler la terre sous leur pieds.
Pour en savoir plus : https://www.memri.org/tv/gaza-friday-sermon-funeral-marwan-issa-hamas-kill-massacre-jews-jihad
Info n°3 : « le Qatar essaie d’aider »… Mais à quoi ?
Le 4 février 2025, se tint à la Maison-Blanche à Washington, deux réunions publiques historiques entre le président Trump et le Premier ministre Netanyahu. La première réunion eut lieu dans le Bureau ovale, et une discussion à bâtons rompus eut lieu entre journalistes d’un côté et Trump principalement de l’autre.
Celui-ci, durant les 15 minutes que dura cette rencontre un peu désordonnée, donna de temps en temps la parole à Netanyahu. Outre les paroles historiques que l’on connaît et qui furent ensuite confirmées de manière plus officielle lors de la conférence de presse quelques heures plus tard, Donald Trump répondit à la toute dernière question, de manière tranchante[3] :
Question : Monsieur le Président, vous et le Premier ministre avez par le passé critiqué le Qatar comme étant une source de financement du terrorisme. Considérez-vous pour l’avenir, le Qatar comme partie du problème ou de la solution ?
Réponse de Donald Trump : Le Qatar est absolument en train d’essayer d’apporter son aide. Je les connais bien. Ils font tout ce qu’ils peuvent. La situation est très dure. Ils essaient d’aider. Absolument.
Il est donc particulièrement intéressant, après cette réponse de Donald Trump, de regarder les réactions qataries aux positions historiques que Trump a prises ce 4 février 2025.
Le quotidien gouvernemental Al-Sharq évoque, au sujet du plan de Trump :
[la proposition de Trump] d’exiler les Palestiniens de leur terre est un crime haineux à leur égard, crime qui menace la stabilité, prolongera perpétuellement le conflit dans la région, saque les opportunités de paix et la coexistence entre les peuples de la région.
Le quotidien qatari londonien Al-Quds Al-Arabi lui n’hésite pas à écrire dans son éditorial :
[Trump] est devenu la pire chose pour les Palestiniens […] Ses déclarations sont un avertissement non seulement pour les Palestiniens mais pour les Arabes et pour le monde entier.
Le quotidien qatari Al-Watan, a ouvert ses colonnes au journaliste palestinien Samir Al-Bargouti :
Gaza était palestinien avant et après la naissance du Christ (sic) et restera palestinien après le 7 octobre 2023 comme il l’était jusqu’au 6 octobre 2023.
Cette référence à la période palestinienne du Christ ne peut que semer le trouble dans l’esprit de toute personne qui essaie de comprendre ce qu’est l’identité palestinienne criée à tue-tête dans le monde entier.
Aux yeux de ces réactions, dont on ne peut pas croire qu’elles ne sont pas en accord avec l’avis du pouvoir qatari non démocratique, il sera intéressant de voir l’évolution de la pensée de la Maison Blanche.
Pour en savoir plus : https://www.memri.org/reports/reactions-qatar-trumps-vision-gaza-it-cursed-plan-and-heinous-crime
Info n°4 : les selfies de la honte

Nous sommes très nombreux à trouver insupportables les images de remises d’otages israéliens par le Hamas à la Croix-Rouge. Ces mises en scène macabres que le Hamas habille en opérations administratives sont sadiques, cyniques, douloureuses pour les otages sur le point d’être libérés, pour leur famille, pour le peuple d’Israël et pour les Juifs du monde… Et en fait même pour toute personne qui dispose d’une certaine humanité.
Mais d’autres y trouvent leur bonheur, en particulier le public constitué de civils gazaouis, présents lors de ces manifestations de haine. Une fois les otages partis, les barrières tombent et les jeunes enfants, adolescents, jeunes adultes posent au milieu des terroristes. Ils font des selfies, se déguisent comme eux. Ils sont fiers ; et ces images montrent que nous devons prendre au sérieux leur promesses de répéter le massacre du 7 octobre.
La vidéo de ces moments cyniques peut être difficile à regarder, surtout lorsqu’on sait qu’elle suit la libération d’otages israéliens, mais elle n’en n’est pas moins importante à visionner :
https://www.memri.org/tv/gaza-civilians-selfies-hamas-terrorists-keith-siegel-jazaeera
[2] La professeure de médecine utilise ce terme de « jew-icide », qui est le nom d’une « chanson » écrite par un groupe de Rock Heavy Metal nommé « Aryan Pride », c’est-à-dire « fierté aryenne ».
[3] Voir la vidéo de toute la rencontre, et à 13:52, la question concernant le Qatar : https://www.youtube.com/watch?v=qK2t4FXSgs4