La guerre contre l’Iran devra mettre un terme au régime des ayatollahs

La guerre préventive que mène Israël contre l’Iran est inédite dans les annales de l’histoire contemporaine. Après 36 heures de frappes intensives, l’aviation israélienne maîtrise l’espace aérien de l’ennemi numéro un de l’État juif, élimine les chefs des Gardiens de la Révolution, détruit des centaines de missiles, des bases militaires et des dépôts de munitions, et frappe plusieurs sites nucléaires avec leur principaux scientifiques et planificateurs. Une opération spectaculaire que seule une grande puissance était capable de mener, et ce à plus de 1500 km de ses frontières.
Depuis plusieurs années, nous avertissons les États-Unis et les Européens contre les menaces de l’Iran. Avec un renseignement précis et des preuves irréfutables, nous avons prouvé que l’Iran progresse dans son programme nucléaire à des fins militaires et qu’il est capable d’atteindre un enrichissement de 90% d’uranium pour fabriquer sa première bombe atomique.
Nous avons aussi mis en garde contre le financement et l’aide militaire au Hamas et au Hezbollah et à toutes les milices chiites de la région. Nous étions catégoriques en affirmant qu’il ne pourra y avoir d’accord avec les Palestiniens, ni de véritable paix au Moyen-Orient, tant que les Gardiens de la Révolution islamiste tiendront les commandes du pouvoir à Téhéran, à Beyrouth, à Damas, à Bagdad, et à Gaza.
De l’avènement des islamistes en 1979 à ce jour, aucun des pronostics apaisants des observateurs occidentaux n’ont été réalisés. La communauté internationale a fait la sourde oreille et a préféré négocier avec l’État voyou, sachant parfaitement que les ayatollahs emploient clairement la ruse et le mensonge, trichent avec les inspections et dissimulent certains sites et matériel fissile.
Les Européens affirmaient qu’ils ne permettraient pas à l’Iran de se doter de l’arme atomique et brandissaient timidement l’option militaire.
Cette politique de l’autruche a surtout renforcé la position intransigeante et belliqueuse de l’Iran. Même les menaces existentielles contre l’État juif et l’acharnement des ayatollahs à vouloir « rayer l’État sioniste de la carte » ont laissé la communauté internationale dans l’indifférence.
Les Occidentaux considéraient que ces menaces étaient sans aucun fondement, une sorte de langage pour seulement intimider l’adversaire, et ils préconisaient que l’Iran ait le droit de se doter d’une centrale nucléaire à des fins « pacifiques ».
Des observateurs et analystes français, spécialistes de l’Iran, avaient accusé Israël d’exercer de trop fortes pressions sur les Occidentaux. Ils prétendaient que l’Iran garantirait « sincèrement » tout accord, tandis que les Israéliens tentaient de le saboter.
Dans ce théâtre de l’absurde, seul Israël réalisait que l’Iran poursuivait en toute impunité son projet nucléaire à des fins militaires et qu’il se moquait éperdument des accords internationaux. Les Nations unies demeuraient impuissants, l’Europe cherchait le compromis pour des raisons mercantiles, et pourtant, l’Iran continuait de développer des missiles balistiques à longue portée, capables atteindre également des cibles européennes.
Durant la valse-hésitation occidentale,
- la Russie laissait faire, tout en poursuivant sa guerre contre l’Ukraine et en utilisant des drones iraniens ;
- la Chine soutenait la position iranienne : elle avait signé un accord stratégique en échange de la livraison de pétrole et d’investissements dans le pays.
Devant ce triste constat, Tsahal et le Mossad décidèrent sans attendre de préparer sérieusement des opérations diverses contre le projet nucléaire. Israël a créé une cyber-armée puissante capable d’attaquer des infrastructures stratégiques et sensibles tels que les équipements et systèmes de communication.
En avril 2018, le Mossad avait déjà prouvé ses capacités extraordinaires lors de la prise spectaculaire des archives du projet nucléaire iranien. Désormais, il disposait une connaissance approfondie des méthodes et des mécanismes qui lui permettait non seulement de planifier les opérations, mais de les mettre à exécution sur le terrain, comme cela se passe ces jours-ci.
Toutes ces opérations, dont certaines demeurent secrètes, avaient réussi à retarder la fabrication d’une première bombe atomique chiite.
Indiscutablement, seule une guerre totale est capable de dissuader le régime islamiste d’abandonner son projet atomique, ou du moins, de le retarder de nombreuses années.
Le président Donald Trump, tel que ses prédécesseurs, a préféré négocier un accord avec les ayatollahs, mais cette fois-ci en position de force, et dans le cadre d’une date butoir de 60 jours.
Après la défaite du Hezbollah et du Hamas, et suite aux avertissements de l’AIEA (l’agence internationale de l’énergie atomique) qui confirmaient que l’Iran avait menti et qu’elle se rapprochait vraiment de l’arme nucléaire, le gouvernement israélien décida de lancer une opération de grande envergure contre les sites nucléaires et les missiles balistiques.
Les officiers de l’état-major de Tsahal ont mesuré très sérieusement tous les enjeux de cette campagne militaire. Tout a été planifié et étudier minutieusement :
- les retombées stratégiques et internationales,
- et en particulier le nombre des pertes humaines, conscients que l’arrière du pays demeure toujours vulnérable.
D’autant plus que les ayatollahs lanceraient plusieurs vagues de drones et de missiles sur des populations urbaines innocentes, et réussiraient à causer de nombreux dégâts et victimes, comme ce fut à Bat-Yam dans la banlieue sud de Tel-Aviv.
Imaginons les importantes pertes humaines et les dégâts considérables qui seraient advenus sans toutes les capacités technologiques sophistiquées de Tsahal, tous les systèmes de défense capables d’intercepter des roquettes et des missiles balistiques ou de croisière. On ne peut garantir de fermer l’espace aérien israélien hermétiquement, mais malgré tout, les résultats de la défense aérienne sont impressionnants.
Les menaces nucléaires de l’Iran sont existentielles et concernent en priorité notre sécurité quotidienne et notre avenir. Nous ne pouvions pas continuer sans une riposte foudroyante qui mettrait un terme à toutes ces menaces.
En dépit des sévères critiques sur la conduite de Netanyahu dans la guerre à Gaza et sur le dossier des otages, la majorité de la classe politique approuve aujourd’hui sa décision audacieuse de lancer une nouvelle campagne contre l’Iran, et félicite les exploits extraordinaires de l’aviation israélienne et de tous les services du renseignement. Ces succès étaient inimaginables il y a encore quelques semaines.
Malgré les moments pénibles et douloureux que nous traversons, il existe actuellement une forte résilience au sein de la société israélienne pour contrer complètement les menaces du régime iranien. Nous regrettons que des pays occidentaux, alliés et amis, se contentent de soutenir Israël en contribuant uniquement aux efforts d’interception des missiles.
Dans la jungle du Moyen-Orient, nous savons toujours comment une guerre est déclenchée, mais nous ignorons de quelle manière elle s’achève. Certes, Tsahal est capable de détruire les sites stratégiques et nucléaires iraniens, mais tout seul, ces opérations seront bien limitées et risquées.
Le temps presse et les pressions sont fortes pour arrêter les raids. Il est clair que sans envisager un accord politique, nous ne pourrons pas poursuivre une guerre d’usure contre l’Iran et également à Gaza.
Le soutien militaire et politique des Américains est indispensable, mais le président Trump exige de mettre fin à toutes les hostilités et souhaite remodeler le Moyen-Orient dans le cadre des Accords d’Abraham. Il serait sage de le suivre et coordonner avec lui la marche à suivre, dont le but final sera la chute du régime abject et obscur des ayatollahs.
46 ans après la chute du Chah d’Iran, il est temps de saisir cette opportunité inédite pour former avec les États-Unis une véritable alliance stratégique régionale contre l’axe du Mal.