La fin du libéralisme tel que nous le connaissons
Je n’ai pas de préférence entre le Parti démocrate et le Parti républicain, mais je connais les lois de la nature.
La longue prétention des libéraux d’être les détenteurs d’une morale élevée a pris fin avec leur refus d’accepter les résultats de l’élection, accompagné de manifestations violentes, d’accusations de fraude, de qualifications haineuses envers l’électorat important et diversifié de Donald Trump.
Bien que les libéraux méprisent ce type de comportement, qu’ils avaient prévu et qu’ils craignaient voir au sein du groupe des supporters de Trump, ils ont agi d’une façon complètement opposée aux valeurs dont ils se targuent d’être les défenseurs.
Ce dont l’Amérique a grandement besoin c’est l’unité au-dessus des différences. Les manifestations violentes, les insultes qualifiant les Américains de racistes, xénophobes, lamentables, non éduqués, parce qu’ils ont des opinions différentes, sont la cause de séparation au sein d’une société américaine déjà fragmentée. L’intensité de la haine qui s’est répandue lors des manifestations violentes, et le nombre prodigieux de publications et d’articles publiés sur internet sont suffisants pour conclure que les masques sont tombés.
Comprendre la nature humaine
La découverte de cette vérité moche est en fait une bonne chose, car il existe des lois dans la nature qui régissent aussi la nature humaine, et il est temps que nous les connaissions. C’est exactement parce que l’humanité est en général inconsciente de ces règles que nous voyons tant de chaos et de destruction dans le monde, et que nous n’avons nul indice de la raison de ces événements. La surprise totale de la victoire de Trump est un exemple flagrant de notre incapacité à lire correctement la carte.
La nature est un système complexe qui maintient son équilibre par la symbiose et la complémentarité mutuelle de ses composantes. En tant que partie de la nature, l’humanité doit aussi graduellement atteindre cette forme en devenant consciemment connectée par le souci mutuel.
L’humanité connaît une connectivité croissante grâce aux technologies de transports et de communications, et des échanges croissants sur les plans financiers et industriels, qui ont transformé notre monde en un petit village global. Cependant, les peuples doivent encore s’adapter à cette interdépendance et apprendre à embrasser une nouvelle ère. Ce changement ne peut avoir lieu si nous maintenons l’actuelle censure de rectitude politique. Ce faisant, nous masquons notre opposition intérieure et notre antagonisme envers l’unité.
Il est écrit : « Le penchant du cœur de l’homme est mauvais dès sa naissance » (Genèse 8:21). Nous avons tous un ego, Freud le savait lui aussi. Consciemment ou non, nous voulons tous avoir raison, être supérieurs aux autres, et les dominer. Nous décrire comme bons, avec un comportement juste, résulte en fait à exercer une plus grande coercition envers ceux dont le comportement reflète ce que nous essayons de réprimer si fort. Il n’y a donc aucune surprise si la culture de la rectitude politique est devenue une forme de fascisme, forçant les gens à parler « correctement » au sujet de tout et de rien, tout en les terrorisant et en les menaçant, entravant les libertés civiles et le droit à la libre pensée.
Nous devons devenir des personnes bonnes et aimantes, mais le chemin pour y arriver n’est pas en imposant des codes de comportement et en changeant le langage, mais bien par des pratiques éducatives qui nous connectent et nous rendent meilleurs.
En Europe, l’acceptation de millions d’immigrants musulmans qui a démontré son effet dévastateur, a été une erreur, non parce que les peuples ne devraient pas s’en soucier ou désirer une société pluraliste, mais parce que cela a été fait sans préparation, ce qui aurait rendu les choses plus faciles.
Notre nature étant ce qu’elle est, il n’y a que deux avenues par lesquelles des gens très différents ou de cultures diamétralement opposées peuvent vivre ensemble. Soit ils gardent leurs distances, permettant à chacun de vivre librement, comme ils sont, s’occupant de leurs affaires, OU BIEN ils sont soumis à un processus d’éducation qui permet le rapprochement et même l’apparition de liens d’amitié entre eux, et leur fait accepter volontairement leur interdépendance, parce qu’ils sentent qu’ils ont en fait besoin l’un de l’autre.
Ceci est vrai pour chacun de nous, nous avons vraiment besoin les uns des autres, mais nous ne pouvons pas nous en rendre compte sans un processus qui nous ouvre les yeux sur la façon dont la connexion nous aidera à atteindre quelque chose de plus grand et de plus haut que ce que nous avons présentement.
Nous devons donner aux gens cette motivation afin de réussir à les réunir vraiment.
Autrement, nous approchons de situations extrêmement dangereuses. Nous devons seulement prendre l’exemple de ce qui se passe en Europe, en réaction à l’ouverture de ses frontières, politiques néo-libérales : en hausse, juifs fuyant le continent dans une proportion jamais vue depuis les années 1930, et gains en force des partis d’extrême droite.
Une situation similaire se serait produite dans l’Amérique de Clinton, qui avait promis de marcher sur les traces des dirigeants européens en termes de politique d’immigration, et nous aurait fait paraître les actes louches guidés par la haine auxquels nous avons assisté depuis l’élection, comme de simples ombres fugitives, grossies par les médias.
De plus, c’est le libéralisme actuel qui peut en fascisme et c’était déjà la limite franchie sous la présidence d’Obama.
Si nous voulons atteindre des valeurs pluralistes et la justice sociale, il faut que ce soit fait prudemment en prenant en considération la nature humaine, et par le biais d’un plan éducatif progressif, car le chemin du milieu qui transcende les écueils des idéologies politiques ne peut être atteint que par l’accès à la source de toute séparation et haine, en s’adressant à la nature égoïste de l’homme.
Une méthode nécessaire
Dans la nature tout entière, il y a un équilibre entre les forces positives et négatives, entre le don et la réception. Dans l’humanité la force positive est dormante, paralysée par la tyrannie de l’autoabsorption. Sans une force positive qui équilibre le comportement de l’homme, nos sociétés deviennent cauchemardesques.
Quand les ancêtres du peuple juif sont sortis d’Égypte et ont formé une nation, ils l’ont fait en adhérant à la stricte condition d’être « comme un seul homme dans un seul cœur ». Depuis les tous débuts, ils ont instillé cette force positive en eux, qui les a guidés dans toutes leurs actions. Ils se sont battus et ont lutté et ont réussi à couvrir leur ego par la fraternité durant des siècles.
Cette méthode de couvrir la haine avec de l’amour, comme l’a dit le roi Salomon (Proverbes 10:12), a été notre arme contre l’extermination. Si les États-Unis veulent survivre en tant qu’entité, ils doivent adopter ce principe de couvrir la haine par l’amour, plutôt que d’essayer de simplement la supprimer jusqu’à ce qu’elle éclate, plus intensément qu’auparavant.
Unifier les États d’Amérique
L’élection a révélé à quel point l’Amérique est divisée, entre sa population urbaine et la population rurale du Middle West, deux groupes dont les styles de vie sont diamétralement opposés. Ajoutez à cela les tensions raciales croissantes, dénoncées par les Noirs et les Hispaniques, et la menace d’un islam radical très préoccupante, et vous obtenez un creuset sur le point de déborder.
C’est cette Amérique que Trump va devoir conduire vers des temps meilleurs, comme il en a l’intention de le faire si l’on en juge par ses récentes déclarations à l’effet que les Américains doivent s’unir comme un seul peuple. Il n’y réussira qu’en appliquant un processus éducatif méthodique qui unira toutes les factions de la nation. Ce n’est qu’en reconnaissant les différences entre les factions de la société américaine et en s’élevant au-dessus d’elles que la crainte d’une autre guerre civile peut être évitée. C’est crucial pour la société américaine, et le succès de l’Amérique est essentiel pour le monde.