La déclaration Balfour, les Juifs et les Arabes
Le 2 Novembre dernier, nous avons célébré cette année, le centenaire de la déclaration Balfour qui servit de faire valoir juridique pour la création d’un Etat juif en Palestine. Cette déclaration est un courrier écrit par Lord Balfour ministre des affaires étrangères britannique et adressé à Lord Rothschild.
Les Britanniques et les Français sont en 1917 les vainqueurs et font la loi, en secret dès 1916 avec les accords Sykes-Picot, puis en 1920 avec les traités de Sèvres et San Remo, ils se partagent les empires ottoman et austro-hongrois, ils dessinent des frontières et créent des Etats en fonction de leurs intérêts.
C’est ainsi que furent tracées les frontières de la Palestine mandataire qui intègrent Israël et la Jordanie d’aujourd’hui, mais aussi le Liban, la Syrie, l’Irak, l’Arabie Saoudite et les Etats du Golfe.
Cette déclaration Balfour stipule « Le Gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un Foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte soit aux droits civils et religieux des collectivités non-juives existant en Palestine, soit aux droits et aux statuts politiques dont les Juifs disposent dans tout autre pays. »
Finalement rien ne s’est passé comme c’était écrit et cette déclaration fut violée en premier lieu par son signataire, le gouvernement de sa Majesté.
La Palestine fut amputée de 65% de son territoire.
Dès 1921, la Palestine mandataire fut amputée des deux tiers de son territoire au bénéfice de la tribu Hachémite gardiens de La Mecque et en échange de l’exploitation de l’Or Noir en Arabie.
La population jordanienne est encore de nos jours palestinienne à 70%.
Les Juifs perdirent leurs droits en Europe.
En Russie, puis en Allemagne et dans tous les pays d’Europe de l’Est, les populations juives connurent les brimades, les spoliations, les pogroms et finalement un « abattage » de six millions d’entre eux.
Le pouvoir mandataire britannique joue la division pour régner.
A partir de 1920 les nationalisme juif et arabe s’opposent et revendiquent leur droit sur ce qu’il reste de la Palestine.
Les Anglais jouent la division et revenant ainsi sur l’esprit de la déclaration Balfour.
Ils mettent en place des livres blancs édictant des quotas d’entrées pour les Juifs en Palestine, alors que dans le même temps des milliers d’Arabes en provenance de Syrie, du Liban, d’Egypte ou de Transjordanie viendront s’installer à l’ouest du Jourdain.
Cette situation est d’autant plus intolérable que l’antisémitisme se développe en Europe, les Juifs sont assassinés en masse.
C’est en 1947 que l’ONU retire aux Britanniques leur mandat sur la Palestine et adopte le plan de partage élaboré par l’UNSCOP qui préconise la création d’un Etat Juif et un autre Arabe sur ce qui reste de Palestine.
La résolution 181 est votée le 25 novembre 1947. Le gouvernement juif provisoire accepte, alors que tous les pays arabes refusent ce partage.
Sans mandat sur la Palestine, la déclaration Balfour n’a plus aucune valeur juridique, et à partir du moment où la résolution 181 fut refusée par les Arabes et qu’il s’en est suivi une guerre, ce sont les lois de la guerre qui s’appliquent.
Si les Arabes avaient gagné la guerre, il n’y aurait jamais eu d’Etat d’Israël. Les Juifs ont retrouvé leur indépendance perdue deux millénaires plus tôt parce que les Arabes n’ont pas réussi à les détruire.
L’Etat d’Israël n’est pas né par le bon vouloir des Anglais ou des Nations-unies, mais par le sang des soldats juifs morts au combat.
Les réfugiés.
Aujourd’hui, contre toute vérité juridique et historique, on vient nous expliquer que ce sont les Juifs ou les Sionistes qui ont violé la déclaration Balfour au motif qu’une partie des Palestiniens sont toujours dans une situation dramatique.
Il est parfaitement vrai qu’environ 750.000 Palestiniens qui vivaient sur place furent déplacés et réfugiés, lorsque parallèlement plus de 600.000 Juifs qui vivaient dans les pays arabes souvent depuis plus longtemps que les Arabes eux-mêmes furent chassés et spoliés.
Faire porter à Israël toute la responsabilité des réfugiés palestiniens, de leur souffrance à Gaza ou en Cisjordanie, c’est oublier volontairement d’évoquer la responsabilité des leaders arabes qui se sont toujours servis de la misère palestinienne pour régner.
Mise à part la volonté de détruire Israël, quelles mesures ont été prises par leurs frères arabes pour intégrer les Palestiniens réfugiés en 1948, pour améliorer leur vie, pour éduquer leurs enfants et leur donner un avenir ?
Des déclarations tonitruantes pour détruire l’Etat Juif et massacrer sa population juive, il y en eut et il y en a encore, mais rien n’a été fait par Nasser, Bachar el Assad et son fils, Khomeiny et ses successeurs, tous les dirigeants libanais depuis 1948, Hussein père et fils.
Non seulement, ils ont refusé d’intégrer ces réfugiés les laissant croupir dans des camps sans espoir et sans avenir, mais ils ont même entretenu la guerre contre Israël pour envenimer les tensions entre les Juifs et les Arabes.
Des centaines d’exemples pourraient être alignés et je prendrai l’un des plus récents :
L’exemple de Nasrallah le porte-flingue des iraniens.
En ce début d’année juive 5778, il y a un mois, terré dans un de ses bunkers, Hassan Nasrallah le chef du Hezbollah a eu la délicate attention d’adresser ses vœux aux Juifs d’Israël et du Monde.
Fidèle à sa dialectique mortifère. Il promet la destruction des « Juifs de Palestine » et gentiment, il nous en explique les « bonnes raisons » : « …Les Juifs qui ont été amenés de tous les coins du monde doivent savoir qu’ils ne sont que de la chair à canon dans une guerre colonialiste occidentale britannique contre les peuples arabes et islamiques dans cette région.
Et ils sont aujourd’hui du combustible pour les projets et les politiques américaines qui ciblent les peuples de la région… Je dis aujourd’hui aux savants Juifs, à leurs personnalités éminentes, à leurs penseurs : ceux qui vous ont ramenés de tous les coins du monde en Palestine pour leurs propres intérêts œuvrent en fin de compte à votre destruction. Vous devez le savoir, car cela est écrit dans vos livres religieux. »
Et pourtant le Coran porte les germes du sionisme.
Nasrallah ne connaît rien au Judaïsme, c’est une certitude, mais on aurait pu supputer qu’il s’y connaisse en Islam, ce qui n’est pas le cas.
Le Coran, sourate 5 « La table servie » Versets 20 et 21 : « (Souvenez-vous) lorsque Moïse dit à son peuple: « Ô, mon peuple ! Rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous, lorsqu’Il a désigné parmi vous des prophètes.
Et Il a fait de vous des rois. Et Il vous a donné ce qu’Il n’avait donné à nul autre aux mondes. Ô mon peuple! Entrez dans la terre sainte qu’Allah vous prescrite. Et ne revenez point sur vos pas [en refusant de combattre] car vous retourneriez perdants. »
Le Coran, sourate 17, « Voyage nocturne ». Verset 104 : « Et après lui, Nous dîmes aux Enfants d’Israël: « Habitez la terre (d’Israël) ». Puis, lorsque viendra la promesse de la (vie) dernière, Nous vous ferons venir en foule. »
Je résume pour ceux qui n’ont pas suivi ce que dit le Coran. Le Peuple d’Allah est le Peuple Juif (les enfants d’Israël) et la Terre Sainte (Israël ou la Palestine) leur a été donnée par Allah.
Le Coran est donc un pamphlet sioniste qui explique et décrit parfaitement pourquoi les Juifs sont revenus « en foule » sur la Terre que Dieu (Allah) leur avait promise. Sauf qu’entre temps, l’envahisseur arabe a occupé cette Terre Sainte sur laquelle les Juifs ont donc un droit coranique inaliénable. CQFD.
La suite du discours nasrallien c’est blablabla …Les pauvres Arabes…. blablaba …Les méchants sionistes ….blablabla…..Résistance……blablabla…..Occupation…. Puis une idée de génie :
« Et j’appelle tous ceux qui sont venus en Palestine occupée croyant aux promesses qu’ils trouveraient la terre du lait et du miel à la quitter.
Je les appelle à quitter la Palestine et à retourner dans les pays d’où ils sont venus afin de ne pas être un combustible dans toute guerre à laquelle les mènerait le gouvernement de Netanyahu l’abruti. »
Retour des Juifs dans leurs pays d’origine.
Le mini Führer en djellaba veut tuer tous les Juifs de Palestine – Qui sont la moitié des Juifs du Monde- au lieu de se réjouir que la prophétie du Coran plagiée sur le Pentateuque se réalise enfin.
L’Islam, « religion de Paix » voudrait-elle ainsi exterminer le peuple d’Allah ?
Il est vrai que dans sa profonde mansuétude, le chef du Hezbollah demande aux Juifs israéliens de rentrer dans leurs pays d’origine. Merci Monsieur Nasrallah !
Plus de la moitié des Juifs israéliens sont descendants de Séfarades qui vivaient dans les pays arabes.
Il y avait 265.000 juifs au Maroc, ils ne sont plus que 3.000.
Il y avait 140.000 juifs au Algérie, il n’y en a plus.
Il y avait 135.000 juifs en Irak, il n’y en a plus.
Il y avait 105.000 juifs en Tunisie, ils ne sont plus que 1.000.
Il y avait 38.000 juifs en Libye, il n’y en a plus.
Il y avait 75.000 juifs en Egypte, ils en resterait une cinquantaine.
Il y avait 12.000 juifs au Liban, il n’y en a plus.
Il y a avait 68.000 juifs au Yemen, il n’y en a plus.
Parmi tous ces réfugiés juifs, plus de 65% ont été intégrés en Israël et leurs descendants constituent une population de plus de trois millions d’âmes.
On imagine sans mal la joie de ces populations arabes informées du retour des Juifs chez eux à Damas, Beyrouth, Alexandrie ou Bagdad.
Imaginez la scène : Des foules bigarrées chantant et dansant à l’arrivée de ces Juifs, leur rapportant les biens laissés il y a soixante ou soixante-dix ans, des sacs d’argenterie, de vêtements, de tableaux.
Imaginez l’enthousiasme de ceux qui devront rendre à leurs propriétaires juifs les maisons qu’ils ont occupées après les avoir chassés.
La Diaspora juive
Les Nasrallah, Khamenei et autres antijuifs patentés devraient comprendre que l’immense majorité des Juifs de Diaspora soutient Israël. Nous sommes sionistes car nous pensons que les Juifs ont droit à un Etat, que cet Etat existe depuis 70 ans, c’est Israël, et nous en sommes fiers.
Depuis sa création, cet Etat critiquable a fait et fera des erreurs, mais a plus apporté à l’humanité dans les secteurs de la technologie, de la médecine, de l’agriculture, que tous les pays arabes réunis.
Avec plus de six millions de Juifs, l’Etat d’Israël réunit aujourd’hui près de la moitié des Juifs du Monde. Chaque Juif de Diaspora a là-bas un frère, un cousin, un parent proche.
Nous ne soutenons pas forcément Netanyahou, et beaucoup dont je suis critiquent sévèrement l’homme et sa politique, mais quand nous entendons qu’un animal barbu ou moustachu veut exterminer notre peuple, nous faisons bloc et sommes fiers d’être Sionistes.