La course contre la montre d’Israël
Neuf mois depuis le 7 octobre. Tsahal et l’ensemble des services de sécurité israéliens sont dans une course contre la montre.
Tsahal affirme avoir pris le contrôle d’une grande partie de la bande de Gaza, y compris l’axe de Philadelphie, mais on ne sait toujours pas où se trouvent les otages !
Depuis le 7 octobre, Israël vit dans l’incertitude et dans un sentiment d’insécurité face à cette guerre multi-fronts, face à la question des otages, face à ce trou noir qui s’est passé le 7 octobre, où une des meilleures armées du monde n’avait pas anticipé, n’avait pas capté ce qui se passait sur ses écrans radar dans la bande de Gaza, et où le mystère et les interrogations persisteront si une commission d’enquête nationale ne voit pas le jour rapidement, obligeant l’ensemble des responsables, qu’ils soient politiques, militaires et sécuritaires de ces vingt dernières années, à venir témoigner et donner leurs explications sur la plus grande tragédie qu’Israël a connu depuis sa création.
Depuis plus de 9 mois, les meilleurs experts de Tsahal, du Shin-Bet et des autres services de sécurité travaillent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, à la recherche des otages, dans le plus grand des secrets. Les meilleurs esprits du renseignement, une technologie avancée, l’observation, les unités spéciales sur le terrain, les drones, les photos satellites et les interrogatoires sur les terroristes prisonniers du Hamas sont sur le qui-vive pour avoir la moindre information et exploiter cette dernière !
La recherche des otages sur le terrain est menée en coopération entre des unités spéciales du renseignement, et les combattants des différentes unités dispersées sur l’ensemble du territoire de la bande de Gaza. L’armée israélienne a déjà libéré des otages dans le cadre d’un accord, et d’une opération commando minutieuse et audacieuse comme elle seule sait le faire. Le public israélien prie pour que cela se reproduise, pour qu’il puisse se réveiller un matin et être informé de la libération de tous les otages.
Parallèlement aux recherches sur le terrain, des négociations sont en cours à Washington, à Jérusalem, au Caire et à Doha, en vue d’un nouvel accord, mais aussi, en parallèle, d’autres négociations ont commencé pour parvenir à un accord concernant le nord d’Israël. Rappelons que la grande majorité du peuple libanais ne veut surtout pas d’une guerre compte-tenu de la situation économique et sociale du Liban, et sont en colère contre le Hezbollah, même si Nasrallah le dément.
Malgré cela, le Hezbollah multiplie ses tirs sur le nord d’Israël, des tirs quotidiens de roquettes, de missiles anti-char, de drones à têtes explosives, sur les habitations du nord du pays. Près de 100.000 habitants de la Galilée et une partie de ceux du Golan ont été évacués avec toujours cette incertitude sur les lendemains.
Sur le plateau du Golan, beaucoup, malgré le danger, sont restés dans leurs villages, villes, kibboutz ou Moshav pour sauvegarder leurs biens, leurs maisons, leurs champs. Les autres sont toujours disséminés à travers le pays sans aucune perspective, sans aucune information sur l’endroit où leurs enfants feront leur rentrée scolaire le 1er septembre prochain. Certains de ces habitants, qu’ils soient du nord ou du sud, annoncent explicitement qu’ils ne reviendront pas, qu’ils commencent une nouvelle vie ailleurs. D’autres promettent de rentrer chez eux à condition que leur sécurité personnelle soit garantie !
Pour cela, l’État d’Israël doit regagner, reconquérir, l’intégralité de son territoire, et redonner ce sentiment de sécurité à ses citoyens. Dans le nord, tout faire pour que le Hezbollah ne constitue plus une menace. Dans le sud, les habitants autour de la bande de Gaza ne retourneront pas reconstruire leurs maisons incendiées, détruites, sans l’assurance absolue que le Hamas ne soit plus un péril pour leurs vies, et qu’il n’y aura plus de tirs ni dangers sur leurs foyers.
Est-ce faisable sur les deux fronts ? Question difficile mais pas impossible !
Pour cela et quoi qu’il en soit, les services de sécurité israéliens devront tirer toutes les leçons et conséquences du 7 octobre, et revenir sur leurs fondamentaux, en se préparant comme il se doit, et comme nous savons le faire, à toute éventualité, en ne prenant aucune information à la légère.
Nous n’avons pas le choix, nous n’avons plus le choix ! Au nord comme au sud, la bande de sécurité doit être sur le sol libanais et sur la bande de Gaza et non sur le territoire israélien. Le sentiment de peur doit changer de camp, et être du côté de nos ennemis, et surtout se conformer à notre règle d’or, tenir notre promesse qui fait toute notre force « Ne laisser personne derrière » !