La cause palestinienne : le nouvel opium de la gauche internationale

Des manifestants anti-Israël bloquant le parcours de la marche des Fiertés, à New York City, le 30 juin 2024. (Crédit : Charles Sykes/Invision/AP)
Des manifestants anti-Israël bloquant le parcours de la marche des Fiertés, à New York City, le 30 juin 2024. (Crédit : Charles Sykes/Invision/AP)

Il fut un temps où la gauche considérait la religion comme l’opium des peuples. Comment mobiliser les foules, quand la lutte des classes ne fait plus recette, l’idéologie communiste non plus.

De guerre lasse, les communicants des gauches occidentales ont trouvé un thème de mobilisation des populations en mal de vivre : les luttes pour réhabiliter les damnés de la terre.

Et ça a marché !

On a recherché les victimes de « l’affreux capitalisme multinational néo-colonialiste néo-conservateur » .

Les citoyens « blacks » ont été les premiers porte-drapeaux de cette lutte emblématique de défense des opprimés. Ce fut les mouvements « black live matter » qui ont mobilisé toutes les formations internationales de gauche. Souvenez-vous : « plier un genou à terre » en toutes circonstances était un must sociétal.

Puis, il a fallu trouver d’autres opprimés pour galvaniser ces formations de gauche en mal de mobilisation. On a alors trouvé un filon extraordinaire : la lutte des minorités homosexuelles et transgenres considérées comme opprimées et mal traitées. Ce mouvement a pris une ampleur inédite dans le monde occidental.

La défense de la doctrine transgenre est désormais un argument politique de gouvernance. Il fallait renforcer la mobilisation en y associant la lutte contre le réchauffement climatique, de sorte que l’on arrive à un mouvement global international de mobilisation touchant tous les thèmes de façon transversale. Ainsi, la lutte contre le réchauffement climatique se trouve associée à la lutte contre les discriminations sexuelles ou raciales dans une confusion totale.

Le principe était de créer au sein des nations unies un soft power international pouvant s’opposer au pouvoir politique et économique mondial.

Le wokisme était né.

D’autres mouvances sont venues s’agréger à cet ensemble, notamment l’islam politique radical, qui désormais se trouve associé aux luttes climatiques et sociétales.

Il manquait à ce mouvement hétéroclite inter-obédience racialiste, climatique et transgenre une thématique fédératrice politique.

C’est alors que les initiateurs du BDS se sont rapprochés de ce soft power pour y associer la lutte des palestiniens pour la reconnaissance d’un État palestinien.

L’opium des luttes de gauche était né.

La lutte pour la Palestine associée au wokisme, à l’islamisme radical, est devenue l’emblème, l’alpha et l’oméga de toutes les luttes des gauches mondialisées.

Les Palestiniens sont devenus les vaches sacrées des politiques de gauche en mal de thème politique de rassemblement.

Les Palestiniens se retrouvent partout, au cœur de toutes les luttes de gauche, dans tous les secteurs politiques et universitaires. Ils se trouvent dépassés et instrumentalisés par cette effervescence politique mondialisée.

Ils voulaient au départ un État à côté d’Israël mais pas la destruction d’Israël.

Ils ne souhaitaient pas devenir l’emblème du monde opprimé par les « oppresseurs occidentaux » .

Ils ne souhaitaient pas non plus être à l’origine de la montée d’un antisémitisme systémique mondial.

Ils ont été dépassés par la montée en leur sein de l’islamisme radical du Hamas. Leur combat historique laïque ne reposait pas sur l’islamisme radical et sur l’antisémitisme inspirés par l’Iran. Le wokisme, nouvelle idéologie protéiforme internationale en a décidé autrement à leur place.

La Palestine et les Palestiniens sont devenus l’emblème de toutes les luttes radicales contre l’Occident. Cette dérive d’objectifs, dans un contexte de haine des juifs, a nuit à la cause palestinienne et a porté atteinte à une négociation de paix.

Le wokisme vient de subir son premier échec magistral avec l’élection de Donald Trump.

C’est le wokisme qui a été à l’origine de la dérive et de la défaite cuisante des démocrates américains. Il faut aujourd’hui dénoncer les accords contre-nature avec le wokisme.

Avec l’élection de Donald Trump et la relance des accords d’Abraham, une page historique s’ouvre pour libérer les Palestiniens de l’instrumentalisation iranienne et de l’islamisme radical. Cette émancipation permettra aux Palestiniens de participer activement, en peuple libre, aux futures négociations.

Israël se trouve investi d’un immense rôle libérateur des populations du Moyen-Orient. Mais pour atteindre ce but historique, ce sont les soldats héroïques israéliens qui ont donné leur vie ; et cela ne devra jamais être oublié.

à propos de l'auteur
Docteur en médecine, Gilbert est aussi médecin du travail, acupuncteur, homéopathe ainsi qu'enseignant de neurophysiologie.
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