Jérusalem, la ville du pretexte
Les mythes et légendes sont faits pour être éternels. En Israël on en sait quelque chose. Quelle que soit la situation, aucune explication rationnelle ne prévaut. Aucune.
Et le cycle infernal des nouvelles déformées relayées par les médias sociaux, désormais repaire d’experts universels, s’emballe. Pourtant, pour l’observateur avisé, il est aisé de noter une certaine répétition. Et Jérusalem en est l’exemple parfait.
Les Frères Musulmans ont été fondés dans les années 20 en Égypte car certains voyaient d’un très mauvais œil les velléités de souveraineté juive sur la Terre d’Israël, promise par l’occupant du moment, l’Empire britannique par son ministre Balfour en 1917.
Cependant pour s’assurer un soutien populaire et fédérer les musulmans, la première activité des Frères a été de déclarer que la mosquée Al Aqsa, celle construite sur les ruines du Temple de Salomon, était en danger, que les juifs cherchaient à s’en emparer. S’ensuivit alors un pogrom terrible contre les Juifs.
Lors de la guerre d’Indépendance en 1948, l’armée jordanienne envahit la ville 3 fois sainte et détruit des synagogues de la vieille ville.
Lorsqu’en 1967, Israël libéra la ville, l’accès aux lieux saints des 3 religions monothéistes devint libre.
La mosquée Al Aqsa est gérée par le Waqf, organisation religieuse jordanienne..
Voilà pour les faits historiques.
L’autre fait c’est que jusqu’à ce jour Jérusalem n’a pas cessé d’être un prétexte pour les extrémistes de lancer des violentes campagnes contre les civils israéliens.
Tout Israël a vu les images de ces jeunes entrer dans la mosquée sans se déchausser et y jouer au ballon. Des pierres ont été lancées contre des bus se rendant au « mur des lamentations » soit le Mur Occidental où prient les Juifs.
L’armée et la police israéliennes ont procédé à des arrestations et les fidèles musulmans ont pu aller prier dans la mosquée, après avoir été souillée par des hordes n’ayant pas pris la peine de se déchausser. Preuve de leur engagement unique, non pas à bâtir un meilleur avenir mais juste à éliminer l’Autre, quitte à se faire disparaitre au passage.
Évidemment les islamistes tyrans de Gaza se sont dit que l’occasion était trop belle pour lancer une roquette « en soutien » à Jérusalem. Traduisez pour récupérer encore des gains politiques auprès des jeunes décérebrés, et affaiblir les voix modérées. Utiliser Jérusalem est toujours un gage de remporter des voix. Peu importe ce qu’il en est de la réalité. Peu importe qu’Israel n’a jamais cherché à envahir Al Aqsa. Parce que depuis le temps, ça aurait été fait, non ?
Évidemment la riposte d’Israel ne s’est pas fait attendre, histoire de signifier aux dirigeants gazaouis qu’Israël ne se laissera pas tirer dessus sans réagir et que le prix pouvait aussi élevé.
Mais voilà qu’à l’étranger, des soi disant analystes, des experts du Tweet et autres raccourcis de la pensée, ont évidemment condamné Israël pour s’attaquer à Jérusalem, des manifestations sont organisées à un rythme effréné.
Vraiment ?
D’une certaine manière je suis ravie de voir que le monde a retrouvé sa vigueur. On n’entendait plus trop le « concert des nations », l’ONU et autres organisations qui brillent par leur passivité ces dernières semaines face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, face aux viols systematiques (prouvés et avérés), aux destructions auxquelles on assiste derrière nos écrans.
Mais l’Ukraine ne bénéficie pas de légendes tenaces.
Et la Russie n’est pas victime de double standard, de déligitimisation et de démonisation
Ce n’est bon que pour nous.
C’est d’ailleurs la définition de l’antisémitisme caché en antisionisme élaborée par Nathan Charantsky.
Un refuznik. Le nom des juifs qui ont refusé la dictature de l’URSS.