Jean-Charles Zerbib : « L’organisation sioniste mondiale, un message d’unité dans la pluralité »

Jean-Charles Zerbib. Photo : DR
Jean-Charles Zerbib. Photo : DR

Nouveau délégué général de l’OSM en France, Jean-Charles Zerbib a multiplié les responsabilités dans la communauté juive nationale. Il revient sur les prérogatives de cette institution qui a vu le jour dans la foulée du 1er congrès sioniste de Bâle en 1897.

Qui êtes-vous Jean-Charles Zerbib ?

« Après ma jeunesse à Montpellier, j’ai travaillé plusieurs années à Paris d’abord comme commissaire général des EEIF, puis comme chef du département jeunesse, culture et formation au FSJU. Je me suis ensuite installé en Israël tout en continuant à exercer dans mes domaines de prédilection, notamment pour la fondation américaine Mandel, spécialisée dans l’éducation. J’ai également dirigé la Fédération mondiale des centres communautaires juifs et créé la délégation du FSJU en Israël. J’ai vécu mes diverses expériences comme des missions très importantes ».

Qu’est-ce qui vous a amené à devenir responsable de l’OSM ?

«  Nous vivons dans différents pays mais appartenons à un seul peuple. Décider d’aller vivre en Israël pour des raisons idéologiques et être ainsi rattaché à la grande histoire du peuple juif et du sionisme m’a incité à faciliter l’alyah d’autres juifs. Si l’alyah est souvent un vœu, l’essentiel aujourd’hui pour les jeunes générations est de renforcer leur lien avec Israël sous toutes ses facettes. La promotion du sionisme a été la raison d’être de notre mouvement. La création, à différentes périodes de l’histoire, d’institutions comme le KKL, le Keren Hayessod, l’Agence juive, et bien sûr l’Etat d’Israël… figurent parmi nos grandes réussites ».

Parlez-nous du dernier congrès de l’OSM qui a eu lieu du 20 au 22 octobre dernier…

« Cette année, du fait du Covid, il n’a pas été possible de nous rendre à Jérusalem, lieu habituel de notre congrès annuel et tout s’est déroulé via l’application Zoom. La World Zionist Organization est l’entité politique du peuple juif. Il y a de l’ambiance comme à la Knesset. Toutes les tendances liées à Israël et au peuple juif sont représentées mais l’important est le message de solidarité et d’unité dans la pluralité. Tous les membres de l’OSM adhèrent au programme de Jérusalem, voté lors du congrès sioniste de 1951».

14 départements composent l’OSM. Comment cela se traduit-il ?

« En tant que Délégué Général, ma mission est de permettre le déroulement d’un maximum de programmes en France, Belgique et ailleurs. Le sionisme ne renvoie pas uniquement à l’alyah. Il peut passer par différents vecteurs, comme la lutte contre l’antisémitisme et les mouvements de jeunesse. Le département éducation agit par la présence d’émissaires (shlihim) envoyés par Israël dans plus de 150 écoles juives à travers le monde afin d’y développer l’enseignement de l’hébreu. Différents événements illustrent nos activités en diaspora : finale du concours biblique pour adultes, dont la version française s’est déroulée à l’école Yavné Marseille, organisation de shabbat à Nice à l’occasion d’Hanoucca, avec la réception d’un chanteur israélien… L’OSM compte aussi un département de soutien aux communautés religieuses, avec de nombreux programmes destinés à toutes les classes d’âge. Nous avons organisé la venue de 15 rabbins francophones israéliens pour transmettre la Torah d’Israël. Nous avons de nombreux projets : organisation de séminaires, réunions de tous les enseignants israéliens officiant en Europe, et bien d’autres ».

L’OSM ne doit-elle pas agir comme un lobbye auprès des gouvernements qui rognent sur les traditions juives ?

« Dans certains pays, les mobilisations de communautés juives se multiplient. Notre organisation peut exprimer des avis, mais ne peut pas intervenir dans la politique des gouvernements des pays où nous nous trouvons ».

Pour plus d’informations : https://osmfrance.fr
https://www.wzo.org.il

à propos de l'auteur
Diplômée de l’Ecole de journalisme et de communication de Marseille, Magali fait le choix d’un parcours éclectique. Ses sujets oscillent entre le sport, l’écologie, la politique, ou encore l’actualité internationale. Après une expérience au Petit Journal.com de Londres, un parcours de journaliste sportif, elle a collaboré à plusieurs médias francophones (La Presse de Tunisie, Le Soir...). Elle travaille actuellement pour divers journaux israéliens et communautaires depuis la France.
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