Israël-Gaza : une guerre qui n’en finit pas de finir (1/2)

À qui la faute ?
Le 7 octobre 2023, le Hamas se lance dans une opération qu’il baptise cyniquement « Déluge d’Al-Aqsa ». Ce n’est rien d’autre qu’un pogrom d’une barbarie inouïe, mené avec la claire intention de massacrer des Juifs. Aussitôt, le monde entier retient son souffle, choqué par l’ampleur de la violence. Une vague de solidarité planétaire se lève alors en faveur d’Israël.
Mais cette solidarité sera de très courte durée, elle durera ce que durent les roses, l’espace d’un matin. La solidarité laissera place à une hostilité qui gagnera l’ensemble de la planète.
Alors, une question nous taraude : comment est-ce possible ?
Comment une nation sauvagement attaquée, meurtrie dans sa chair, se retrouve-t-elle aussi vite clouée au pilori ?
Et où sont donc les soi-disant « alliés » d’Israël, ceux qui prétendent partager ses valeurs, lorsque l’État juif subit les pires attaques ?
Rien ! Rien que le silence, ou pire : des accusations
Ô combien nous aurions espéré les voir se lever comme un seul homme pour défendre Israël ! Mais au lieu de cela, ils se muent en juges sévères, exigeant d’Israël une retenue qu’aucune nation au monde n’observerait si elle était frappée avec une telle barbarie.
Je ne suis pas israélienne. Mais je suis juive. Et chaque attaque contre Israël résonne en moi comme si j’en étais personnellement la cible. Je ne peux me taire. Alors j’accuse ! oui, j’accuse.
J’accuse toutes ces organisations internationales
Celles-là mêmes qui sont censées défendre la paix, mais qui, par leur partialité insupportable, contribuent à alimenter la haine contre Israël.
J’accuse l’ONU et ses multiples organes
Le Conseil de sécurité, l’Assemblée générale (AGNU), la CIJ (Cour internationale de justice), la CPI (Cour pénale internationale)…
J’accuse aussi les ONG dites « humanitaires »
Amnesty International, Human Right Watch, la Croix-Rouge, l’UNRWA, le HCDH et Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme qui, sous le prétexte fallacieux de défendre les droits humains, se transforment en ce que je qualifierais de « tribunaux d’inquisition contre Israël ».
Et j’accuse, enfin, les grandes puissances occidentales et les États arabes
L’Union Européenne, l’Amérique de Biden et les États arabes ont diabolisé Israël, avec un acharnement constant, n’ont fait qu’enflammer la haine.
Par leur soutien quasi-inconditionnel aux Palestiniens, par leurs condamnations virulentes de l’État juif, tous et toutes ont massivement contribué à isoler Israël, à le jeter en pâture sur la scène internationale, le désignant comme un paria mondial.
Toutes ces organisations internationales – pourtant censées garantir la paix mondiale – se sont méthodiquement acharnées contre Israël, l’accusant des pires crimes répertoriés dans le droit international : crimes de guerre, crimes contre l’humanité, et, comble de l’abjection, de génocide.
La machine infernale s’est mise en marche, orchestrée par des instances de renom qui, sous couvert de justice, fomentent une ignoble mascarade.
L’ONU ouvre le bal : 8 octobre 2023
Comme Israël répond à l’attaque par l’opération militaire « Glaive de fer », une guerre sans merci visant à éradiquer le Hamas, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit en urgence.
9 octobre 2023
Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, se fait un devoir de rappeler à Israël, comme on le ferait avec un enfant, qu’il y a dans la guerre des lois à respecter :
Les opérations militaires doivent être menées dans le strict respect du droit humanitaire international.
Ses paroles sont immédiatement suivies de celles du président de l’AGNU (Assemblée générale des Nations unies) qui affirme :
La violence n’est pas une voie viable.
Et comme si cela ne suffisait pas, Volker Türk, le Haut- Commissaire aux droits de l’homme s’empresse de rappeler à Israël, au cas où il l’ignorerait :
L’imposition de sièges est interdite par le droit humanitaire.

15 novembre 2023
À la demande de Human Rights Watch, le Conseil de sécurité adopte la Résolution 2712 pour rejeter le déplacement forcé de la population civile qu’il juge comme un « crime contre l’humanité ».
7 décembre 2023
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, invoque l’Article 99 de la Charte des Nations Unies pour insister sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat.
En fait, tous les organes de l’ONU laissent entendre à l’État juif qu’ils l’auront à l’œil.
Et ce qui devait fatalement arriver… Arriva. En un temps record, la compassion mondiale envers Israël s’effrite, laissant place à une hostilité grandissante de la part de la communauté internationale.
Et c’est ainsi que la CPI (Cour Pénale Internationale) entre en scène.
La CPI : « le tribunal des bourreaux »
La CPI n’est rien de moins que le tribunal des bourreaux déguisé en tribunal des Justes. Dès les premiers jours de la riposte israélienne, le 21 novembre plus précisément, la CPI ne cache pas son parti-pris. Plutôt que d’ouvrir une enquête contre les crimes de guerre du Hamas – crimes flagrants, filmés et revendiqués par le Hamas, le procureur général de la CPI, Karim Khan, a plutôt à cœur de se focaliser sur Israël.
Sans vergogne, il exige l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Yoav Galant. Leur crime ? Défendre leur peuple contre les hordes de terroristes assoiffés de sang. Et pour la forme, pour ne pas être accusée de partialité, la CPI réservera le même sort aux dirigeants du Hamas qui, quand viendra le moment de mettre en application ces mandats, seront déjà tous morts.
Israël, indigné, interjette appel. Mais Karim Khan, toujours animé d’une haine viscérale contre l’État juif, presse les juges de La Haye de rejeter la demande d’appel. Peu importe que le Hamas ait commis des actes dignes des bourreaux nazis, c’est Israël, et Israël seul, qui doit être cloué au pilori.
La CIJ : l’hypocrisie juridictionnelle
Dans la foulée, c’est au tour de la CIJ (Cour Internationale de Justice) de s’engouffrer dans cette farce judiciaire.
L’Afrique du Sud, État historiquement hostile à Israël, dépose une plainte en janvier 2024, accusant Israël de « génocide » à Gaza.
Un mot chargé d’horreur, un mot dont le poids symbolique avait été jusque-là réservé aux pires barbares de l’Histoire. Un mot désormais galvaudé pour désigner un pays qui ne fait que se défendre.
Le 26 janvier 2024, la CIJ reconnaît, avec une froideur glaçante, qu’il existe un « risque plausible de génocide commis par Israël ». Risque plausible ! Pas une preuve, pas un élément tangible, pas un fait avéré, mais un simple soupçon, agité comme une torche par des juges aveuglés par leur propre idéologie.
Et pendant ce temps, le Hamas continue de prendre en otage des milliers de civils palestiniens, utilisant des femmes et des enfants comme boucliers humains. Mais cela n’émeut pas le moins du monde la CIJ. Pour cette Cour, comme pour la CPI, il n’y a qu’un coupable, et un seul : Israël, l’État juif.

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH) et « l’Agenda Item 7 »
Depuis 2007, rappelons-le, « l’Agenda Item 7 » oblige le Conseil à consacrer un point permanent de chaque session aux actions israéliennes dans les Territoires palestiniens.
Israël est bien le seul pays à être systématiquement visé par un point permanent
Et systématiquement, même si Israël est confronté à des attaques provenant de Gaza, le CDH ne peut achever une session sans adopter une résolution condamnant Israël. Ne pourrait-on pas accuser le Conseil des droits de l’homme d’une forme de harcèlement politique dirigé contre l’État juif ? Et dire que la raison d’être de cet organisme est la défense des droits de l’homme partout dans le monde !
Comme on peut le constater, il semble bien que plusieurs institutions internationales se sont donné le mot pour diffamer Israël. Tout est prêt maintenant pour passer à l’étape suivante :
La campagne mondiale de diffamation
Comme si cela ne suffisait pas, pour mieux noircir l’État juif, on poursuit, sur tous les fronts, la campagne de salissage en vue de l’anéantissement moral ou encore, disons le mot, de l’assassinat d’Israël.
- Amnesty International accuse Israël de « génocide ».
- Médecins Sans Frontières (MSF) parle de « nettoyage ethnique ».
- Human Rights Watch (HRW) qualifie les bombardements israéliens de « crimes de guerre systématiques ».
- La Croix-Rouge accuse Israël de violer le droit humanitaire.
Mais pas un mot
- Pas un mot sur les atrocités du Hamas.
- Pas un mot sur les exécutions de civils juifs.
- Pas un mot sur les viols, les décapitations, les kidnappings.
- Pas un mot sur les otages que le Hamas, mais aussi plusieurs médias, appellent « prisonniers », une façon de les mettre sur le même plan que les terroristes prisonniers.
Le seul crime que condamnent les « Grands » de ce monde est celui de l’État juif.

La fin justifie les moyens
Pour toute personne intelligente et soucieuse de défendre la vérité, il est clair que ces organisations internationales, censées garantir la paix mondiale, se sont méthodiquement acharnées contre Israël, l’accusant des pires crimes répertoriés dans le droit international : crimes de guerre, crimes contre l’humanité, et, comble de l’abjection, de génocide.
Mais qu’importe la vérité ! – Les institutions gangrenées
En réalité, cette vague de condamnations orchestrées par des institutions respectées, mais gangrenées à souhait, s’est fixé un objectif bien précis, un objectif dont aucun média ne nous parlera, mais un objectif que nous connaissons bien, hélas, puisque c’est toujours le même, d’une guerre à l’autre : offrir une tribune légitime à tous les antisémites qui caressent le rêve d’éradiquer et l’État juif et le peuple juif.
Et pour atteindre leur but, pour mieux livrer l’État juif à ses ennemis, ils vont :
- condamner Israël pour avoir choisi de se défendre – un droit dont peut se prévaloir tout État victime d’une attaque ;
- minimiser les atrocités du Hamas afin d’effacer des mémoires l’horreur du pogrom d’essence génocidaire[1] du 7 octobre ;
- transformer la victime en bourreau ;
- ouvrir ainsi la voie à des sanctions internationales ;
- saper jusqu’à la légitimité d’Israël.
Et le pire, ce qu’on ne peut que déplorer, c’est que cela fonctionne merveilleusement bien.
En effet, il a suffi de quelques semaines, pour ne pas dire de quelques jours, pour que l’opinion publique mondiale, manipulée par ces institutions complices, passe d’une empathie pour Israël qu’on a cru sincère à une hostilité virulente.
L’isolement d’Israël : le rêve des antisémites de tout acabit
- Jamais, depuis la Shoah, Israël ne s’était retrouvé aussi seul.
- Jamais, depuis la Shoah, le monde n’avait été aussi indifférent au sort des Juifs.
- Jamais, depuis la Shoah, les appels à exterminer les Juifs n’avaient été aussi tolérés, voire encouragés.
Alors qu’on attendait une levée de boucliers pour défendre l’État juif, on a vu l’ONU, des ONG, des institutions internationales et des nations entières se précipiter pour enfoncer Israël, avec une frénésie quasi-pathologique.
Le « triomphe » du Hamas ?
Encouragés par cette complicité planétaire, les terroristes appellent ouvertement à l’extermination des Juifs, partout où ils se trouvent. Et nous, Juifs, assistons, littéralement sidérés, à un retour des années trente :
- des synagogues sont profanées, des Juifs, agressés ;
- des pancartes où l’on peut lire : « Mort à Israël » ou « Jetez les Juifs à la mer » fleurissent en toute impunité ;
- des manifestations antisémites éclatent, non seulement dans toutes les universités mais aussi dans toutes les grandes villes du monde.

Et la communauté internationale nous assourdit par son silence. Aucun dirigeant ne bronche ou ne s’objecte ouvertement à l’image d’Israël que projettent les institutions censées être impartiales ! Comment ne pas voir, dans ces silence, la plus grande trahison morale de notre siècle ?
Pourquoi cette haine d’Israël ?
Cessons donc de nous leurrer et posons-nous la vraie question : pourquoi le monde a-t-il pu basculer si rapidement dans la haine d’Israël ? La réponse est terriblement douloureuse, mais elle est évidente
Écraser Israël
- Écraser Israël, c’est anéantir la mémoire des survivants de la Shoah.
- Écraser Israël, c’est le moyen, aux yeux de certains dirigeants, de mettre leur population à l’abri des organisations terroristes.
- Écraser Israël, c’est l’occasion rêvée pour exprimer librement sa haine du Juif.
- Écraser Israël, c’est contester la légitimité de l’État juif.
La responsabilité de cette guerre incombe évidemment en premier lieu au Hamas.
Mais si elle s’éternise, c’est essentiellement aux organisations internationales qu’on le doit : l’ONU, la CPI, la CIJ, les ONG ne sont pas innocentes dans ce jeu macabre.
Je les accuse d’avoir manipulé la communauté internationale pour nourrir la haine et la violence, pour légitimer les persécutions et alimenter la machine infernale.
Résultat ?
Israël est seul. Nous, Juifs, où que nous soyons, sommes seuls. Mais nous n’avons pas le droit de nous taire. Nous devons crier au monde :
- que nous sommes fiers de notre armée, Tsahal, l’armée de défense d’Israël ;
- que cette armée n’a jamais voulu ce que Macron appelle « le calvaire des Gazaouis » ;
- que seul le Hamas doit en assumer la responsabilité ;
- qu’on doit à cette armée le changement de paysage au Moyen-Orient.
Enfin, rappelons-nous, et rappelons au monde cette phrase de Manuel Valls :
Si Israël tombe, nous tombons.
Et si c’était précisément ce que veulent tous ces manipulateurs de conscience…
Mais nous ne les laisserons pas faire. Et ceux qui souhaitent sa destruction seront tôt ou tard couverts de honte.
Am Israël, Chaï ! Israël vivra, Israël vaincra !

–
[1] « Ce qui s’est passé le 7 octobre, cette volonté de tuer absolument, dans un abîme de cruauté, c’est un massacre d’essence génocidaire » – Georges Bensoussan. https://www.europe1.fr/societe/pour-georges-bensoussan-le-hamas-a-tendu-un-piege-a-israel-et-letat-hebreu-est-oblige-de-tomber-dans-ce-piege-4212775