Israël, enjeu de Guerre froide

De gauche à droite : Ali Bagheri Kani, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères et envoyé spécial de Poutine au Moyen-Orient, et Moussa Abu Marzouk, responsable des relations internationales du Hamas, lors d'une réunion trilatérale, à Moscou, le 26 octobre 2023. (Crédit : Chaîne Telegram du Hamas)
De gauche à droite : Ali Bagheri Kani, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères et envoyé spécial de Poutine au Moyen-Orient, et Moussa Abu Marzouk, responsable des relations internationales du Hamas, lors d'une réunion trilatérale, à Moscou, le 26 octobre 2023. (Crédit : Chaîne Telegram du Hamas)

Quand la Russie actuelle minimise l’importance de la Shoah et critique l’intervention de l’Allemagne qui prend la défense d’Israël contre les accusations de génocide à Gaza, elle a recours à une rhétorique bien connue et largement utilisée pendant la Guerre froide[1].

Car la Guerre froide n’est pas seulement une rivalité géopolitique d’alliances et de territoires. C’est aussi une guerre politique et culturelle, de propagandes et de doctrines, dans les deux camps.

Dès les années 1950, l’URSS a fait d’Israël l’ennemi à abattre en pratiquant une redoutable idéologie judéophobe et profondément antisioniste.

Communisme contre sionisme

Au lendemain de la guerre, États-Unis comme URSS reconnaissent le nouvel État d’Israël avec complaisance et enthousiasme. Mais les choses se compliquent rapidement entre la crise de Suez (1956) et la Guerre des Six jours (1967). Kennedy renforce son assistance à Israël alors que l’URSS soutient explicitement les pays arabes, surtout l’Égypte et la Syrie. L’État hébreu devient leader régional, allié des États-Unis, tandis que l’URSS se range du côté du panarabisme et du mouvement palestinien.

Au Proche-Orient, les deux puissances mondiales exercent réciproquement une influence géostratégique ainsi qu’une assistance militaire, financière et diplomatique.

Israël devient un enjeu de la Guerre froide

La tentation du sionisme inquiète depuis longtemps Staline qui y voit une vieille antienne de l’impérialisme européen et une dangereuse ingérence à laquelle il faut mettre fin. Parmi les trois millions de Juifs soviétiques, beaucoup en effet souhaitent émigrer en masse vers Israël pour fuir l’URSS. Le Birobidjan, créé en 1934 et conçu comme une alternative au sionisme, n’est pas une franche réussite. Il faut donc frapper fort pour neutraliser la menace de l’hémorragie démographique, et faire par la même occasion une guerre indirecte à l’Amérique.

La répression anti-juive stalinienne commence avec le fameux et fumeux complot des médecins juifs, complot fantaisiste né dans l’imaginaire paranoïaque du dictateur agonisant[2]. Cette campagne de haine anti-juive concerne l’ensemble du bloc de l’Est. Le procès de Prague par exemple, dit procès Slansky, du nom de l’un des 14 condamnés dont la plupart sont juifs, instaure le crime de « complot sioniste » sur le modèle des procès de Moscou. Staline en justifie les causes par ces termes sans équivoque :

Tout sioniste est l’agent du service d’intelligence américain. Les nationalistes juifs pensent que leur nation a été sauvée par les États-Unis, là où ils peuvent y devenir riches, bourgeois. Ils pensent qu’ils ont une dette envers les Américains. Parmi mes médecins, il y a beaucoup de sionistes[3].

Malgré l’indignation internationale unanime, « c’est l’occasion de laisser se développer une nouvelle vague d’antisémitisme en URSS »[4]. En réalité, l’ensemble du communisme européen reprend et réactive, via le Kominform, le mythe mensonger et complotiste de la conspiration juive mondiale inspirée des Protocoles des sages de Sion né sous l’empire des tsars.

Ainsi se met en place un « antisémitisme paradoxal proprement soviétique »[5] par lequel un double langage pervers condamne à la fois le sionisme mais aussi l’antisémitisme car Moscou se défend de tout racisme. Par l’usage habile de « substituts lexicaux »[6] on distingue artificiellement les Juifs intégrés au peuple soviétique, des sionistes démonisés, reconnus comme ennemis de ce même peuple. Mais tout est fait pour laisser entendre implicitement leurs liens par une assimilation subliminale qui rend coupables les uns comme les autres de « chauvinisme réactionnaire » et « d’espionnage impérialiste ».

Cette première étape de politique d’État ne cesse de s’amplifier, pendant et après Staline. Elle s’élargit à la même époque par une volonté d’anéantissement, sur le sol soviétique, de la culture juive dite « sans racines » . La littérature yiddish, jugée subversive, est interdite. La plupart des synagogues sont fermées. La Shoah est censurée par l’État qui préfère mettre en avant l’unité du peuple russe et les millions de morts civils face au nazisme. Le « Livre noir » d’Ilya Ehrenbourg et de Vassili Grossman qui rassemble les témoignages des rescapés juifs est interdit de publication[7].

Vassili Grossman (à gauche), un célèbre écrivain juif soviétique et journaliste. (Crédit : Autorisation de Yad Vashem)

Vingt-quatre écrivains, artistes et intellectuels juifs soutenus par les communistes américains, sont impitoyablement exécutés par le régime sous prétexte de « séparatisme nationaliste et de connivence avec l’étranger ». C’est le cas par exemple de certains cadres juifs du Parti comme Simon Lozovski, du célèbre acteur Solomon Mikhoels qui tente de créer en Union soviétique un théâtre juif de langue yiddish ; c’est également le cas des poètes Itzik Fefer, David Hofstein, Peretz Markish, David Bergelson, Leib Kwitko, Lina Stern. Tous sont accusés d’être des espions américains. Cette purge anti-juive est connue sous le nom de « Nuit des poètes assassinés ».

Malgré la déstalinisation, la propagande antijuive de Khrouchtchev fait fermer les dernières synagogues encore ouvertes et lance la propagande qui associe le judaïsme à l’allégeance à Israël donc à l’Amérique. Les Juifs, accusés de « crimes économiques » et d’espionnage sioniste, sont particulièrement visés par l’appareil d’État. Tout soupçon de spéculation ou de marché noir conduit à la déportation ou à la peine de mort.

L’abondante littérature anti-juive aggrave l’assimilation subliminale Juif-sioniste par une « stigmatisation maximale du Juif comme catégorie essentialisée »[8].

Le procès Eichmann, qui se tient à Jérusalem en 1961-62, est l’occasion pour le Kremlin de reprocher à Israël son « hypocrisie » dans la contradiction entre sa condamnation du nazisme à travers cet événement médiatique et son alliance politique avec l’Allemagne de l’Ouest qualifiée de « fasciste ». De plus, la presse soviétique voit dans ce procès retentissant et « nationaliste » une façon d’occulter les victimes russes de la guerre[9].

En 1963, l’épouvantable pamphlet de l’Ukrainien Trofim Kitchko, « Le Judaïsme sans Embellissement », est massivement diffusé. Faussement présenté comme un ouvrage scientifique, on y trouve pêle-mêle tous les vieux stéréotypes antisémites où il n’est plus question de distinguer « le poison du judaïsme » et « le mensonge du sionisme » contraires aux « efforts communistes pour le progrès »[10]. L’existence même d’Israël est perçue comme une provocation anti-soviétique. « Le Judaïste-sioniste » devient de plus en plus un thème de rhétorique agressive et guerrière l’assimilant au « pire ennemi des peuples dans tous les pays »[11].

Présentés comme des « barbares conquérants et esclavagistes », les Juifs sont accusés de « carnages et de génocides ». Tout est fait pour démontrer « une continuité et une permanence » entre le passé historique et l’actualité brûlante faisant des Palestiniens les nouvelles victimes de « l’oppression juive »[12].

En février 1966, le procès Siniavski-Daniel fait condamner au bagne deux écrivains juifs accusés de propagande anti-soviétique parce qu’ils ont fait publier en Occident un livre satirique sur l’URSS.

À partir de la Guerre des Six jours, « cette image répulsive du Juif-sioniste peut dès lors s’opérer avec une efficacité symbolique maximale »[13].

L’intention explicite est de faire d’Israël l’avatar du pire des ennemis, le nazisme.

La « sionologie », nazification d’Israël

La nazification du sionisme devient une doctrine largement diffusée et même une discipline enseignée à l’université appelée sionologie.

Ça sonne presque comme scientologie, et c’est presque ça. Dogme quasi religieux, sans Dieu mais aux côtés du diable, la sionologie se veut une science sous contrainte (propagande et menaces) et sous conditionnement psychologique (fantasmes et hystérisation), dont le but n’est autre que la manipulation mentale de masse.

En 1967, l’URSS se lance dans une campagne féroce accusant le « judaïsme-sionisme » de racisme anti-arabe [14] et de crimes contre l’humanité « semblables aux nazis »[15]. Le nouveau livre de Kitchko publié en 1968, « Judaïsme et sionisme » considère que les valeurs « exécrables » de la Torah et du Talmud sont responsables des « crimes des extrémistes israéliens » et de leurs « agressions contre les pays arabes ».

La vieille thématique complotiste n’est pas en reste non plus avec nombre de pamphlets crapuleux comme celui d’Evgueni Evséev « Le fascisme sous l’étoile de David »[16] qui voit un impérialisme américano-sioniste dominant le monde occidental et menaçant les peuples : « rabbins et sionistes marchent vers le même but [pour] renforcer l’État d’Israël […] ces frères jumeaux […] exécutent toujours les ordres des colonialistes d’outre-Atlantique et attisent, pour plaire à ces derniers, des conflits dans le Proche-Orient »[17].

L’abondante littérature pseudo-scientifique qui découle de cette propagande féroce bénéficie de l’immense force de frappe éditoriale de l’URSS qui fait traduire dans toutes les langues, et diffuse dans tous les pays du bloc de l’Est et du Tiers Monde, les livres et brochures des sionologues. Radio-Moscou diffuse dans 110 pays et dans près de 70 langues, à raison de 1000 heures par semaine.

Le sionisme devient le mot repoussoir et magique à la fois pour désigner tous les ennemis du communisme, quelles que soient les circonstances et les raisons. « Le sionisme était leur épouvantail. En Afrique, ils l’associaient à l’apartheid sud-africain ; en Amérique latine, à l’impérialisme américain ; en Asie, au revanchisme japonais »[18].

La prestigieuse Académie des Sciences de Moscou accrédite le supposé sérieux de ces publications qu’elle distribue sans compter à toutes les institutions scolaires, politiques, syndicales et militaires du pays.

À ce titre, l’ouvrage de Youri Ivanov « Attention : sionisme ! » paru à Moscou en 1969 et tiré pendant des années à des milliers exemplaires traduits en seize langues, est tout à fait emblématique. Cet employé du KGB dénonce, avec l’agrément du Comité Central, la grande bourgeoisie juive et « l’alliance sioniste internationale ». Le militarisme israélien y est vu comme un néonazisme.

Parallèlement, la répression anti-juive s’accélère par des procès iniques et retentissants comme celui de Kiev en 1969, de Leningrad en décembre 1970, ou encore de Riga en 1971, où militants sionistes et simples citoyens juifs sont condamnés au Goulag. Le harcèlement d’État empêche toute pratique réelle du judaïsme et pourchasse les militants juifs qui sont exilés en Sibérie ou jetés dans des institutions psychiatriques[19].

Malgré les efforts des journaux soviétiques distribués à l’étranger, comme Novosti, qui démentent à longueur d’articles les rumeurs d’antisémitisme et de terreur raciale, de plus en plus de refuzniks considèrent que l’Ouest est la seule voie possible de soutien et d’assistance, notamment auprès des ONG américaines. Les nombreuses critiques internationales incitent en effet les Juifs soviétiques à multiplier leurs demandes d’émigration et à réclamer une meilleure visibilité médiatique et éducative de la Shoah, ignorée ou édulcorée par les autorités.

En août 1975, l’Union soviétique signe les accords d’Helsinki sur la Déclaration universelle des droits de l’homme et sur le droit de tout citoyen à émigrer. Malgré son attachement au communisme orthodoxe, Brejnev entame sa « politique de renonciation ». Dès lors, l’exode s’accélère avec près de 80 000 visas d’émigration accordés pour la seule année 1978-79.

Face aux pressions de toutes parts, l’arsenal politique du pays cède du terrain et autorise peu à peu l’émigration juive même si les procédures de départ restent lourdes et arbitraires. On estime qu’environ 10 % des Juifs soviétiques quittent l’URSS, principalement pour se rendre en Israël ou aux États-Unis[20].

L’URSS vieillissante est donc en passe de perdre le grand débat mondial et moral sur les Droits humains. Elle le sait, et s’agite de plus belle.

Dans les années 1980, la société et l’économie soviétiques en proie aux doutes et à l’usure subissent gravement la « désertion » des personnes hautement qualifiées. Un dernier tour de vis est opéré pour y mettre fin d’autant que de nouvelles tensions géopolitiques opposent les deux blocs ennemis. L’émigration est à nouveau ralentie.

L’arsenal idéologique associant sionisme et nazisme est réactualisé en avril 1983 avec la création, sous l’égide du KGB, d’un comité antisioniste appelé AKSO, pour contrer la menace d’ingérence étrangère. Tout en réaffirmant ne pas être antisémite, l’URSS reproche à Israël et à ses alliés un « sabotage idéologique » pour nuire aux intérêts du pays. L’émigration juive chute drastiquement.

La propagande mondiale de l’Institut d’études orientales dirigé par Evgueni Primakov, cadre du KGB et conseiller auprès du monde arabe, est particulièrement efficace au Moyen-Orient. Mahmoud Abbas y présente sa thèse négationniste en 1982[21].

Mais en dépit des apparences, l’essoufflement de la propagande antisioniste est à l’image du déclin progressif du système soviétique. L’agence TASS par exemple accentue ses attaques paranoïdes et grossièrement caricaturales en prétendant que « ce sont les Juifs eux-mêmes qui ont aidé les bouchers nazis à accomplir leur tâche d’extermination »[22].

Le communisme sans cœur perd la tête, et se rapproche du naufrage

L’ère Gorbatchévienne de la Glasnost est un ultime épisode décisif et spectaculaire quoique fragile et contrasté.

Certes, un éditorial révolutionnaire de la Pravda reconnaît en juillet 1990 que l’épouvantable combat antisioniste a bien été une attaque « durable et détestable » contre la culture et l’identité juives dans tout le bloc communiste. De nouvelles lois d’émigration permettent une reprise de l’exil juif vers Israël ; en deux ans (1990-92), 367 000 Juifs quittent le pays. La liberté des cultes est garantie, les discriminations sont interdites.

Cependant, l’idéologie antijuive peine à disparaître des clichés et des représentations mentales de la société. Une organisation nouvelle appelée Pamiat (« Mémoire » en russe) née à Moscou en 1980, prolifère peu à peu sous diverses formes et partis politiques. Pamiat est un large et complexe mouvement nationaliste directement issu de la sionologie soviétique. Ouvertement antisémite, son idéologie dominante soutient l’existence d’un « complot sioniste-maçonnique » et reproche aux Juifs à peu près tout, y compris et surtout les travers condamnables de l’histoire de la Russie comme le déclenchement des révolutions de 1905 et 1917, la guerre civile, et même le stalinisme. La Shoah y est encore minimisée en regard des génocides perpétrés, assure-t-on, sur les autres populations.

Après une période d’embellie pour les Juifs de Russie depuis une vingtaine d’années, il est à craindre actuellement le retour à une situation plus inconfortable et ambiguë. La campagne anti-occidentale et la propagande de guerre russes ces derniers temps créent de nouvelles tensions dont les Juifs pourraient bien être les futures victimes. On ne peut que regretter par exemple le récent exil du grand rabbin de Moscou, Pinchas Goldschmidt, qui appelle les Juifs à fuir la Russie[23].

Mais en Europe comme en Amérique, la menace gronde aussi. Les poncifs antisionistes soviétiques sont plus que jamais réactivés par la gauche mondiale contre Israël et plus généralement contre les Juifs. Car il existe bien un « problème juif de la gauche »[24] qui utilise toutes les ficelles grossières de la sionologie pour faire passer la pilule de sa haine d’Israël qui serait « l’héritage du colonialisme et de l’apartheid » ainsi que le « fait d’une arrogance et d’un sentiment de supériorité »[25].

La sionologie soviétique a survécu à l’URSS. Elle reste aujourd’hui la source principale d’un antisionisme mondialisé qui reprend contre l’État hébreu tous les grands thèmes d’un virulent antisémitisme déguisé.
Les tensions géopolitiques actuelles ressemblent à la Guerre froide. Elles ravivent les mêmes réflexes idéologiques, le même usage immodéré de la propagande, les mêmes stratégies agressives et paranoïaques.

Si depuis février 2022, la guerre en Ukraine a de nouveau généré de graves tensions entre l’Amérique et la Russie, la guerre antiterroriste contre le Hamas et le Hezbollah a fait d’Israël un avant-poste de l’Occident et donc un nouvel enjeu de ces tensions.

[1] « La Russie minimise l’impact de la Shoah sur les Juifs », Times of Israël, 22 janvier 2024

[2] Cette accusation fallacieuse concerne 11 médecins dont 7 sont juifs, puis touchent plusieurs centaines d’individus dont beaucoup sont inquiétés ou arrêtés : la mort de Staline le 5 mars 1953 met fin prématurément à cette affaire.

[3] Discours devant le Politburo, 1er décembre 1952.

[4] Claude Moniquet, « Staline, Israël et les Juifs », Plon, 1989 p. 45-62].

[5] Pierre André Taguieff, « Les Protocoles des Sages de Sion, Faux et usage d’un faux », tome I, éditions Berg International, 1992.

[6] Taguieff, op.cit.

[7] Olga Konkka, « Le Livre noir d’Ilya Ehrenbourg et de Vassili Grossman en Russie et en Occident : au cœur des enjeux liés à la mémoire de la Shoah », Revue française d’histoire du livre, n°141, 2020.

Voir aussi « La littérature des ravins, Écrire sur la Shoah en URSS », Annie Epelboin & Assia Kovriguin, Robert Laffont, 2013.

[8] Taguieff, op.cit.

Voir aussi « Les Prêtres du Dieu Jehovah », Prikarpatska Pravda, 24 septembre 1958, article de l’auteur ukrainien Panas Efremenko où les Juifs sont comparés à des punaises et « des créatures odieuses et répugnantes […] qui croissent dans des recoins sombres, sales, négligés ».

[9] Deborah Lipstadt, « The Eichmann Trial », Schocken Publishing, New York, 2011.

[10] « Le gouvernement d’Israël favorise, plus que n’importe quel autre, l’épanouissement de l’obscurantisme religieux avec l’espoir qu’il contribuera à fondre en une seule nation les groupes d’immigrants les plus divers » in T. K. Kitchko, « Judaïsme sans embellissement » Kiev. Edition de l’Académie des Sciences de la République Socialiste soviétique d’Ukraine, 1963, édition française 1964, avant-propos, pp. 13-14.

[11] Kitchko, op.cit., 1964, ch. 7, pages 172 et 180-181.

Voir aussi « La construction du communisme et la liquidation des vestiges de la religion », Institut des Sciences athées de l’Académie des Sciences de l’U.R.S.S., collectif, Editions Naouka, 1966.

[12] Taguieff, op.cit.

[13] Taguieff, op.cit.

[14] Lionel Dadiani, « Le sionisme, idéologie et pratique de la discrimination raciale », in Problèmes du monde contemporain – Le sionisme hier et aujourd’hui, Moscou, Académie des Sciences de l’U.R.S.S., 1976, page 5.

[15] V. Maevski, « Les tentacules de la pieuvre », La Pravda, 15 mai 1970.

[16] Komsomolskaïa Pravda, 16 et 17 mai 1970.

[17] Kitchko, op. cit., 1964, p. 198.

[18] Nati Cantorovich, « Soviet Reactions to the Eichmann Trial : A Preliminary Investigation 1960 –1965 ». Yad Vashem Studies, Jérusalem, 2007, pages 103-141.

[19] « Les racines de l’antisémitisme et son développement en Union soviétique », William Korey, « Slavic Review », volume 31, no. 1, mars 1972.

[20] « La discrimination antijuive depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Études de cas sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales : un aperçu mondial », Joseph Dunner, Veenhoven Publishing, La Haye, 1975, pages 69-82.

[21] Cette thèse a été publiée en arabe en 1984, puis en 2011, avec ce titre : « L’Autre côté : les relations secrètes entre le nazisme et le sionisme ».

[22] « La thèse soviétique à propos d’un ‘sionisme criminel’ se heurte à l’extrême carence des sources documentaires », Alain Dieckhoff, « Sionisme et nazisme : l’histoire soviétique à l’épreuve des faits », Revue Pardès, n° 4, 1986.

On ne peut effectivement que mettre en exergue l’absence de preuves vérifiables et accessibles ainsi que les incohérences et contradictions du discours soviétique à propos d’un sionisme « complice du nazisme ».

[23] « Antisémitisme. Le grand rabbin de Moscou appelle les juifs à fuir la Russie tant qu’ils le peuvent », Ouest-France, 30 décembre 2022

[24] « The Left Jewish Problem : Jeremy Corbyn, Israël and Antisemitism », Dave Rich, Biteback Publishing, 2016, voir Times of Israël, 5 novembre 2016.

[25] « Israël-Palestine. De la colonisation à l’apartheid, en ligne droite », Orient XXI, 2 mai 2023.

à propos de l'auteur
Après une carrière dans l'enseignement, Jean-Paul a ouvert une librairie en Nouvelle Aquitaine où il vit actuellement.
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