Injustice universelle à La Haye et immoralité des organismes de l’ONU
En ce jour international de la mémoire de la Shoah, la Cour Internationale de Justice accepte la plainte de l’Afrique du Sud et ose statuer que certains actes commis par Tsahal pourraient relever des dispositions de la Convention sur le génocide. Pretoria crie victoire, les chefs palestiniens se frottent les mains, et Alger demande à Paris de convoquer le Conseil de Sécurité pour mettre un terme « au génocide israélien ».
La présidente de la Cour internationale ne souffle mot sur les activités génocidaires du Hamas, qu’il est reconnu par de nombreux pays comme une organisation terroriste. Pas un mot de reconnaissance sur la politique israélienne qui refuse de cibler délibérément les civils et qu’Israël applique les lois, les traités, les résolutions et les conventions. Aucune condamnation des chefs palestiniens qui utilisent des hôpitaux, des écoles et des bâtiments de l’ONU comme bases terroristes et entrepôts d’armes et que nombreux décès de civils sont directement causés par le Hamas. Comment donc accuser Israël de « génocide » quand les efforts de Tsahal ont pour but de minimiser les dommages causés à la population civile ?
Nous sommes attristés que le juge représentant la France, Ronny Abraham, ait préféré suivre la position de ses collègues. Juif né à Alexandrie, l’ancien directeur des Affaires juridiques au Quai D’Orsay n’a pas eu le courage de rompre avec la politique arabe et injuste de son ministère…
Dans un magistral et passionné plaidoyer, le juge Aaron Barak, 87 ans, a défendu la juste cause d’Israël par des arguments juridiques irréfutables. Le grand témoin de la Shoah, celui qui a siégé durant plusieurs décennies à la Cour suprême, le sage vieil homme qui fut la conscience de l’Etat d’Israël était hélas en minorité devant l’injustice universelle.
Au fil des ans, la politisation des instances internationales est devenue routine. La Cour Pénale internationale (CPI), qui siège aussi à La Haye depuis 1998, a pour mission de poursuivre les auteurs de génocides, crimes contre l’humanité ou crimes de guerre. La « Palestine », qui a le statut d’Etat observateur non membre de l’ONU depuis 2012, souhaite depuis plusieurs années d’engager des actions contre Israël.
Personne n’a osé poursuivre en justice des soldats américains ou européens. En mars 2019, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a averti que Washington imposerait des restrictions à tout membre du personnel de la CPI qui mènerait une enquête sur des soldats américains ou leurs alliés.
Israël avait activement participé, dès les années 1950, aux délibérations des Nations Unies sur la création d’une cour pénale internationale. Il a appuyé l’idée de créer une institution judiciaire internationale permanente qui reflètera équitablement et véritablement les principes et procédures établies de droit pénal, en vue de garantir que les responsables de crimes odieux et des crimes les plus graves qui préoccupent la communauté internationale soient traduits en justice.
En 2006, l’ONU a créé le Conseil des droits de l’Homme (CDH). Un organisme caractérisé par sa partialité obsessionnelle et son attitude discriminatoire à l’égard d’Israël. Le CDH est composé de 47 États élus à la majorité absolue par l’Assemblée générale pour une période de trois ans. Le 26 mars 2012, le gouvernement israélien a décidé de rompre tout contact avec le CDH, jugeant son attitude contraire aux principes d’universalité et d’égalité de traitement, et disproportionnée quant à la situation dans les « Territoires occupés ».
Depuis sa création, le CDH a adopté de nombreuses résolutions condamnant Israël. Le Conseil des Droits de l’Homme est politisé, manipulé et abusé depuis sa création par un groupe d’États irresponsables. Sur 113 résolutions, 53 ont été adoptées contre Israël, et sur 21 séances réunies pour discuter des droits de l’Homme à travers le monde, 9 sessions spéciales ont été consacrées à critiquer et condamner Israël. En outre, depuis 2006, le CDH a parrainé plusieurs enquêtes condamnant Israël, notamment sur la Seconde guerre du Liban (juin 2006), et toutes les opérations israéliennes dans la bande de Gaza depuis « Plomb durci » en 2009. On se souviendra de l’enquête du juge Goldstone sur la fameuse flottille turque en 2008. Son rapport affirmait que des soldats israéliens avaient délibérément tué des civils palestiniens à Gaza. Quelques années plus tard, le juge Goldstone avait fait son mea culpa… Le mal a été déjà fait et les dommages commis sont irréparables sur le plan diplomatique et médiatique et ont causé des dégâts également aux familles.
Les jeunes soldats de Tsahal ne sont pas des mercenaires criminels et sanguinaires comme le rapport a essayé de démontrer sans succès. Les médecins de Tsahal ont sauvé des femmes, des enfants et bébés palestiniens innocents au risque de perdre leurs propres vies.
Nous constatons que l’ONU se laisse abuser et manipuler par des États qui violent systématiquement et en permanence les droits de l’Homme. Ils ne sont jamais préoccupés de promouvoir et de protéger les droits de leur propre pays. Leur but est transparent, il est destiné à diffamer et à délégitimer l’Etat Juif.
Ces jours-ci, les États-Unis, le Canada, l’Italie et l’Allemagne ont décidé de suspendre temporairement tout futur financement à l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), après des allégations selon lesquelles des employés ont été impliqués dans l’attaque du 7 octobre 2023. La contribution des Etats-Unis est de 153,7 millions de dollars pour 2024.
Au fil des ans, l’UNRWA est devenue un farouche défenseur des Palestiniens dans le conflit avec Israël, tout en restant muette face aux violations des pays arabes qui hébergent une importante population palestinienne. Ce fut le cas, par exemple, lors de l’expulsion massive de 400 000 Palestiniens du Koweït en 1991, suite à son invasion par l’Irak de Saddam Hussein, et c’est encore aujourd’hui au Liban et en Syrie. Cette agence a défini à sa manière le terme de « réfugié palestinien » et des droits dont il dispose. De toute évidence, cette définition s’écarte de la celle retenue par droit international des réfugiés, selon laquelle un réfugié palestinien est considéré comme tel si le lieu de sa résidence était la Palestine entre juin 1946 et mai 1948 et s’il a perdu sa maison et tous moyens de subsistance suite à la guerre de 1948. Pourtant, l’UNRWA a décidé de créer une extension de l’éligibilité à la troisième génération de réfugiés ; autrement dit aux enfants des personnes qui sont elles-mêmes nées après le 14 mai 1948. En 1982, l’UNRWA a étendu cette application à toutes les générations ultérieures de descendants, sans aucune limitation, et elle a également enregistré comme “réfugiés” ceux qui ont acquis la citoyenneté dans d’autres pays. Signalons que le nombre officiel de réfugiés qui ont fui la Palestine en 1948 est estimé entre 700 000 et 750 000, parmi lesquels 7 % seulement seraient toujours en vie.
Cette agence onusienne est unique en son genre car elle a été créée temporairement pour régler le problème des réfugiés palestiniens, mais continue d’exister depuis presque sept décennies pour répondre essentiellement à des fins politiques et favoriser exclusivement la cause palestinienne au détriment d’Israël.
L’UNRWA a été à maintes reprises accusée d’abriter des combattants du Hamas et de stocker des roquettes et des explosifs dans ses écoles et ses locaux. Dans les camps de vacances de l’UNRWA, les enfants palestiniens recevaient depuis l’été 2000 un entraînement militaire et les moniteurs y font l’éloge des « bombes humaines ». Ces colonies de vacances servaient de tribunes anti-juives et anti-israéliennes.
Durant ces dernières années, nous avons constaté que le programme palestinien des écoles de l’UNRWA et leurs manuels scolaires délivrés par l’Autorité palestinienne déniaient la légitimité de l’Etat d’Israël, diabolisaient l’Etat juif et favorisaient la lutte armée pour la libération de toute la Palestine. Le nom de l’Etat, « Israël », n’apparaît d’ailleurs pas sur les cartes de géographie ; les régions et les villes d’Israël sont présentées comme exclusivement palestiniennes.
Lors des opérations israéliennes de ces 15 dernières années dans la bande de Gaza, nous avons constaté que l’UNRWA a « fermé les yeux » à chaque fois que le Hamas violait le statut de protection des installations onusiennes.
Cette conduite soulève de nombreuses inquiétudes et devrait alerter les principaux donateurs de l’agence, comme les Etats-Unis ou l’Union européenne.
Soulignons que sur les 30 000 membres de l’UNRWA, 150 seulement sont des fonctionnaires internationaux. Le reste du personnel est composé entièrement de la population palestinienne locale, et dans la bande de Gaza ce sont bien sûr des membres actifs du Hamas.
Les faits et les chiffres n’impressionnent guère les juges de la Haye. Depuis la nuit des temps, les Juifs sont accusés de tous les maux de la planète. L’antisémitisme et l’antisionisme persistent. Ainsi va le monde, depuis la renaissance de l’Etat juif, les Israéliens sont mis au pilori.