Hanoukka, la petite flamme d’aujourd’hui !
À l’heure des grandes déclarations d’intentions de la part du Président de la République et du gouvernement pour faire de la lutte contre l’antisémitisme une grande « cause nationale », l’inévitable doute du succès de cette lutte semble s’installer dans les esprits.
Certes, les intentions sont louables et les discours éloquents, néanmoins, le mal est si profond dans notre société qu’il paraît s’être installé durablement.
Quand est-il du message d’espérance et de la devise républicaine de « fraternité » ?
Plus que jamais, le message de la fête de ‘Hanouckka (du 16 au 24 décembre) trouve un écho particulier dans notre actualité.
Souvenons-nous, il s’agissait de défendre une liberté religieuse et le droit à la diversité. Le judaïsme était menacé par l’empire gréco-romain et une petite poignée de personne ont vaincu l’oppression, déjouant tous les pronostics.
Il s’en suivit le miracle de la petite fiole d’huile découverte dans le Temple de Jérusalem qui n’était suffisante pour une durée maximale d’une journée et qui brilla huit jours, le temps nécessaire pour en confectionner une nouvelle.
Le choix de la célébration a été particulier. Les Sages décidèrent d’allumer chaque jour une petite bougie – pendant huit jours en y ajoutant une nouvelle chaque jour – à la porte ou la fenêtre des maisons. Les grandes parades et feux d’artifice n’ont pas retenu l’attention de ces derniers.
Car les Sages avaient compris qu’il n’est pas possible de combattre l’intolérance par les grands discours et par une volonté se limitant à celle des leaders d’opinion. Le « vivre ensemble » est un combat qui doit être prioritaire dans nos maisons, dans nos foyers et dès le plus jeune âge de la société.
Cette lumière peut avoir une portée limitée, celle de la petite bougie, mais l’addition de ces petites bougies et la lumière personnelle que chacun peut apporter à ses voisins, ses collègues de bureau ou sur les bancs des écoliers, seules ces lumières ont la force d’illuminer les cœurs et d’éclairer notre quotidien.
Parce que rétablir la lumière de notre institution implique la nécessité d’allumer une petite bougie dans chaque foyer de notre république.
Ce n’est qu’à ce prix que l’espoir d’une fraternité et d’un vivre ensemble de qualité prendra tout son éclat.