Gaspar da Gama, de Poznań aux Indes portugaises

Plantation de thé dans le Kerala en Inde. (Crédits : Pixabay/saxanrappai)
Plantation de thé dans le Kerala en Inde. (Crédits : Pixabay/saxanrappai)

L’histoire de Gaspar da Gama est fascinante. Selon sa propre histoire, il est né à Poznań, en Pologne, en 1444. Marchand juif, il s’est rendu à Jérusalem puis à Alexandrie, puis fait prisonnier et vendu comme esclave en Inde, où il obtient sa liberté et entre en service du souverain de Goa. Là, il prend le nom de Yusuf ‘Adil.

Lorsque l’explorateur portugais Vasco de Gama arriva au large de l’île d’Angediva en 1498, il fut accueilli amicalement par cet Européen à longue barbe de la part de son maître.

Vasco de Gama décide de prendre ce juif sous son aile et le contraint à embrasser le christianisme sous le nom de baptême de Gaspar da Gama. Il était également connu sous les noms de Gaspar d’Almeida et Gaspar de las Indias.

En tant que catholique, Gaspar da Gama devint le pilote de la flotte de Vasco da Gama. Il guida avec succès les navires à travers les eaux dangereuses de l’Inde et fut ensuite ramené au Portugal.

À Lisbonne, Gaspar reçut une pension du roi, qui utilisa ses compétences linguistiques lors d’expéditions navales portugaises ultérieures.

En 1500, il accompagna Cabral lors de son voyage dans les eaux occidentales et était avec Nicolau Coelho lorsqu’il débarqua pour la première fois au Brésil.

Lors du voyage de retour, il rencontra au Cap-Vert Amerigo Vespucci, l’explorateur toscan qui a donné son nom à l’Amérique, et fut consulté par lui.

En 1502, il se rendit de nouveau en Inde avec Vasco de Gama et de nouveau en 1505 avec Francisco d’Almeida. Il participa à l’expédition de ce dernier contre Calicut en 1510, date à laquelle il serait peut-être décédé.

à propos de l'auteur
Originaire de la cité corsaire de Saint-Malo sur la côte d’Émeraude, Kevin Lognoné est un analyste en capacités partenariales, managériales et d'innovation. Français du sixième département breton (diaspora), il a réalisé plusieurs tours du monde et publie régulièrement des carnets de voyages qui participent au renouvellement du champ des « borders studies ».
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