Et si un otage israélien n’en était pas un aux yeux de certain(es) !

Photo d'illustration : Une femme se tenant debout avec une fermeture éclair symbolique sur la  bouche et une pancarte identifiant certains des otages enlevés par des terroristes palestiniens lors de l'attaque du 7 octobre, lors d'une veillée exigeant leur retour, devant la Knesset à Jérusalem, le 7 novembre 2023. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)
Photo d'illustration : Une femme se tenant debout avec une fermeture éclair symbolique sur la bouche et une pancarte identifiant certains des otages enlevés par des terroristes palestiniens lors de l'attaque du 7 octobre, lors d'une veillée exigeant leur retour, devant la Knesset à Jérusalem, le 7 novembre 2023. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

Otage : Personne dont on s’est emparé et qui est utilisée comme moyen de pression, de chantage…

Cela fait plus de trois mois que 132 otages sont détenus là-bas, sous terre, dans des geôles improvisées, dans des cages, seuls ou à plusieurs dans un espace confiné, sans air extérieur, sans ciel, ni soleil… Certains sont blessés, d’autres n’ont jamais obtenu les médicaments prescrits par des médecins pour des problèmes, des blessures infligées, des maladies, chroniques… Les repas se soldent par un pain pita tous les deux-trois jours avec peut-être un peu de fromage blanc… Pas de nouvelles de l’extérieur, de liaison avec un lien amical… Le silence dans les ténèbres.

Mais pour l’international ils ne sont somme toute que des prisonniers comme tant d’autres incarcérés ici et là dans des prisons en obligation de purger leur peine; oui mais voilà, quelle peine se doivent ces 132 otages purger ? De quels chefs d’accusation un bébé d’un an, des enfants, des jeunes filles, des adultes, des sexagénaires et plus sont-ils accusés ? Quel mal un bébé d’un an (actuellement) a-t-il bien pu concrétiser pour qu’il se retrouvât enfermé comme une bête sauvage ?

Plus les jours passent et plus le monde, l’international banalise leur détention… Plus les mois passent, et plus les otages se transforment dans le conscient collectif en des colons, affameurs du pauvre peuple palestinien, n’ayant qu’un désir d’évidence : en finir avec cette population…

Ces otages se retrouvent transformés jour après jour dans les médias internationaux en des êtres immoraux, assoiffés de destructions, en des sous-êtres…

Il n’est déjà plus question des horreurs perpétrées non seulement par des terroristes sans l’ombre d’un humanisme basique, par des barbares n’ayant que la haine pour mobile journalier, mais également par des civils, des familles, des « gentils Palestiniens » qui se sont au final montrés sous leur vrai jour…

Les otages n’ont rien d’assassins israéliens, de mercenaires employés par l’état d’Israël, de tueurs assermentés, mais tout l’opposé : des jeunes venus fêter la paix, la terre, le vivre ensemble, des résidants de villes et villages voisins de Gaza œuvrant depuis des années pour le rapprochement, aidant concrètement pour concrétiser cet idéal, croyant à ce qui semble dorénavant comme une utopie pour la création de deux états mitoyens, croyant en une paix possible…

Un bébé, des enfants élevés dans le respect de l’autre, du voisin, voyant leurs parents, leurs familles, leurs proches s’induisant à fond afin de permettre un dialogue, des échanges humains se retrouvent emprisonnés comme des bêtes, ne comprenant très certainement pas le pourquoi du comment. Le pourquoi ils ne peuvent circuler à l’air libre, jouer au ballon, manger décemment; le comment cette même population voisine toujours respectée peut-elle leur faire endurer ce calvaire de terreur.

Face à eux, au-dessus d’eux, des bébés, des enfants élevés dans la haine, dans le désir d’éliminer l’autre, le juif, l’israélien, se laissant filmer librement quant à cette éducation « pacifiste » reçue quant à leurs intentions d’en finir avec « ces juifs », éduqués jusque dans leurs écoles dans des valeurs annihilant totalement l’état et le peuple d’Israël, rejetant totalement le droit de vivre côte à côte, dans deux états…

Il est plus que difficile d’imaginer concrètement le vécu journalier qui est le leur, et les quelques témoignages de personnes libérées donnent une image qu’un être humain ne peut d’évidence accepter…

Les victimes médiatisées ne sont pas ces otages, ces enfants, ces jeunes, ces personnes âgées en mal de vie en paix avec les voisins mais le bourreau, le tortionnaire, la bête inhumaine qui a su faire en sorte que les victimes ne soient pas israéliennes, n’aient aucun droit à une légitimation; et qui plus est à vivre « normalement ».

Le « pauvre peuple palestinien » n’a jamais au grand jamais recherché une possibilité de vivre en paix; et les exemples de rejets de toute solution; de tout accord, de toute envie même de cohabiter ne manquent pas, n’ont jamais manqué…

Si comme tant d’autres j’ai pu espérer une situation de paix régionale, de bien-être pour tous, de deux états se côtoyant avec de pleines coopérations, les témoignages, les photos, les vidéos d’horreur, de l’horreur à outrance s’ajoutant à l’inversion internationale des valeurs humaines m’ont entrainé dorénavant à appréhender la réalité israélienne telle qu’elle s’est démontrée depuis ce 7 octobre : il n’y a pas de peuple palestinien, de familles aux enfants jouant dans la cour à des jeux innocents, d’épouses nullement intéressées à prendre part aux tortures imposées, de vieillards ne tentant aucunement de battre des corps dénudés, de leur cracher dessus, de populations partageant des friandises lorsque des actes terroristes « réussissent » de l’autre côté…

La victime israélienne et juive n’a jamais été le bourreau, n’en déplaise à celles et ceux qui se complaisent dans ces divagations par médias interposés. Il serait grand temps que pour l’international plus que prompt à condamner le seul état démocratique régional les pendules soient remises à l’heure, à l’heure de la vérité…

Source : www.cnrti.fr

Auteur de « Et si..? » et « Après-demain..! » (Eds Edilivre). Romans ô combien d’actualité !..

à propos de l'auteur
Marc Lev réside en Israël depuis 1985, est blogueur depuis plus de 15 ans quant au monde juif face à l'International, à la région du Moyen-Orient, aux mouvances islamistes; a publié divers romans liés aux problématiques régionales, au régime iranien, aux extrémismes ( "Demain ?", "Et si..", "Après-demain..?" ), et a de-même développé des dons artistiques en se spécialisant dans des créations de peintures sur supports de bois divers avec des expositions ici et là. Marc Lev, dans ses écrits hebdomadaires, tente de donner une vision de l'intérieur, depuis Israël, des problématiques touchant le judaïsme international, Israël, la région du Moyen-Orient... par lesquels il se veut porteur de matières à réflexion...
Comments