Et si, l’état d’Israël, ses représentants utilisaient le langage des terroristes

Comme beaucoup d’entre nous je me retrouve du matin au soir, tard, face aux divers organes d’information à espérer…

Oui, je l’avoue, j’espère ne pas voir, plus, cette information quant à la libération en cours de discussions de 10 – 11 enfants, femmes, étrangers…

Je l’avoue, je ne me fais plus guère d’illusion alors que le chiffre de 1 200 morts, de 240 otages ne cesse de se projeter face à moi…

Le monde, l’International n’en a que faire de nos morts, de nos otages; et quoi, ils n’avaient qu’à pas se trouver au mauvais moment, au mauvais endroit; n’est-ce pas ? Et puis ce monde, cet International ne veut surtout pas reconnaître les tortures infligées à notre population : tortures, physiques, sexuelles, psychologiques… L’état d’Israël ne peut bien évidemment s’en prendre qu’à lui-même et à sa politique…

Et si nous remettions les pendules à l’heure ? Si nous décidions, nous, en Israël, nous le peuple juif, de ne plus agir et réagir comme le désire le « grand monde » ? Et si, pour une fois, nous ne regardions que nos intérêts propres, ceux d’Israël, ceux du peuple juif ? Et si partant de là nous n’acceptions plus la mainmise internationale sur notre devenir en employant le même langage que celui utilisé par le Hamas, le Djihad islamique, l’AP ?

Si d’ores et déjà en lieu de nous laisser mener par le bout du nez par des terroristes ; pas un état, pas un peuple, mais un groupe assoiffé de sang juif… nous amenions nos propres réclamations : vous désirez que nous cessions toute activité militaire alors vous libérez la totalité des otages que vous avez enlevés. Pas dans une semaine, dans un mois, ou qui sait quand, mais aujourd’hui !

Si en lieu d’être à la place de la victime qui ne peut (et ne doit internationalement parlant…) que se plier aux exigences de ces terroristes nous décrétions qu’ils ont jusqu’à ce soir vingt quatre heures afin de libérer tous les otages; faute de quoi nous reprendrons illico-presto nos bombardements vers Gaza …

Si nous décidions, preuves à l’appui, que cette « fameuse » population gazaouite, soi-disant elle-même plus victime des extrémistes que désireuse de tuer du juif, de l’israélien, n’a rien d’un gentil mouton si bien dépeint comme tel sur l’International, et qu’elle a bien su ô combien participer au massacre du 7 octobre, qu’elle a su frapper des enfants israéliens, des corps de femmes dénudés; qu’elle a su remettre au Hamas un jeune qui était parvenu à s’échapper au lieu de le cacher et de l’aider… Population de pacifistes ?

Si nous décidions, nous, en tant qu’état connu et reconnu que des terroristes ne peuvent pas nous mettre le couteau sous la gorge et nous dicter ainsi quoi faire, comment faire, quand…

Si nous décrétions que quoiqu’en pense l’International ce sont bel et bien 1 200 juifs qui ont tout bonnement été assassinés, ce sont nos soeurs, nos frères et nos enfants qui se retrouvent depuis presque déjà deux mois détenus dans les conditions que nous savons; nous ne parlons pas ici de populations d’ailleurs, de jeunes venus fêter l’amour et la paix sur un quelconque autre point de la planète, loin de ces êtres soi-disant humains…

Il est à mes yeux plus que temps de reprendre le contrôle de la situation, de rédiger nos propres règles et d’agir en conséquence car l’attente n’a que trop duré alors que celle-ci est définie par le bon vouloir de ces sous-hommes, de ce soi-disant peuple qui n’a jamais existé si ce n’est dans le seul livre des mythes…

Je ne veux plus me lever le matin avec ces questionnements que seuls les faibles ressentent : que va-t-il m’arriver, nous arriver aujourd’hui, combien d’otages seront libérés, dans quel état seront-ils, encore vivants ?

Je ne veux plus aller me coucher, tard avec ces points d’interrogations quant au lendemain : continueront-ils à échanger (et répétons-le ici : 1 israélien équivaut pour eux à 3 arabes…), se joueront-ils une fois de plus de nous en faisant tout pour faire monter les enchères, continueront-ils à « acter » face aux caméras comme de bonnes personnes soucieuses du bien-être de leurs otages ?

Rappelons ici que la ville de Gaza n’est plus israélienne depuis de longues années (depuis 2005) et qu’elle a été sensée être administrée par l’Autorité palestinienne afin d’en faire une cité développée, ayant ses propres infrastructures, ses industries, son port, jusqu’à son aéroport… Non l’état d’Israël n’est pas fautif de la situation à Gaza qui n’a fait que péricliter depuis cette donation aux populations arabes !

Et puis si déjà l’International a des besoins de condamnations, de pressions militaires, commerciales, politiques, les populations en quête de paix et de lendemains de paix ne manquent pas sur le globe : Yémen, Iran, Syrie, Soudan, Liban… Il vous faut juste changer vos impératifs nationaux vers des populations qui, elles, crient vers votre assistance et ne l’obtiennent nullement…

Quant à nous, ici, en Israël, laissez-nous gérer le terrorisme comme nous l’entendons, sans ingérence aucune; exemple d’ailleurs que vous devriez imiter sur vos propres terres avant que des milliers de vos jeunes ne soient tout bonnement exterminés, violés, assassinés par des populations qui ne demandent vraiment qu’à vivre en paix à vos côtés…

à propos de l'auteur
Marc Lev réside en Israël depuis 1985, est blogueur depuis plus de 15 ans quant au monde juif face à l'International, à la région du Moyen-Orient, aux mouvances islamistes; a publié divers romans liés aux problématiques régionales, au régime iranien, aux extrémismes ( "Demain ?", "Et si..", "Après-demain..?" ), et a de-même développé des dons artistiques en se spécialisant dans des créations de peintures sur supports de bois divers avec des expositions ici et là. Marc Lev, dans ses écrits hebdomadaires, tente de donner une vision de l'intérieur, depuis Israël, des problématiques touchant le judaïsme international, Israël, la région du Moyen-Orient... par lesquels il se veut porteur de matières à réflexion...
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