Encore une guerre contre le Hezbollah !

Comme si le Hamas n’était pas une menace suffisante pour Israël, le Hezbollah, organisation chiite libanaise, vient accroître, tout comme le Hamas son allié, la menace qui pèse depuis des décennies sur l’État juif. Aucun Juif n’a oublié la guerre de 2006 contre le Hezbollah, et voilà que de nouveau, tout nous porte à croire qu’une confrontation avec ces terroristes est imminente. Comment ne pas s’interroger, compte tenu des capacités de cette organisation, sur les risques que court Israël, que ce soit sur le plan humain, militaire ou politique ?
Hezbollah : Attention, danger !
L’Iran
On sait qu’en cas de guerre avec Israël, l’Iran a d’ores et déjà annoncé qu’il soutiendrait le Hezbollah, ce qui risque fort de donner du fil à retordre aux Forces de Défense d’Israël.
Le vrai danger, quoi qu’on en dise, ce n’est pas tant le Hezbollah que l’Iran, qui lui fournit un matériel militaire très sophistiqué. Depuis la dernière guerre, l’organisation terroriste a considérablement augmenté son arsenal : aux milliers de roquettes s’ajoutent désormais des missiles de précision capables de frapper des aéroports, des bases militaires ou des centrales électriques, et des moyens de défense aérienne et autres équipements.
Une guerre asymétrique
Contrairement au Hamas dont les capacités militaires sont limitées, le Hezbollah sait se tirer d’affaire dans ce type de guerre. En participant à la guerre civile syrienne aux côtés du régime de Bachar el-Assad, il a acquis une vaste expérience de combat, et a amélioré ses compétences militaires. Il sait faire un usage approprié des pièges explosifs, des embuscades, des tactiques de guérilla, des tunnels, etc… Par conséquent, les risques de pertes sont accrus pour l’armée israélienne. De plus, au cours de ces deux dernières décennies, il a eu largement le temps d’améliorer ses capacités de défense aérienne, rendant les opérations de Tsahal plus périlleuses.
Les risques pour les civils
On ne peut pas ignorer l’impact d’une telle guerre sur les plans psychologique, économique et politique.
1.Israël est conscient qu’ils frapperont les villes du nord d’Israël avec leurs roquettes de moyenne portée, et qu’ils disposent de missiles de plus longue portée capables d’atteindre Jérusalem et Tel -Aviv.
Bien sûr, les populations proches de la frontière israélo-libanaise ont déjà évacué la région depuis le 7 octobre. Mais il faut songer également à l’impact psychologique sur ces populations qui ont été contraintes de quitter leur domicile depuis le début des hostilités, aux enfants qui ne pourront pas aller à l’école en septembre, au sentiment de peur et d’insécurité qui habite tous les citoyens israéliens, et qui va aller en augmentant, et ce d’autant plus qu’ils ont en mémoire le pogrom génocidaire du 7 octobre.
Un conflit prolongé, avec ses pertes civiles et militaires, et qui s’ajoute à celui à Gaza, pourrait affecter gravement et durablement le moral des Israéliens, mais aussi celui des soldats, qui n’ont pas de relève et qui doivent être épuisés. Mais il est un mouvement admirable qui résistera, du moins nous l’espérons, c’est la solidarité nationale. Bien qu’elle ait déjà été mise à rude épreuve, non seulement elle ne fléchira pas, mais on peut dire, sans se tromper, qu’elle se renforcera.
2. Quant à l’impact économique, il est loin d’être négligeable. Les attaques du Hezbollah perturbent déjà gravement l’économie israélienne. Avec un grand nombre de travailleurs contraints d’abandonner leur emploi, avec des frais médicaux considérables, avec les coûts liés aux dégâts matériels qu’occasionne une guerre et les frais pour la reconstruction, l’économie subit un rude coup. Bien sûr, les industries clés, telles que la haute technologie, le tourisme et les services souffrent depuis des mois. Mais ne sombrons pas dans le pessimisme, même si toutes ces perturbations ralentissent la croissance économique, l’économie israélienne est solide et s’en remettra rapidement.
3. En revanche, ce qui est à déplorer par-dessus tout, ce sont les divisions que ces guerres entraînent, que ce soit dans le gouvernement ou dans les familles. Par exemple, les dirigeants du pays seront sommés de justifier leurs décisions et leurs actions ; le Premier ministre sera l’objet de critiques virulentes concernant sa gestion du conflit, comme il l’a été et l’est toujours concernant la guerre à Gaza. Il lui faut concilier les partisans d’une approche agressive, et ceux qui privilégient l’approche diplomatique.
En conclusion
Pour préserver le moral des troupes comme celui de la population israélienne, il serait souhaitable que le gouvernement ignore les réactions de la communauté internationale, lesquelles seront nécessairement négatives. Et si les relations diplomatiques avec certains pays se détériorent, le gouvernement y songera plus tard. Israël doit se dire qu’il est seul et que sa survie ne dépend que de lui.
Sera-t-il soutenu dans cette guerre par quelques pays ? Lui dira-t-on qu’il est en droit de se défendre tout en le mettant en garde contre les conséquences du non-respect des lois de la guerre ? Il est certain qu’on le condamnera pour l’usage de la force qu’on jugera, comme toujours, excessive. Il devra s’attendre à de nouvelles condamnations pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crimes d’agression, génocide, etc… L’ONU, la CIJ et la CPI se feront un plaisir de multiplier les Résolutions et les condamnations à l’endroit de l’État juif.
Alors, mieux vaut ignorer les remontrances de la communauté internationale et se concentrer essentiellement sur la défense du pays.
Tsahal est une armée remarquable que bien des pays doivent envier à Israël, une armée qui est entièrement dévouée à son pays, et qui ne mérite que des éloges. Faisons lui confiance, elle a toujours répondu à nos attentes, et même si nous vivons à l’heure actuelle des temps très difficiles, Israël et tous les Juifs du monde savent qu’ils savoureront bientôt la victoire. Car il ne peut en être autrement !
Israël vivra, Israël vaincra !