En France, tuer des Juifs revient au goût du jour !
C’était le 9 Août 1982, dans le Pletzl (le quartiers juif de Paris, dans le Marais).
Je me souviens quand les médias français ont annoncé que le restaurant Jo Goldenberg avait été attaqué par des terroristes, j’avais une vingtaine d’années.
Deux hommes sont entrés dans le restaurant, ont lancé une grenade puis ont vidé les balles de leurs mitrailleuses sur les clients.
Six personnes sont mortes et 22 ont été blessées dans ce qui allait bientôt être reconnu comme le pire attentat contre les juifs en France depuis la Seconde Guerre mondiale.
Il ne s’était même pas écoulé 40 ans depuis la disparition des six millions dans les camps de la mort, et la plupart du monde civilisé semblait retrouver foi en la bonté de l’humanité.
A la suite de la Shoah, il était tabou de parler de la haine envers les juifs. L’antisémitisme étant la marque d’infamie des nazis, et les nazis ayant disparu, on pouvait logiquement penser que l’antisémitisme avait disparu.
Mais s’il y a bien une chose à retenir au sujet de l’antisémitisme, c’est que ce dernier défie toute logique, et à tous les niveaux. Le volcan géant de la haine semblait en sommeil pendant un certain temps, bien que personne n’ai jamais cru qu’il soit complètement éteint.
Ce ne fut pas un acte isolé de vandalisme contre une institution juive ou quelques graffitis ici et là qui auraient pu alerter la communauté juive de ce qui allait arriver.
Mais les actes d’antisémitisme devinrent de plus en plus fréquents, jusqu’à un rythme presque quotidien en France et à travers l’Europe.
Mais en 2003, Sébastien Sellam (un disc jokey juif) a été brutalement assassiné par un de ses « amis » qui affirma à l’époque : «J’ai tué mon Juif ».
Le tueur fut arrêté, déclaré malade mental et mis dans un hôpital psychiatrique pendant plusieurs années. Le gouvernement français décida de garder le silence sur l’affaire par crainte de représailles.
Cet incident « devait être » un incident isolé et non un acte d’antisémitisme! Mais comment interpréter « J’ai tué mon Juif » autrement que d’une manière antisémite ?
Puis en 2006, un autre homme juif du nom d’Ilan Halimi a été séduit, kidnappé, torturé et assassiné par le “gang des barbares » dans la région parisienne.
A l’origine, les membres de la bande ont appelé sa famille et son rabbin pour demander une rançon, mais ils ont fini par abandonner son corps brûlé à plus de 80 % près d’une voie ferrée à proximité. Il mourra peu de temps après.
La communauté juive de France a alors commencé à se réveiller : on constata le début d’une vague d’émigration vers les Etats-Unis et l‘Israël… Les juifs de France se sentaient de plus en plus en danger.
Nous voici maintenant en mars 2012. Dans le sud de la France, un forcené de 23 ans du nom de Mohamed Mérah tue froidement trois militaires à Montauban, puis un rabbin et trois enfants juifs à l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse.
Cela fait deux ans que Mohamed Mérah a commis ses crimes et qu’il est décédé. Mais bien qu’il n’y ait pas eu d’autres assassinats de personnes juives en France depuis, la situation reste extrêmement tendue.
Les massacres de Toulouse furent les pires depuis l’attentat du restaurant de 1982. Mais ce qui se produisit après les actions de Mérah fut assez inattendu.
Celui qui avait tué sept personnes dont quatre dans une école juive fut considéré comme un martyr par beaucoup. Un de ceux qui a dépeint Mérah comme une victime s’appelle Tariq Ramadan.
C’est un professeur genevois d’études islamiques contemporaines, à Oxford. Il a déclaré que « Mérah était un jeune perdu qui ne comprenait ni l’Islam, ni le racisme ou l’antisémitisme. »
Il a ajouté que Mérah était « un pauvre type, coupable et devant être condamné sans aucun doute, même si lui-même avait été victime d’une société qui avait déjà condamnés des millions d’autres à une marginalité et une non-reconnaissance de leur statut de citoyen avec des droits égaux« .
Ramadan n’était pas le seul à victimiser Mérah. Il y eut aussi cette affaire d’un professeur de français qui demanda aux élèves une minute de silence à la mémoire de Mérah ! Et bien qu’elle ait été suspendue, la question demeure : « Qu’est-ce qui incite les gens à minimiser le sort des victimes juives et à idolâtrer les auteurs de crimes ? »
La France fait face à deux réalités. Deux réalités différentes, mais reliées !
Réalité numéro un : beaucoup de français, qu’ils soient nés en France ou qu’ils soient immigrants musulmans, haïssent tout simplement les juifs et veulent les voir disparaître à tout prix.
Récemment, lors d’une manifestation anti-gouvernementale à Paris, on pouvait entendre les manifestants crier : « Juif, va-t’en, la France n’est pas pour toi ». Ce n’est qu’une question de temps avant que nous ne voyions d’autres meurtres !
Réalité numéro deux : les juifs ne sont plus en sécurité en France. Point final ! La plupart des hommes juifs ne portent plus leur kippa en public par crainte d’être attaqués. Et les dirigeants juifs de Toulouse conseillent à la jeunesse juive de faire l’alyah et de déménager définitivement en Israël.
Bien que je compatisse avec la souffrance de mes frères juifs du monde entier et plus particulièrement de France, permettez-moi de présenter une autre réalité aux ennemis de mon peuple :
– Dieu ne permettra jamais la destruction complète d’Israël (Jérémie 31:35-37)
– Dieu accordera une grande bénédiction à ceux qui bénissent les Juifs ainsi qu’une malédiction pour ceux qui les maudissent (Genèse 12:3)
– Israël a un avenir glorieux, et celles et ceux qui aiment Dieu ainsi que mon peuple, dont Yéchoua le Messie est issu (Genèse 49:10), ont aussi un avenir glorieux.