De l’Holocauste à Khojaly: impasse idéologique entre irrationalités semblables
Le meurtre de masse des Juifs a été codé par la bureaucratie allemande comme « la solution finale de la question juive ». Les Juifs européens ont été tués dans le ghetto, dans les camps de concentration, pendant les « marches de la mort » et à la suite d’exécutions massives.
Au cours de la journée internationale de commémoration des victimes de l’Holocauste, le 27 janvier 2017, l’Holocauste a été évoqué par des chercheurs du monde entier dans le cadre de l’étude des tendances de l’homme et de la capacité de l’homme à rationaliser l’horreur, comme les atrocités des nazis.
Le rôle de l’Azerbaïdjan en tant que terre d’accueil pour les Juifs échappant aux nazis a été discuté en détail, mais ont également été discutées les horreurs suivantes qui ont frappé juifs et musulmans (et autres) Azerbaïdjanais avec la chute de l’Union soviétique.
L’Holocauste est une tragédie du peuple Juif et de l’Humanité, une tragédie qui a longtemps été un sujet tabou. L’acte sanglant et barbare de génocide dans la ville azerbaïdjanaise de Khojaly est ma douleur personnelle, ma tragédie personnelle.
Qu’est-ce que l’Holocauste et le Khojaly ont en commun? Bien que très différent – il n’est pas du tout question de comparer la planification de l’extermination massive d’un groupe de population sur l’ensemble de la planète – il est important de noter que le président israélien Reuven « Ruvi » Rivlin a mentionné le Khojaly dans son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies lors de l’événement consacré à la Journée internationale de Commémoration du Génocide de l’Holocauste.
Aujourd’hui, les relations bilatérales étroites entre Israël et l’Azerbaïdjan – en grande partie grâce aux centaines de milliers d’Azerbaïdjanais juifs qui sont partis en Israël lors de la dissolution de l’Union Soviétique en un nouvel Azerbaïdjan libre et prospère – fournissent un climat inter-religieux, géopolitique et multiculturel où Juifs et Musulmans coexistent pacifiquement et vivent en harmonie.
Les noms et la géographie des villes impliquées représentent bien plus qu’un point sur la carte. Dans un sens historique, ils sont devenus des symboles de cruauté et d’inhumanité – Babi Yar, Lidice, Oradour, Khatyn. Au début des années 1990, pour les musulmans, les chrétiens et les juifs d’Azerbaïdjan, un autre nom a été ajouté à la liste – Khojaly.
La tragédie qui a eu lieu dans la petite ville azerbaïdjanaise de Khojaly était un crime contre l’humanité. Les forces armées arméniennes, comme les nazis avant eux, ont commis des atrocités indescriptibles et des actes barbares.
Khojaly, une ville de la région de Nagorno-Karabakh en Azerbaïdjan, encore aujourd’hui occupée par l’Arménie indépendante, abritait près de 25 000 Azerbaïdjanais. Un jour de février 1992, les routes de Khojaly à l’Azerbaïdjan voisine ont été coupées et bloquées par les forces arméniennes et les troupes de l’ex-URSS qui s’attachaient au nettoyage ethnique de la population azerbaïdjanaise. La seule option pour la population Khojaly était de fuir la ville à pied, un voyage fatal.
À la veille du 25 février 1992, les forces armées arméniennes ont commencé la prise de contrôle finale de la zone. Les habitants de Khojaly ont appris que s’ils étaient évacués, ils seraient accueillis en toute sécurité – ils découvrirent bientôt que c’était un acte horrible de tromperie.
Alors que la population de la ville entière commençait à fuir Khojaly, les forces armées arméniennes et les membres du 366e régiment d’infanterie motorisé de l’ex-Union Soviétique attaquèrent les citadins avec des tirs violents. La population terrifiée et désarmée a été abattue, femmes et enfants compris.
À la suite des atrocités barbares des forces armées arméniennes, 613 personnes ont été tuées et 487 personnes ont été paralysées. Huit familles ont été exterminées, 25 enfants ont perdu leurs deux parents et 130 enfants ont perdu un parent.
De plus, 1 275 innocents ont été pris en otage et le sort de 150 personnes reste inconnu à ce jour. Les civils ont été abattus à bout portant, scalpés, et les vivants ont été brûlés. Les personnes âgées, les enfants et les femmes qui ont été capturés ont été soumis à des actes de tortures, d’abus et d’humiliations sans précédent… cela ressemble aux atrocités de Daech aujourd’hui.
L’acte de génocide de Khojaly n’était pas seulement dirigé contre le peuple azerbaïdjanais. Il s’agit d’un crime contre l’humanité. Le mois de février de chaque année les plaies du peuple azerbaïdjanais sont évoquées. Leurs blessures sont renouvelées parce que chaque victime avait une histoire, une famille, une enfance, un avenir coupé dans ce massacre qui a été perpétré par les Arméniens dans leurs propres foyers.
Les pertes morales des victimes et de leurs proches en Azerbaïdjan seront renforcées cette année lors de la 25e année de commémoration du génocide de Khojaly et par l’impunité des délinquants de ce crime.
Aujourd’hui, les gens installés dans les machines administratives de l’Arménie comme Serj Sarkissyan (l’actuel président), Seyran Ohanian (ancien ministre de la Défense), Robert Kocharian (ancien président) et des dizaines de ces hommes du gouvernement ont participé directement à l’extermination et au nettoyage ethnique des Azerbaïdjanais dans le Haut-Karabagh.
L’émergence d’une nouvelle doctrine juridique internationale, « crimes contre l’humanité » a destiné à prévenir la réapparition de génocides semblables en remplaçant l’impunité par une justice institutionnalisée.
Les auteurs israéliens Amir et Arye Gut, dans cette recherche de vérité d’un roman historique « Douleur » (Pain en anglais), ont parlé des massacres commis dans une ville azerbaïdjanaise.
Les auteurs du roman « Douleur » ont démasqué des chefs terroristes de l’Arménie contemporaine, basés sur les témoignages de citoyens de Khojaly qui ont été des témoins vivants de ce massacre sanglant.
Les auteurs israéliens ont décrit la tristesse et la tragédie du peuple azerbaïdjanais. Les auteurs ont envoyé un message d’avertissement au monde sur les mauvaises intentions des terroristes arméniens qui répandent la mort et l’horreur, qui ont détruit le patrimoine matériel et culturel de l’histoire azerbaïdjanaise, mais qui n’ont pas pu détruire les sentiments purs des Azerbaïdjanais pour protéger leurs terres historiques.
Avec cette démonstration, il est intéressant d’analyser l’idéologie des partis nationalistes arménien dahnaktsutyun (la Fédération révolutionnaire arménienne) et le parti totalitaire populiste d’Hitler dans l’Allemagne nazie. Irrationalité et racisme constituent des caractéristiques partagées.
En ce qui concerne le génocide juif, un aspect connexe du problème est la relation entre l’appareil d’Etat allemand et le parti nazi. La promulgation des lois de Nuremberg illustre clairement la nature de ce comportement haineux, dans lequel le parti nazi était important principalement dans l’administration des affaires d’Etat.
Les lois ont été rédigées à Nuremberg, révisées à plusieurs reprises par l’intervention d’Hitler et ses idéologues du parti, puis annoncées par Hitler au Reichstag à Berlin. Après s’être emparé du pouvoir, les nazis ont restructuré l’Etat allemand afin qu’une hiérarchie des fonctionnaires du parti obtienne le contrôle ultime des principales opérations de la nation.
« Avant Khojaly, les Azerbaïdjanais pensaient qu’ils plaisantaient avec nous, ils pensaient que les Arméniens étaient des gens qui ne pouvaient pas lever la main contre la population civile », a déclaré le président arménien Serj Sargsyan au journaliste britannique Thomas de Waal. Nous avons dû découvrir qu’il s’agissait d’un stéréotype. »
Il est impossible d’imaginer l’acceptation internationale de criminels de guerre nazis éminents, en particulier ceux qui se vantent de leurs crimes en tant que politiciens respectables. Les auteurs de Khojaly ne devraient-ils pas être tenus responsables au même niveau?
Co-auteur : Arye Gut, docteur de l’Université d’Haïfa et expert israélien en relations internationales