Contre offensive éclatante d’Amichaï Chikli
Antisémitisme : les ambassadeurs de la vérité
La Conférence internationale du 27 mai 2025 à Jérusalem s’annonce comme un coup de maître d’Amichaï Chikli, ministre de la Diaspora. Il lance une contre offensive éclatante, géopolitique et diplomatique, pour jeter dans les poubelles de l’histoire la désinformation antisémite islamiste. Comment ? En invitant à la tribune des leaders d’opinion américains et canadiens, et des dirigeants souverainistes européens : français, hongrois, hollandais, britanniques, bosniaques et suédois.
Le 26 mars, ils participeront aussi à des visites guidées en Judée-Samarie et dans le Sud. La vision d’avenir d’Amichaï Chikli ? C’est du jamais vu, et c’est justement une pure question de point de vue. En effet, une stratégie élaborée à Jérusalem… Ne sera pas automatiquement comprise ni acceptée par un observateur basé à Paris, à Berlin ou à Londres.

Sur l’échiquier politique moyen-oriental, Amichaï Chikli ose une « attaque double », une passerelle en diagonale, pour faire coïncider la stratégie anti-immigrationniste de l’ultra-droite européenne avec la guerre en cours tous azimuts, l’histoire du sionisme et la carte d’Israël.
Cette ouverture audacieuse (mais sans risque) vers la droite populiste reste une initiative contestée par la députée Caroline Yadan (Parti Renaissance – 8ème circonscription des Français établis hors de France). Même réaction du Grand Rabbin britannique Ephraim Mirvis, des conseillers Lord John Mann, David Hirsh, du philosophe Bernard-Henri Lévy, du Crif (Conseil représentatif des Institutions Juives de France) et des politiciens allemands Felix Klein et Volker Beck. Ils ont tous annulé leur participation.
Pourtant, incontestablement, cette conférence internationale est un pas en avant historique pour tenter d’éradiquer la haine multimillénaire contre les Juifs, auxquels il a toujours été demandé de sous-évaluer, d’oublier, d’occulter les expatriations, les expulsions, les spoliations, la dhimmitude, les bûchers en place publique de Juifs dans la France médiévale, les persécutions, l’Inquisition, la Shoah par balles, les camps d’extermination en Europe, les crimes de masse et les pogroms génocidaires épouvantables imaginés et commis par le Hamas le 7 octobre dans les kibboutz du Sud.
L’État d’Israël en guerre reste confronté à un corpus de contrevérités, d’inversions, d’approximations et de détournements sémantiques perpétrés par leurs ennemis officiels – Hamas et Hezbollah – ou leurs faux-amis – Qatar – afin d’intoxiquer certaines organisations internationales (dont l’ONU et la Cour Pénale Internationale de la Haye), les opinions publiques, les médias, les gouvernements.
Le mérite de cet évènement à Jérusalem au cœur de l’agenda diplomatique mondial ? Donner la parole en direct à un panel d’intervenants présents physiquement : chefs d’État, parlementaires, dirigeants politiques, diplomates, experts militaires et influenceurs. De quoi ridiculiser les communicants fantômes du Hezbollah et du Hamas relayés par la chaîne Qatari Al Jazeera. Parmi les intervenants :
- le Premier ministre Benjamin Netanyahu,
- Isaac Herzog (président d’Israël),
- Javier Milei (président de l’Argentine),
- Milorad Dodik (président de la République serbe de Bosnie),
- Horacio Cartes (ancien président du Paraguay),
- Amichai Chikli (ministre de la Diaspora),
- Jordan Bardella (eurodéputé, président du groupe Patriotes pour l’Europe et Président du Rassemblement National),
- Kinga Gàl (eurodéputée – Hongrie),
- Marion Maréchal (eurodéputée, du groupe Conservateurs et Réformistes européens)
- Hermann Tertsch (eurodéputé – Espagne, vice-président du groupe de Patriotes pour l’Europe),
- Natan Sharansky (activiste israélien des Droits Humain)
Et côté experts ? Sont invités :
- le Major Giora Eiland (Israël) ;
- le Colonel Richard Kemp (Grande-Bretagne) ;
- le Major John W. Spencer (États-Unis) ;
- Erin Molan, journaliste à la télévision australienne ;
- Ayaan Hirsi Ali, autrice née en Somalie, et remarquable avocate de la cause des femmes musulmanes ;
- Luai Ahmed, éditorialiste influenceur né au Yemen, citoyen suédois, célèbre pour ses critiques radicales de l’Islam.
Soit une riposte frontale, coordonnée et argumentée contre l’antisémitisme de certaines organisations internationales déconnectées des réalités de terrain.

Un exemple ? Ce énième rapport jugé « diffamatoire » par Israël, publié par « La Commission d’Enquête Indépendante des Nations Unies pour les Territoires palestiniens » présidée par la Sud-Africaine Navi Pillay ; ce rapport, présenté à Genève, évoque sans preuve judiciaire ni démonstration les soi-disant « actes génocidaires et les violences sexuelles » qui auraient été commis par Tsahal à Gaza… Les auteurs de ce gloubi-boulga, utilisent-ils parfois des dictionnaires ? Ou la rédaction est-elle confiée à l’intelligence artificielle ? Sans contre-exemple, le texte est alimenté par les seules déclarations du Hamas et de l’Office de secours des Nations-Unies exclusivement réservés aux Palestiniens (UNRWA). Un nième méli-mélo publié par l’ONU aux frais des contribuables des États membres. Selon Times of israël :
C’est l’un des pires cas de diffamation du sang que le monde ait jamais vu [et le monde en a vu beaucoup] » a déploré le ministère des Affaires étrangères israélien dans un message publié sur le réseau social X
… comparables aux théories du complot antisémites les plus préjudiciables[1].
Depuis sa riposte du 8 octobre 2023, Israël est face à une primitive et archaïque fabrique d’accusations qui s’attaquent à la vérité documentée et filmée, relatant minute par minute les pogroms commis par le Hamas et qui sont eux, des actes génocidaires authentiques.
Autre arme de guerre du gouvernement israélien contre l’antisémitisme ? Amichaï Chikli a invité deux eurodéputés Patriotes pour l’Europe, Hermann Tertsch et Jordan Bardella, et une du groupe Conservateurs et Réformistes européens, Marion Maréchal-Le Pen, petite-fille du fondateur du Front National). Louis Aliot, maire de Perpignan et premier vice-président du RN, a confirmé sa présence.

Jordan Bardella, self made man de 29 ans, parlera des nouveaux canaux d’expression de la haine anti-juive développés par les idéologies islamistes radicales sous couvert de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Il se distingue par une ascension fulgurante, passant de la condition de simple militant de base à 16 ans, à Conseiller Régional, puis député européen, puis président du Rassemblement national à 27 ans.
Une reconnaissance inédite, le gouvernement israélien n’ayant sollicité aucun des élus du sérail politique habituel – cursus Sciences-Politiques et École Nationale d’Administration (ENA), c’est-à-dire ceux qui ont conduits, tous ensemble, la France à une dette publique phénoménale assortie d’une crise morale, sécuritaire et migratoire.

Critique envers la conférence « Combating Antisemitism » mais très mobilisée : la députée française Caroline Yadan s’inscrit elle-aussi dans la bataille contre l’antisémitisme, avec une proposition de loi[2] co-signée – ce n’est pas rien – par 110 députés. Objectifs ? Renforcer les sanctions pour ceux qui associent l’apologie du terrorisme islamiste à un mouvement de résistance, ou qui publient des comparaisons mensongères entre les Juifs et les nazis.
Plus percutant, il s’agirait – c’est nouveau dans le Code pénal – de punir la provocation à la négation d’un pays.
Je remarque [explique Caroline Yadan] qu’Israël est le seul pays qui fait l’objet d’appels publics à la destruction.
La députée Renaissance ne participera pas à la conférence du 27 mars à Jérusalem :
C’est une grave erreur d’avoir invité le Rassemblement National qui avance masqué, certains militants entretenant des liens directs avec les mouvances néo-nazies et complotistes. L’antisémitisme et le rapprochement avec la communauté juive est une stratégie de communication, de dédiabolisation, de séduction mise en place par Louis Aliot. Le RN est un parti qui s’affiche comme un soi-disant rempart pour les Juifs, mais qui compte des personnages sulfureux comme Thierry Mariani, ami de Bachar el Assad El et de l’Iran. Ce rapprochement avec le Rassemblement National est une catastrophe pour Israël qui a déjà une image abîmée en France.
[2] Proposition de loi, n° 575, 17ème législature : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/textes/l17b0575_proposition-loi