Cette rage, aux confins de la haine

Depuis le 7 octobre. Elle couve, elle monte, a fini de m’envahir ce 20 février.
Pire, (mieux?), je l’ai accueillie, acceptée, sans ciller. N’en déplaise aux belles âmes juives médiatiques, plus envie de faire semblant et de bouffonner sur un fil. 505 jours très exactement. Je me suis mis à penser contre moi, contre celui que j’avais, idéalement, décidé d’être, celui qui tentait l’équilibre, s’excusait presque pour que sa parole puisse être écoutée par ceux avec qui il croyait pouvoir faire encore humanité.
Mon corps, cent fois a parlé, craché sa bile, s’est tordu, de crampes en nausées, las de refuser l’évidence, la fin de mon monde, rejeté, exclu, effacé par vous, milliers, millions, voisins, amis si faux, collègues, forcenés du silence, vous qui ne vous êtes pas levés contre la barbarie parce que après tout, nous n’étions que des Juifs, et que les Juifs, encore les Juifs… Des encombrants.
Vous, qui souillez avec aplomb des valeurs longtemps partagées pour vous libérer du poids des crimes du passé qu’en même temps, purs schizophrènes, vous prenez plaisir à commémorer, faisant ainsi le plein de crédits de bonne conscience pour vous permettre de libérer votre fond d’antisémitisme. Vertu de l’autoflagellation.
Ce que nous redoutions depuis des semaines, l’assassinat de Kfir et Ariel Bibas, deux enfants dont les visages resteront à jamais gravés dans notre histoire tri-millénaire, s’est confirmé dans son exécution la plus monstrueuse. Étranglés à mains nues, dans une longue agonie, par ceux que beaucoup d’entre vous hésitaient à qualifier de terroristes, ce qui aujourd’hui est déjà un mot très doux pour des charognards dans le culte et le désir de mort.
Vos pudeurs, vos silences vous ont rendu complices de l’islamisme barbare.
Collabos qui au passé et au présent vous êtes tus, avez détourné la tête, relativisé, minimisé, contextualisé, incapables de condamner de peur d’être taxés d’extrémistes de droite, instrumentalisés par cette fange de politiciens, de journalistes, d’organisations internationales, d’associations humanitaires, féministes et autres imposteurs, faussaires, négationnistes, qui soutiennent, saluent, applaudissent, fêtent, encouragent, les génocidaires palestiniens, miliciens, civils, qui ont perpétré les crimes du 7 octobre 2023, viols, décapitations, démembrements, crémations, étranglements d’enfants, de femmes et d’hommes vivants. L’enlèvement, l’enchaînement, les tortures, les sévices, les privations, l’esclavage domestique et sexuel.
Vous m’êtes devenus étrangers, d’un pays de morts vivants que vous avez détruit de reniements en reniements.
Ma colère est à l’échelle de votre trahison, immense, plus profonde peut-être que ma haine pour nos assassins.
Ma douleur ne s’éteindra pas et notre regard brûlera comme un fer rouge enfoncé pour toujours dans ce qu’il vous reste de conscience. Et viendra ce jour où vous vous sentirez bien seuls.