Ce n’est pas un génocide, mais une irréparable cruauté criminelle

L’acte de vengeance est un indéniable naufrage de l’âme sur le plan individuel. Il devient une dérive irrémédiablement dommageable au niveau d’un État. Israël s’est à jamais déshonoré et persiste dans sa vertigineuse faute collective.

Cet État est né d’une injustice séculaire, mais sombre depuis plus d’un an dans une chute morale et éthique, qui représente à mes yeux une menace bien plus redoutable pour son existence que l’ensemble des nombreux ennemis qui l’entourent. Je suis de ceux, nombreux en Israël, qui au regard de l’occupation terrible de millions de Palestiniens depuis la guerre de 67, tentait de prévenir à en perdre la voix, le prévisible et évident cataclysme humain auquel nous assistons depuis ce terrible 7 octobre 2023.

En cette période de commémoration de l’assassinat de Rabin en novembre 1995, cet homme qui, avec Yasser Arafat, avait engendré un immense espoir pour les deux peuples, il est tragique de constater que ce sont ces mêmes assassins qui ont pris le pouvoir en Israël et qui nous précipitent vers cette inimaginable catastrophe.

Et comme pour un effroyable alignement des planètes du malheur, le pouvoir néo-fasciste américain a pris les rênes du puissant allié d’Israël. Cela a engendré une jubilation quasi extatique du maléfique et criminel pouvoir actuel en Israël. Tout semble en place pour entériner la fin du rêve sioniste. À moins que… Même si « espérer est prendre le risque de se tromper, ne pas espérer c’est se tromper ! ».