À Amsterdam, j’ai vu la haine, j’ai pas vu l’Homme, j’ai pas vu Dieu !
Hier une horde barbare a envahi les rues d’Amsterdam.
La violence s’est déchaînée comme en temps de guerre,
Contre des supporters venus assister à un simple match de foot.
À Amsterdam, j’ai vu la haine !
Rembrandt, Vermeer, Van Gogh sont le visage rayonnant d’Amsterdam.
Pourtant hier, ce sont des masques, des êtres pleins de fureur qui ont battu le pavé,
Agressant des spectateurs venus soutenir leur équipe, celle du Maccabi Tel Aviv.
À Amsterdam, j’ai pas vu l’Homme !
Contre le conflit à Gaza et au Liban, pour libérer la Palestine,
Au nom de la cause, on exporte le chaos.
Il devient alors juste de s’en prendre à des passants, ils ne sont pas si innocents.
À Amsterdam, j’ai pas vu la paix !
Peut-on imaginer la Hollande sans Spinoza, Anne Frank ou Frédérik Philips[1] ?
Ce pays longtemps renommé pour sa tolérance,
A été le lieu du premier pogrom européen depuis la Shoah.
À Amsterdam, j’ai pas vu le souvenir ni la mémoire !
Hier, les cris, la rage, le sang.
Aujourd’hui déjà la négation, la justification et le contexte de certains,
Et surtout le silence des dirigeants dominés par leur peur !
À Amsterdam, j’ai vu la honte !
En face, la révolte de ceux qui ne veulent plus être les boucs émissaires,
Et des gens de bien, conscients du danger collectif.
Car qui sera le suivant après les Juifs ?
À Amsterdam, j’ai vu le courage aussi !
Hier une femme s’est mise à nu en Iran, certaine de le payer de sa vie.
Des dessinateurs, des journalistes, des écrivains, des artistes luttent aussi,
Contre le monstre islamiste, contre tous les extrémistes.
À Amsterdam, j’ai pas vu Dieu !
[1] Frédérik Philips, Fondateur de la Société Philips